Théâtre CM2 - "Le Château des Bois Noirs" - Spectacle - Juin 2017
La classe de CM2 de M. Marchand présente
La classe de CM2 de M. Marchand a présenté sa dernière création à Quétigny
au Petit Théâtre des Prairies pour les parents d'élèves de la classe, le lundi 12 juin 2017.
Il s'agissait de l'étrange histoire d'un château sorti de nulle part, le Château des Bois Noirs.
Le destin du monde basculera-t-il dans le chaos ?
Cette création était la suite du travail d'atelier avec les élèves depuis le début de l'année.
Depuis janvier, les élèves avaient construit une histoire incroyable faite de multiples rebondissements dans laquelle chacun avait pu prendre la place qu'il désirait, en fonction de ses envies (beaucoup de textes ou non, beaucoup de jeu ou non).
Pour un certain nombre d'enfants, c'était un dépassement de soi considérable pour une pièce qui, derrière l'apparence d'une fiction fantastique, parle d'eux, de leur générosité, de leur énergie considérable, de leur plaisir de construire ensemble un projet unique pour ce groupe qui termine son cycle primaire avant d'entrer au collège l'an prochain.
Au-delà du théâtre lui-même, pour les élèves, c'était un grand moment de vie qui se jouait autour du Château des Bois Noirs, leur univers extraordinaire (au sens propre du terme) pour cette fin d'année.
Les parents d'élèves de la classe ont pu découvrir la pièce dans le petit théâtre en face du centre Léo Lagrange.
La salle était comble, toutes les familles étaient représentées, certaines en petites unités (mère, père, et frères et soeurs) ; d'autres avaient rameuté les grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines.
Les enfants acteurs étaient prêts pour cet événement très important dans leur vie d'élèves en cette année 2017. Ils ont lâché toute l'énergie qui leur restait des deux premières représentations de la journée devant les classes de l'école, venues le matin et l'après-midi au Petit Théâtre des Prairies.
Les petites erreurs de la journée avaient été retravaillées une heure avant le spectacle de la soirée pour faire de cette dernière représentation une véritable réussite.
Dés le départ, l'arrivée du vieil homme a suscité des rires et des sourires de plaisir. Etienne était très maître de son personnage, source de savoir d'une légende qui resurgit tous les deux siècles.
Les quatre enfants (Clément, Hugo, Manelle et Sarah L.) ont déboulé sur scène dans une énergie communicative à l'image d'un Club des Cinq devenu Club des Quatre pour la circonstance.
Les policiers (Thibaud, Mathys et Johan) ont assuré des personnages haut en couleurs et en professionnalisme dans leur rôle de surveillant d'un château surgi de nulle part.
Les deux journalistes-reporters (Camille au micro et Désiré à la caméra) ont sorti le grand jeu du scoop du siècle avec promesse de buzz via Youtube et des millions de téléspectateurs devant le JT de 20 heures.
Les deux cambrioleurs (Aaron et Francis), toujours sur leurs gardes, ont amusé la galerie de leurs relations conflictuelles qui restent cependant solides en vue de ce sceptre qui rapporterait l'argent nécessaire pour se payer des vacances de plusieurs années.
Les trois éléments, le Feu (Inaya), l'eau (Lou) et la Terre (Sarah J.) ont réussi à imposer leur puissance souveraine pour dire aux hommes le danger de se faire apprenti-sorcier.
Les cinq fantômes surgis du château, le roi (Syriam), la reine (Solenn), le Chevalier Noir (Corentin), les deux bouffons (Amine et Nylan) ont rappelé la force du passé dans un monde moderne qui court à sa perte. Les joyeux drilles qui amusent le roi et la reine ont joué avec filouterie les farceurs et les provocateurs au grand plaisir du public.
Celui-ci a suivi l'histoire avec passion, pris dans ce flot de personnages et d'intrigues qui trouvaient leur fin dans le retour du château en terre. Restait à savoir qui allait sortir sain et sauf de cette incroyable histoire hors du commun.
Les retours d'après spectacle ont permis de constater comme la pièce avait touché au coeur les personnes présentes.
Les discussions autour du verre de l'amitié dans la cour de Léo Lagrange rappelaient comme le chemin pour arriver à ce "produit fini" que fut le spectacle était aussi important. Les enfants ont grandi dans cette aventure théâtrale créative pour laquelle ils ont beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup partagé, dans laquelle ils se sont beaucoup engagés.
La force et l'énergie du groupe est née de chacun des enfants et, en même temps, les a nourri de confiance en eux et dans les autres.
Bien sûr, l'aventure théâtrale se termine souvent sur une scène devant un public, mais surtout le plus important, c'est le chemin parcouru. Comme disait fort justement Lao Tseu (571-531 avant JC) "Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur, c'est le chemin."
En l'occurrence, ici, il s'agit d'un chemin qui ne s'arrête pas un soir de 12 juin au Petit Théâtre des Prairies à Quétigny. Il continue dans les têtes et dans l'appropriation que chacun s'en fera pour continuer sa propre vie.
Ce fut un beau et grand moment artistique et humain qui rappelle qu'on peut grandir dans la coopération et le partage.
Un grand merci à la mairie de Quétigny pour la possibilité d'utiliser un théâtre municipal afin de donner des moyens techniques de qualité et d'ainsi valoriser le travail fait dans les écoles avec les enfants.
Une vidéo partielle du spectacle
Films de la famille Verchère
Quelques photos du spectacle...
Photos de la famille Verchère
Pour le souvenir de cette soirée, voici la distribution des rôles, entièrement créés et choisis par les enfants :
Le Vieil Homme : Etienne G.
Les quatre enfants,
Alexandra : Sarah L.
Eva : Manelle E.
Max : Hugo D.
Victor : Clément B.
