Ecole Primaire Les Cèdres Quetigny

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Théâtre CM2 - "Le Château des Bois Noirs" - Spectacle - Juin 2017

La classe de CM2 de M. Marchand présente 

 

Affiche Château des Bois Noirs 02.jpg

 

 

La classe de CM2 de M. Marchand a présenté sa dernière création à Quétigny

au Petit Théâtre des Prairies pour les parents d'élèves de la classe, le lundi 12 juin 2017.

 

Il s'agissait de l'étrange histoire d'un château sorti de nulle part, le Château des Bois Noirs

 

Le destin du monde basculera-t-il dans le chaos ? 

 

Cette création était la suite du travail d'atelier avec les élèves depuis le début de l'année.

 

Depuis janvier, les élèves avaient construit une histoire incroyable faite de multiples rebondissements dans laquelle chacun avait pu prendre la place qu'il désirait, en fonction de ses envies (beaucoup de textes ou non, beaucoup de jeu ou non).

Pour un certain nombre d'enfants, c'était un dépassement de soi considérable pour une pièce qui, derrière l'apparence d'une fiction fantastique, parle d'eux, de leur générosité, de leur énergie considérable, de leur plaisir de construire ensemble un projet unique pour ce groupe qui termine son cycle primaire  avant d'entrer au collège l'an prochain. 

 

Au-delà du théâtre lui-même, pour les élèves, c'était un grand moment de vie qui se jouait autour du Château des Bois Noirs, leur univers extraordinaire (au sens propre du terme) pour cette fin d'année. 

 

Les parents d'élèves de la classe ont pu découvrir la pièce dans le petit théâtre en face du centre Léo Lagrange.

La salle était comble, toutes les familles étaient représentées, certaines en petites unités (mère, père, et frères et soeurs) ; d'autres avaient rameuté les grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines. 

Les enfants acteurs étaient prêts pour cet événement très important dans leur vie d'élèves en cette année 2017. Ils ont lâché toute l'énergie qui leur restait des deux premières représentations de la journée devant les classes de l'école, venues le matin et l'après-midi au Petit Théâtre des Prairies. 

 

Les petites erreurs de la journée avaient été retravaillées une heure avant le spectacle de la soirée pour faire de cette dernière représentation une véritable réussite. 

Dés le départ, l'arrivée du vieil homme a suscité des rires et des sourires de plaisir. Etienne était très maître de son personnage, source de savoir d'une légende qui resurgit tous les deux siècles.

Les quatre enfants (Clément, Hugo, Manelle et Sarah L.) ont déboulé sur scène dans une énergie communicative à l'image d'un Club des Cinq devenu Club des Quatre pour la circonstance.

Les policiers (Thibaud, Mathys et Johan) ont assuré