Les trois policiers : Thibaud V., Johan L. et Mathys H.
Les deux journalistes : Camille M. et Desiré D.
Les deux voleurs : Aaron S. et Francis M.
Les trois éléments,
le Feu : Inaya A.
l'Eau : Lou B.
la Terre : Sarah J.
Les 5 fantômes,
Le Roi : Syriam A.
la Reine : Solenn L.
Le Chevalier Noir : Corentin B.
Les deux bouffons : Amine S. et Nylan A.
Maintenant voici le texte intégral de la pièce :
Le Château des Bois Noirs
ACTE I / Présentation des éléments de l’histoire et des personnages
(Le vieil homme , Etienne, avance au devant du public.)
I.1
Le vieil homme (au public) :
- Oh ! Je vois en vous un bon nombre d’inconscients. Vous n’avez pas vu que le château était apparu ? Vous êtes donc venus ici sans vous douter que vous couriez un grand danger. Il n’est pas prudent d’aller vers les Bois Noirs sans être au courant, surtout quand le château est là. Les éléments ne doivent pas être très loin non plus. Et sans doute sur leurs gardes.
Un vieux proverbe que me répétait mon arrière-grand-père en 1923 disait : « Aller aux Bois Noirs sans savoir, c’est comme avoir déjà perdu tout espoir. »
Visiblement, c’est votre cas. Mais heureusement que je suis là pour vous guider dans cet endroit où tout peut arriver…
(Il sort dans les coulisses)
I.2
(On entend des voix d’enfants venant des coulisses. Voix off)
Enfant 1 (voix off) : - Je compte jusqu’à 30 ! Allez vous cacher mais pas trop loin. Papa et
Maman nous ont interdit d’aller trop profondément dans la forêt.
Enfant 2 (voix off) : - On sait ! On sait ! Ce n’est pas la peine de nous le rappeler tout le
temps.
Enfant 3 (voix off) : - Tu n’es pas Papa !
Enfant 4 (voix off) : - C’est vrai ! Tu nous fais toujours la morale !
Enfant 1 (voix off) : - C’est bon ! On joue ou pas ?
Enfant 3 (Voix off) : - Ben oui qu’on joue ! Allez compte, on va se cacher !
Enfant 1 (voix off) : - 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,…
(Pendant que l’enfant 1 compte, les trois autres débarquent en courant sur la scène. L’enfant 4 traverse sans regarder. Les enfants 2 et 3 s’arrêtent net face au château, perplexes et vaguement inquiets. L’enfant qui a fini de compter les voient.)
Enfant 1 : - Vue Eva ! Vue Alexandra !
Enfant 2 : - Mais ça ne compte pas ! Il y a un truc bizarre.
Enfant 3 : - Je te jure ! Viens voir.
Enfant 1 (voix off) : - Non ! C’est encore un de vos trucs pour que je m’éloigne de l’arbre et
que Victor vienne vous délivrer.
Enfant 3 : - Mais non ! C’est vrai ce qu’on dit ! Il y a un château qui a poussé dans la forêt.
Enfant 1 (voix off) : - N’importe quoi !
Enfant 2 : - Mais si ! C’est vrai ! Viens voir.
Enfant 4 (sortant des coulisses) : - Mais qu’est-ce que vous faites ? On joue ou on ne joue
pas ?
Enfant 3 : - Ben regarde ! Y’a un château ou pas ?
Enfant 4 : - C’est quoi ce truc ?
Enfant 2 : - Tu vois, on ne dit pas d’âneries.
Enfant 1 : - Vu Victor !
Enfant 4 : - Mais non ! On joue plus ! C’est à cause du château.
Enfant 3 (à Enfant 1) : - Tu vois, même Victor l’a vu.
Enfant 1 (Voix off) : - Je vous préviens, si ce n’est pas vrai, j’arrête de jouer.
(Il apparaît sur scène et voit le château) Mais ! C’est quoi ce machin ?
Les trois autres (ensemble) : - Un château !!!
Enfant 3 : - Tu vois bien qu’on ne disait pas n’importe quoi !
Enfant 4 : - Tu ne nous crois jamais.
Enfant 2 : - N’empêche, c’est bizarre cette histoire. Il faut aller prévenir papa et maman.
Enfant 3 : - Ils sont peut-être au courant.
(Ils sortent rapidement sauf Enfant 4 qui regarde le château, intéressé)
Enfant 4 : - Un de ces jours, je rentrerai voir comment c’est à l’intérieur et…
Enfant 2 : - Alors tu viens ?
Enfant 4 (sortant) : - C’est bon, j’arrive !
I.3
(Le vieil homme apparaît sur scène, les trois éléments apparaissent de l’autre côté)
Vieil homme :
- Il faut savoir que le château n’était pas là hier. Il est arrivé là, comme ça, par la force des éléments qui sont les maîtres du jeu, les maîtres de la vie.
Le Feu Soleil (Inaya entre à pas tranquilles)
L’Eau inarrêtable (Lou entre à pas tranquilles et rejoint Inaya)
La Terre Mère (
Le Vent et son souffle incontrôlable, invisible et impalpable avec la puissance cachée dans un sceptre qui est secrètement rangé quelque part dans une salle de ce château.
Feu – Inaya : - Ce sceptre ne doit jamais terminer entre les mains d’un humain. Il s’en suivrait
des catastrophes que, même nous, éléments les plus puissants, ne pourrions pas contrôler.
Eau – Lou : - La nature doit rester nature. Nous sommes les clés du monde. Aucun homme ne
doit être capable de nous maîtriser, même notre frère invisible, le vent.
Terre –
Feu – Inaya : - Derrière sa petite voix, elle est la force de la terre.
Terre –
deux siècles.
Eau – Lou : - Et c’est par son énergie (Elle montre la Terre) que le château vient respirer
comme tous les deux siècles.
Feu – Inaya : - Les hommes ne doivent jamais jouer aux apprentis sorciers. Nous ferons en
sorte qu’ils ne le fassent pas.
Vieil Homme-Etienne : - Voilà, c’est ce que disent les éléments. Ne l’oubliez jamais.
I.4
(A ce moment, les journalistes entrent en même temps que trois policiers qui inspectent le château)
Journaliste (à son caméraman) : - Regarde ! Il y a quelqu’un. On va l’interroger.
Cameraman : - Excellente idée ! Vu son âge, il doit savoir pas mal de choses sur ce château
(Ils s’approchent de lui)
Journaliste (au caméraman) : - Vas-y ! Commence à tourner.
(au vieil homme) : - Bonjour Monsieur.
Vieil Homme : - Bonjour Madame.
Journaliste : - Peut-on vous poser quelques questions au sujet de l’apparition du château ?
Vieil Homme : - Posez madame. Posez. J’y répondrai si je le peux.
Journaliste : - Cette apparition est-elle déjà arrivée dans le passé ?
Vieil Homme : - Le passé… Le passé… Il y a tellement de choses qui sont arrivées dans le
passé. Des choses auxquelles les hommes n’ont pas prêté attention. Et
pourtant, l’histoire nous apprend tellement de choses.
Journaliste : - Vous voulez dire que cela est déjà arrivé ?
Vieil Homme : - Peut-être… peut-être… Certainement même… Mais qui s’en souvient ?
C’était il y a si longtemps… Une histoire de sceptre…
(L’interview continue en mime tandis qu’on entend les policiers)
Policier 1 – Thibaud : - Etrange affaire que celle-ci. Même très étrange. Un château n’apparaît
pas comme ça en une nuit !
Policier 2 – Johan : - Pas simple comme affaire. Personnellement, je préfère un bon petit vol
avec des empreintes bien nettes et qui correspondent à quelqu’un dans
notre fichier.
Policier 3 – Mathys : - Nous ne faisons pas un métier facile, c’est sûr. Mais notre travail
consiste à surveiller le château et nous laissons le soin à des
spécialistes de l’inspecter.
Policier 1 – Thibaud : - Ce sont eux qui auront la lourde tâche d’expliquer sa présence ici.
A chacun son métier.
Policier 2 – Johan : - J’espère seulement qu’il n’y a rien de surnaturel. Je suis un peu inquiet
quand même.
Policier 1 – Thibaud : - Mais t’en fais pas. Tout ira bien. Et puis, la surveillance on sait faire,
on est des professionnels.
Policier 3 – Mathys : - Quand même, un château qui sort de terre tout fait en une nuit, ça
interroge.
Policier 2 – Johan : - Si ça se trouve, le château, il écoute ce qu’on dit. Et il va nous sauter
dessus.
Policier 1 – Thibaud : - Un château qui saute sur des policiers ? Tu lis trop de romans mon
gars.
Policier 2 – Johan : - Parce que tu trouves ça normal un château qui sort de terre en une nuit ?
Policier 3 – Mathys : - Monsieur fait le malin alors qu’il doit avoir autant les pétoches que
nous.
Policier 1 – Thibaud : - Mais ça ne va pas les gars. Moi, je ne me pose pas de questions
inutiles. Les scientifiques trouveront les réponses et basta, ce n’est pas
mon affaire. Je suis là pour surveiller et rien de plus.
Bon, Johan, c’est toi qui commence la surveillance. Viens Mathys, on
va aller boire un coup.
(Les deux policiers 1 et 3 sortent)
Policier 2 - Johan (mécontent) : - Sympa les gars ! J’apprécie. Vous boirez à me santé !
(Johan regarde le château avec méfiance tandis que le dialogue reprend vers la caméra)
Journaliste : - Eh bien je vous remercie pour tous ces renseignements qui seront très utiles
pour nos téléspectateurs. C’est bon, on coupe.
(Le cameraman arrête de filmer)
Vieil homme : - Merci à vous. Au revoir.
(Le vieil homme sort)
Cameraman : - Très intéressant ce qu’a raconté ce type. Mais tu crois vraiment à toutes ces
histoires d’éléments et de sceptre ?
Journaliste : - Ça fait un peu légende. Mais ce qui est sûr, on va faire un tabac en nombre de
téléspectateurs. En plus en prime time.
Cameraman : - C’est sûr, après le montage, ça fera un beau reportage qui va faire le buzz sur
You Tube.
Journaliste : - Si on n’atteint pas les un million de vues, c’est qu’on a raté quelque chose au
montage.
Cameraman : - T’inquiète pas, on va faire du bon boulot. Allez ! Viens ! On retourne au
studio. On en a pour une bonne heure et demie. Il faut que tout soit prêt pour
20h30 à la fin du JT.
Journaliste : - Tu as raison, ne perdons pas de temps.
(Ils sortent tandis que le policier poursuit ses rondes autour du château)
I.5
(Alors que le policier apparaît puis disparaît, deux voleurs apparaissent)
Voleur 1 – Francis : - Tu es sûr du tuyau ? Il y a bien en sceptre en or massif dans ce
château ?
Voleur 2 – Aaron : - Mes informateurs sont sûrs de l’info. Et jamais ils ne m’ont donné
d’informations fausses.
Voleur 1 – Francis : - Et on entre comment là-dedans ?
Voleur 2 – Aaron : - Par la porte comme tout le monde. IL faut juste que tu surveilles les
allers et venues du flic pendant que je tripatouille la serrure.
Voleur 1 – Francis : - OK.
(Pendant qu’Aaron s’occupe de la serrure, Francis surveille les environs. Il arrive précipitamment.)
Voleur 1 – Francis : - Planque-toi, le flic revient !
(Tous les deux vont se cacher dans les coulisses alors que Johan passe devant le château. Quand Johan est sorti, les deux voleurs reviennent)
Voleur 2 - Aaron: - Il nous manque des outils pour ce soir. On repassera avec ce qu’il faut.
Mais je crois que ça ne devrait pas être très compliqué. C’est une vieille
serrure tout ce qu’il y a de facile à traficoter.
Voleur 1 – Francis : - Comme pour la vieille ferme du père Martin ?
Voleur2 – Aaron : - Exactement.
Voleur 1 – Francis : - Alors ça sera un jeu d’enfant !
(Ils sortent avant que le policier revienne devant le château.)
I.6
(La Reine, le Roi, le Chevalier Noir et les deux Bouffons sortent enfin du château tandis que le policier fait toujours les cent pas devant la bâtisse. Ils s’époussettent)
La Reine : - ça fait du bien de sortir enfin de terre !
Le Roi : - Deux cents ans dans le noir, ça commence à faire long même si on en a l‘habitude.
La Reine (se remettant les cheveux en place) : - Et ma coiffure doit être dans un de ces états !
Chevalier Noir : -Mais pas du tout Majesté ! Vous êtes toujours aussi bien coiffée. Vous
êtes notre digne reine.
Bouffon 1 – Nylan : - Même pour des fantômes, l’air frais fait du bien.
Bouffon 2 – Amine : - C’est clair ! Plus besoin d’allumer les chandelles !
Bouffon 1 – Nylan : - En plus ! Personne ne nous voit ! On peut faire ce qu’on veut !
Bouffon 2 – Amine : - Comme faire les guignols devant ce brave policier qui ne sait même
pas qu’on est là !
(Les deux bouffons vont danser autour du policier qui ne s’aperçoit de rien)
Chevalier Noir : - ça c’est bien un comportement de bouffons du roi ! Être des fantômes
immortels ne donne pas tous les droits.
Roi : - Ne t’inquiète pas, mon Brave Chevalier Noir, toi qui a été de toutes mes victoires, ce
sont des bouffons. J’aime leur joie de vivre. Laisse-les faire. Ils ne font de mal à
personne.
Reine : - Ils jouent comme des enfants. Et moi, ça me plaît ! Deux cents d’enfermement sous
terre me donnent envie de profiter de cette joie.
Bouffon 2 – Amine : - Vous voyez, Messire le Chevalier, que notre bonne humeur a du bon !
Bouffon 1 – Nylan : - Vous devriez en faire autant, Messire le Chevalier ! Ça vous
détendrait !
Chevalier Noir : - Je suis un Chevalier, Messieurs. J’appartiens à la noblesse d’armes, même
fantôme. Je ne suis pas du genre à faire des gamineries, y compris à
quelqu’un qui ne s’en rend pas compte. La vie, c’est quelque chose de
sérieux.
Bouffon 2 – Amine : - Mais vous êtes mort depuis longtemps, Messire !
Bouffon 1 – Nylan : - Vous êtes un mort qui parle de la vie.
Bouffon 2 – Amine : - Avec autant de passion que les vivants parlent de la mort.
Bouffon 1 – Nylan : - Vie ou mort, après tout, nous allons d’un côté ou de l’autre, tous les
deux siècles, comme un jeu…
Roi : - Allons, messieurs, calmez-vous un peu. Laissez notre Sire Le Chevalier Noir se
remettre de ses émotions de sortie de terre.
Reine : - C’est vrai que c’est très émouvant de retrouver notre bonne vieille planète et de voir
comme elle a changé en 200 ans.
Chevalier Noir : - Tout à fait ! Et si d’ailleurs nous allions faire un tour voir comme les choses
ont évolué. La dernière fois qu’on était sortis de terre, on s’était arrêtés au
début de la Révolution Industrielle et des premiers trains à vapeur.
Bouffon 1 – Nylan : - Oh ! Quelle odeur épouvantable, ces vapeurs de charbon sortant des
cheminées de train !
Bouffon 2 - - Amine : - Je préférais notre bon vieux parfum de bouse de vache, de volaille
courant dans les cours crasseuses de nos châteaux.
Roi : - Allons ! Allons Messieurs ! Restez ouvert à l’air du temps. Nous sommes en 2017 et
tout fantômes que nous sommes, nous n’y pouvons rien. Allez ! En route pour voir la
France d’aujourd’hui !
(Ils sortent de scène, les bouffons, sautant et dansant devant les autres)
ACTE II / Accélération de l’histoire / Luttes entre les personnages / Les menaces
II.1
(Alors que les policiers sont partis, les voleurs sont de retour, avec une caisse à outils)
Voleur 1 – Francis : - Tu es sûr que tu as tout le matériel nécessaire.
Voleur 2 – Aaron : - Oui ; Regarde ça ! C’est une boîte à outils ! Et dedans, il y a ce qu’il faut.
Voleur 1 – Francis : - On aurait dû prendre des armes. Dans un château aussi bizarre, on ne
sait pas qui on va rencontrer.
Voleur 2 – Aaron : - Ce n’est pas la peine. Il n’y a pas de problème. Sois un peu zen de temps
en temps.
Voleur 1 – Francis : - Être zen ! Être zen ! C’est facile à dire quand on pénètre dans un
château sorti de nulle part en une nuit.
Voleur 2 – Aaron : - Francis, ton problème, c’est que tu crains.
Voleur 1 – Francis : - Je crains, moi ?
Voleur 2 – Aaron : - Oui. Tu crains. C’est pour ça que tu n’es pas zen.
Voleur 1 – Francis : - Mais je suis zen moi ! Simplement, je n’aime pas entrer dans des
endroits bizarres.
Voleur 2 – Aaron : - Même pour un sceptre en or massif au pouvoir extraordinaire ?
Voleur 1 – Francis : - Bon arrête ton char Ben-Hur ! Et ouvre la porte.
Voleur 2 – Aaron : - Et toi, surveille les environs !
(Aaron cherche à, ouvrir la porte tandis que Francis regarde à droite et à gauche)
Voleur 1 – Francis : - Alors ?
Voleur 2 – Aaron : - Alors quoi ? Laisse-moi le temps de trouver l’ouverture. C’est plus
compliqué que prévu. Ce n’est pas la porte de la vieille ferme du Père
Martin.
Voleur 1 – Francis : - Ce n’est pas toi qui avais dit qu’on avait tout ce qu’il fallait dans la
boîte à outils ?
Voleur 2 – Aaron (farfouillant dans la serrure) : - Bon ! Ça va ! Regarde plutôt si personne ne
vient.
Voleur 1 – Francis : - Si justement, il y a trois policiers qui arrivent !
Voleur 2 – Aaron : - Alors on se barre. On reviendra plus tard.
(Ils s’en vont rapidement et quittent la scène)
II.2
(Le vieil homme entre en scène suivis des enfants qui lui installent un beau fauteuil pour qu’il s’asseye)
Vieil Homme (s’asseyant sur le fauteuil) : - Merci les enfants ! Vous êtes de braves petits.
Vos parents doivent être fiers de vous.
Les enfants (ravis) : - Merci !
Eva : - Vous nous aviez dit que vous nous raconteriez l’histoire de ce château !
Alexandra : - Oh oui !
(Les enfants s’assoient par terre autour du fauteuil)
Vieil Homme : - C’est une longue histoire que m’a raconté mon grand-père quand j’étais
enfant comme vous. Une trop longue histoire.
Victor : - Ce n’est pas grave. On a le temps. Nos parents sont partis faire des courses. Ils ne
rentrent pas avant une heure.
Hugo : - On a envie de savoir pourquoi le château est arrivé comme ça, par surprise.
Vieil Homme : - Oh ! Ce n’est pas une surprise. Les hommes croient toujours que ce qui
arrive est une surprise. Mais les vieux comme moi savent que ça devait bien
arriver un jour.
Victor : - C’était prévu ?
Vieil Homme : - Bien sûr les enfants, c’était prévu.
Alexandra : - C’est vrai que le château ressort de terre tous les deux cents ans ?
Eva : - On a entendu des gens dire ça.
Vieil Homme : - Oui, c’est vrai ! C’est comme une respiration de l’histoire.
Hugo : - L’histoire respire ?
Vieux Homme : - Oui, mon garçon, elle respire. Elle fait comme des cycles et il se reproduit
un peu les mêmes choses que dans le passé.
Comme pour dire aux hommes qu’ils aiment refaire les mêmes actions, les
mêmes guerres, les mêmes erreurs.
Victor : - Les gens aiment bien faire les mêmes choses ?
Vieil Homme : - Oui souvent. Simplement parce qu’ils oublient le passé.
Alexandra : - Et c’est le passé qui explique que le château revient tous les deux cents ans ?
Vieil Homme : - Oui le passé, et la vieille légende de la Terre qui respire. Mais cette légende
doit rester secrète.
Eva : - Comme l’endroit où est caché le sceptre ?
Vieil Homme : - Oui.
Hugo : - Ceux qui pénètrent dans le château peuvent être engloutis dans la terre quand le
château disparaît à nouveau.
Vieil Homme : - Oui s’ils ne sont pas sortis à temps. Et ils deviennent des fantômes à leur
tour.
Alexandra : - Mais des gens ont déjà essayé ?
Vieil Homme : - Oui. Et on ne les a plus jamais revus.
Victor : - C’est horrible !
Hugo : - C’est carrément terrifiant !
Eva : - Je ne rentrerai jamais dans ce château !
Alexandra : - Moi non plus. Je ne tiens pas à finir fantôme.
Vieil Homme : - Quelquefois des évènements vous feront peut-être faire des choses que vous
n’imaginiez pas. Si le monde est en danger, vous n’aurez peut-être pas le
choix. Laissez le temps faire son œuvre et vous verrez.
Bon, je dois y aller. Je suis âgé maintenant. Il est temps d’aller faire ma
sieste.
(Le vieil homme se lève et sort de scène. Les enfants le regardent)
Victor : - S’il faut empêcher une catastrophe pour le monde, alors je rentrerai dans le château.
Eva : - Moi aussi. Il me faudrait prendre mon courage à deux mains, mais je le ferais.
Hugo : - Moi également. Mais si on pouvait éviter tout ça, ce serait mieux.
Alexandra : - On se sentira peut-être obligé de le faire parce que les circonstances l’exigent.
On verra bien en temps voulu.
Eva : - Pour le moment, allons prendre notre goûter et ramenons le fauteuil au vieil homme.
Alexandra : - Excellente idée, tout ça m’a donné faim.
Victor et Hugo : - Moi aussi j’ai faim !
(Les enfants sortent)
II.3
(Les trois éléments apparaissent sur scène)
Feu-Inaya : - Tandis que mes flammes chauffaient une cheminée, j’ai entendu dire que des
voleurs chercheraient à s’emparer du sceptre.
Terre-
Eau-Lou : - Si ces voleurs y arrivent, ce sera terrible.
Feu-Inaya : - Nous aurons alors à agir. Montrer qui nous sommes pour mettre en garde les
humains.
Eau-Lou : - Nous sommes les éléments. La nature compte sur nous.
Terre-
Feu -Inaya : - Tu as raison. Un grand nombre d’humains sont à nos côtés.
(Les trois éléments sortent)
II.4
(Les policiers arrivent pour organiser des rondes plus précises)
Policier 1 – Thibaud : - Bon ! Les gars, cette fois-ci, on ne rigole plus ! C’est du sérieux. Des
bruits courent que des cambrioleurs veulent s’emparer d’objets
précieux au château.
Policier 2 – Johan : - Un tableau de maître ?
Policier 3 – Mathys : - Des couverts en argent ?
Policier 1 – Thibaud : - Je n’en sais rien. Les chefs nous demandent d’être très vigilants. Les
informations recueillies semblent très sérieuses.
Policier 3 – Mathys : - Ces cambrioleurs ont été identifiés ?
Policier 2 – Johan : - Ils sont connus de nos services ?
Policier 1 – Thibaud : - Je n’en sais rien. On ne m’a rien dit de plus.
Policier 2 – Johan : - Les cambrioleurs sont armés ?
Policier 1 – Mathys : - Ils sont dangereux ?
Policier 1 – Thibaud : - Mais je n’en sais rien ! Et puis vous avez fini avec vos questions ?
On a un travail à faire et il faut s’organiser. Alors, nous allons…
Policier 3 – Mathys : - Il n’y a que nous pour faire ce travail ?
Policier 2 – Johan : - Et si les cambrioleurs sont nombreux, est-ce qu’on est vraiment assez ?
Policier 1 – Thibaud : - Bon, ça suffit avec vos questions ! Vous m’écoutez, je vous explique
l’organisation de la surveillance du château. Compris ?
Policiers 2 et 3 : - Oui, chef.
(Le policier en chef explique l’organisation à ses adjoints qui approuvent de la tête. Il fait semblant de parler pendant la musique.)
Policier 1 – Thibaud : - C’est bon ? Vous avez compris ?
Policier 2 – Johan : - C’est très clair Chef.
Policier 3 – Mathys : - Parfaitement compris Chef.
Policier 1 – Thibaud : - Alors en place les gars ! Et surtout ouvrez l’œil !
(Ils se mettent à tourner autour du château. Ils apparaissent l’un après l’autre dans des sens désordonnés et surprenant. Ils se saluent à chaque fois qu’ils se croisent)
II.5
(Arrivée de la journaliste et du caméraman devant le château. Les policiers montent toujours la garde)
Caméraman : - Eh bien, il y a du monde par ici.
Journaliste : - C’est bien la preuve que la menace est sérieuse. On va juste faire quelques
plans pour le reportage de ce soir.
Caméraman (la caméra est en train de tourner) : - Je vais faire quelques plans du château.
Journaliste : - Fais-en aussi des policiers.
Caméraman : - On ajoutera une musique bien angoissante, histoire de ramener quelques
téléspectateurs supplémentaires.
Journaliste : - De toute manière, le public adore les trucs horribles et qui font peur.
(MUSIQUE / On les voit s’approcher, filmer de près et de loin, se faire des remarques qu’on n’entend pas)
Caméraman : - C’est bon, j’ai ce qu’il faut comme prises.
Journaliste : - On va encore cartonner ce soir. Edition Spéciale « Château des Bois Noirs »
Caméraman : - « Les Bois Noirs » ! Rien que le nom donne des frissons.
(Ils sortent de la scène)
II.6
(La Reine, le Roi, les bouffons et le Chevalier Noir arrivent en regardant les policiers continuer à faire leur ronde. Les bouffons imitent les policiers qui passent)
Reine : - Mais quelle agitation autour du château ! Que se passe-t-il donc ?
Roi : - Ma chère, d’après les derniers échos, il me semble qu’une menace pèse sur notre
demeure.
Chevalier Noir : - Si nous sommes attaqués, je monterai sur mon cheval blanc et je galoperai à
l’assaut de nos adversaires.
Bouffon 1 – Nylan : - Ce ne sera pas nécessaire Messire.
Bouffon 2 – Amine : - Nos adversaires ne sont plus à cheval de nos jours, mais dans de drôles
de machines à 4 roues qui roulent toutes seules.
Roi : - Messieurs, ne nous emballons pas. Gardons notre calme.
Chevalier Noir : - Quoiqu’il arrive je serai prêt, même face à des monstres de métal !
Reine : - Si ça se trouve, ces personnes malveillantes viendront tout simplement à pied.
Bouffon 2 – Amine : - C’est tout à fait possible Majesté.
Bouffon 1 – Nylan : - Et dans ce cas, nous les bouffons, nous avons un plan !
(Les bouffons se regardent avec un sourire complice)
II.7
(Alors que les fantômes terminent de discuter et que le policier vient de disparaître, les deux voleurs font leur apparition sous le regard incrédule des fantômes.)
Voleur 1 – Francis : - ça y est, le flic est parti !
Voleur 2 – Aaron : - A nous le château ! A nous le sceptre !
Voleur 1 – Francis : - Et cette fois-ci, tu ne me refais pas le coup de la porte qu’on ne peut pas
Ouvrir.
Voleur 1 – Aaron (mécontent, se retournant vers Voleur 2) : - Francis, encore un mot comme
celui-là et je te donne les outils et tu te débrouilles…
Voleur 1 – Francis : - Non ! Non ! Tu fais ça très bien. Ne t’inquiète pas, je surveille les
environs. Il n’y a personne.
Voleur 2 – Aaron : - Ah ! Cette fois-ci, ça a marché ! Viens ! On entre !
Voleur 1 – Francis : - Je te suis, mais je n’aime pas du tout cet endroit bizarre.
(Ils pénètrent dans le château)
Chevalier Noir : - Que diantre ces deux lascars viennent-ils faire dans notre castel ?
Bouffon 2 – Amine (à la reine) : - Vous aviez raison majesté. Ils sont venus à pied.
Bouffon 1 – Nylan : - Nous savons ce qu’ils veulent. C’est le sceptre.
Et nous allons mettre en place notre plan.
Roi : - Faites Messieurs, faites. Je vous fais confiance.
Reine (aux bouffons) : - Vous connaissant, je pense qu’il va leur arriver une drôle de
mésaventure.
(Les enfants arrivent à leur tour tandis que les fantômes les regardent)
Enfant 3 – Manelle : - Des gens sont rentrés à l’intérieur du château !
Enfant 1 – Hugo : - Ce sont sans doute les cambrioleurs pour le sceptre !
Enfant 2 –
Enfant 4 – Clément : - Il faut absolument éviter une terrible catastrophe !
(Les enfants entrent dans le château tandis que le policier 2 arrive)
Policier 2 – Johan : - Chef ! Chef ! Des gens sont entrés dans le château !
(Les policiers 1 et 3 arrivent alors)
Policier 1- Thibaud : - Bon travail Johan ! Entrons nous aussi ! Ces gens-là verront de quel
bois on se chauffe !
Policier 3 – Mathys (au public) : - Quelle pagaille !
(Tous les trois entrent dans le château tandis que les journalistes arrivent à leur tour)
Caméraman : - Plein de personnes viennent de rentrer dans le château. Il faudrait peut-être y
faire un tour nous aussi. On a un beau reportage à faire. Le scoop du siècle.
Journaliste : - Avec un coup pareil, dans un mois, je présente le JT De 20 heures. Allons-y !
(Tous les deux entrent dans le château. S’en suivent des allers-venues incessantes de chacun des groupes dans le château.)
II.8
(Le vieil homme entre en scène)
Vieil Homme : - Un grand danger les menace tous à présent: le château va bientôt s’enfoncer
à nouveau sous la terre. S’ils ne sont pas sortis à temps, ils seront engloutis à
jamais !
(Les trois éléments arrivent sur scène en silence. Les éléments écartent les bras tandis que la musique devient plus puissante. La tempête gronde)
II.9
(La tempête gronde de plus en plus tandis que tout le monde courent toujours les uns après les autres sous le regard des fantômes)
Bouffon 1 – Nylan : - Posons le sceptre juste devant les cambrioleurs.
Bouffon 2 –Amine : - Leur joie sera de courte durée.
Bouffon 1 – Nylan : - Ils seront immédiatement engloutis avec le château.
Bouffon 2 – Amine : - Oui. Car le temps de revenir en terre est arrivé pour nous.
(Ils vont chercher le sceptre et le pose au sol au moment où les cambrioleurs arrivent. Ceux-ci s’arrêtent net)
Voleur 1 – Francis : - Oh ! Regarde ! Le sceptre est là !
Voleur 2 – Aaron : - Merveilleux ! Nous sommes riches et puissants !
Voleur 1 - Francis : - Maintenant sortons vite d’ici ! Je n’aime pas du tout ce lieu.
Voleur 2 – Aaron : - Ce sceptre doit valoir une fortune. En le revendant, on pourra se payer de
belles vacances dans les îles du Pacifique.
Voleur 1 – Francis : - A Makemo aux Tuamotu !
Voleur 2 – Aaron : - Oui ! A Makemo !
(Ils prennent le sceptre et se remettent à courir. La poursuite continue)
ACTE III / Epilogue / Retour à la tranquillité / Disparition des voleurs /
III.1
(On voit les enfants apparaître sur scène)
Enfant 2 – Alexandra : - Ecoutez ! On n’y arrivera pas comme ça. S’ils ont attrapé le sceptre,
tant pis. Il faut surtout qu’ils ne sortent pas du château.
Enfant 1 – Max : - Surtout que le château ne va sans doute pas tarder à s’enfoncer dans la
terre, et nous avec, soit dit en passant.
Enfant 3 – Eva : - Il n’y a plus une minute à perdre.
Enfant 1 – Max : - On est au bord de la catastrophe. Il nous reste peu de temps pour éviter la
drame.
Enfant 4 – Victor : - Alexandra a raison. Il faut bloquer la sortie avant que les cambrioleurs
ne soient sortis.
Enfant 3 – Max : - C’est une excellente idée. J’ai repéré un raccourci pour sortir du château.
Enfant 3 – Eva : - Eh bien Max, c’est à toi de jouer. Fais-nous sortir au plus vite pour
empêcher que les cambrioleurs ne sortent avec le sceptre.
(Les policiers arrivent vers les enfants)
Policier 1 –Thibaud : - Voilà donc nos cambrioleurs !
Enfant 2 – Alexandra : - Mais non, nous sommes justement à leur poursuite. Ils veulent
s’emparer du sceptre.
Policier 2 – Johan : - Nous le savons et nous aussi, nous les poursuivons.
Vous ne devriez pas rester là. C’est très dangereux.
Enfant 3 : - Eva : - Aidez-nous, je vous en prie. Il en va de l’avenir du monde.
Policier 3 – Mathys : - Nous le savons que trop bien ! C’est justement notre mission.
Enfant 1 – Hugo : - Comme les voleurs sont bien cachés, on veut sortir d’ici pour leur coincer
la porte de sortie et empêcher l’irréparable.
Policier 1 – Thibaud : - C’est une très bonne idée les enfants, d’autant qu’il ne fait pas bon
rester dans ce bâtiment. Il va bientôt retourner d’où il vient.
Policier 2 – Johan : - C’est comme un volcan qui jaillit d’un coup puis qui se rétracte
violemment.
Policier 3 – Mathys : - Et je n’ai pas envie de finir prisonnier d’un château englouti.
Cherchons la sortie et retrouvons nos cambrioleurs
Allons-y ensemble. A sept, on ne sera pas de trop.
Policier 1 – Thibaud : - Trouvons la sortie et arrêtons ces cambrioleurs. Nous laisserons le
sceptre là où il doit rester.
Enfant 4 – Victor : - Max connaît un raccourci pour retrouver l’air libre.
Policier 2 – Johan : - Eh bien emmène-nous mon garçon. Nous te suivons.
(Ils sortent de scène en courant tandis qu’arrivent les journalistes)
Journaliste : - Suivons-les et continue à filmer. C’est un reportage hors du commun.
Caméraman : - J’adore mon métier. Il y a parfois des journées extraordinaires comme celle-ci.
(Ils sortent et suivent le groupe de sept. Les fantômes regardent la scène avec intérêt.)
III.2
Bouffon 2 – Amine : - Tout cela est parfait ! Les enfants et les policiers travaillent ensemble à
présent ; grâce à eux, notre stratagème va bien marcher.
Bouffon 1 – Nylan : - Sans faire trop d’effort, on récupérera le sceptre dés que le château sera
retourné en terre et, si tout va bien, nous serons quelques fantômes de
plus. Tant pis pour eux et tant mieux pour nous.
Bouffon 2 – Amine : - On leur apprendra le métier de bouffon. Plus on est de fous, plus on rit.
Reine : - Bon, je crois qu’il est temps de retrouver l’intérieur de notre demeure. Il y a trop
d’agitation ici. Ça me fatigue. J’ai besoin de calme et de sérénité.
Roi : - Oui. Et notre retour dans le château accélèrera notre plongée sous terre. Cette époque
est bien trop remuante à mon goût. Vivement qu’on retrouve notre tranquillité de deux
cents ans.
Chevalier Noir : - Vous avez raison Majesté. Rien ici ne mérite un combat chevaleresque.
Reine : - Allons Messieurs ! Cette plaisanterie a assez duré. J’espère que dans deux cents ans,
ce sera plus intéressant. Rentrons !
(Les fantômes pénètrent dans le château)
III.3
(Les groupes des enfants et des policiers sortent en sautant de la porte du château)
Policier 1 – Thibaud : - Et voilà ! Nous nous en sommes sortis ! Fermons cette porte
maintenant !
(Alors qu’ils commencent à bloquer la porte…)
Journaliste (voix off) : - Laissez-nous sortir. Nous sommes journalistes !
Caméraman (voix off) : - On est en train de vous filmer.
(Les enfants et les policiers laissent sortir les journalistes)
Journaliste : - Sauvés ! Nous sommes sauvés !
Caméraman : - Ouf ! J’ai cru qu’on allait y passer !
Policier 2 – Johan : - Ne perdons pas de temps. Filmez-nous pendant qu’on bloque la porte.
Ça vous fera un chouette reportage et nous, on deviendra des héros.
Enfant 4 – Victor : - On passera à la télé ?
Journaliste : - Oui ! Au journal de 20 heures.
Enfant 1 – Max : - Alors fermons cette porte une bonne fois pour toutes.
(Tous se mettent à appuyer sur la porte du château)
III.4
(On entend le tonnerre qui gronde et des bruits sourds de murs qui bougent. Les trois éléments se mettent à bouger et s’installent au centre de la scène)
Feu-Inaya : - Il est temps de mettre fin à cette mascarade. Le château doit retourner d’où il
vient. Sans tarder. Le volcan s’éteint.
Eau-Lou : - Il est maintenant trop tard. La porte est bloquée. Plus personne ne peut sortir.
Le château va de nouveau se cacher dans les profondeurs de la terre avant de
resurgir quelque part ailleurs dans deux cents ans.
Feu-Inaya : - Et le sort des prisonniers du château est maintenant de devenir fantômes.
(Le bruit devient de plus en plus fort. Les enfants les policiers et les journalistes s’écartent. On entend les voix off des deux voleurs à l’intérieur. Ils crient qu’ils veulent sortir puis leur voix disparaît complètement)
Feu-Inaya : - Ce qui devait être fait a été fait, c’est le destin.
III.5
(Le vieil homme appelle un à un des personnages de cette incroyable histoire.)
Vieil Homme :
Voilà, c’est fait ! La paix est enfin revenue dans la forêt des Bois Noirs.
Les enfants auront de quoi raconter de belles histoires quand ils seront grands.
Eva ! (
Alexandra ! (Manelle s’avance)
Victor ! (Clément s’avance)
Et Max ! (Hugo s’avance)
Les policiers ont brillamment réussi leur mission. Leur chef a même été nommé commissaire principal.
(Thibaud s’avance)
Ses deux adjoints ont été nommés inspecteurs
(Mathys et Johan s’avancent)
La journaliste et son cameraman ont ramené un reportage exceptionnel qui a fait le buzz sur Internet. Elle présente maintenant le JT de 20 heures. C’est une star du petit écran, et lui est devenu un reporter renommé qui quadrille la planète à la recherche d’images hors du commun.
(Camille et Désiré s’avancent)
Les fantômes du château sont retournés à leur mystère dans les antres de la Terre.
La reine ! (Solène s’avance)
Le Roi ! (Siryam s’avance)
Le Chevalier noir ! (Corentin s’avance)
Les deux bouffons ! (Nylan et Amine s’avancent)
Les deux brigands sont maintenant devenus à leur tour des fantômes qui ressortiront quelque part dans deux cents ans avec le château. Peut-être dans votre jardin ?
(Francis et Aaron s’avancent)
Quant aux éléments, ils continuent leur voyage à travers le temps, à travers les espaces secrets de la planète.
La Terre ! (
L’eau ! (Lou s’avance)
Le Feu ! (Inaya s’avance)
Et le vent invisible qui vient parfois vous chatouiller les oreilles.
Inaya : - Et n’oublions le vieil homme, mémoire vivante de cette légende, sans qui vous
n’auriez jamais rien su.
(Etienne s’avance devant le groupe d'acteurs alignés, lève son bras qu'il abaisse doucement et tous les acteurs saluent le public. Applaudissements)
FIN
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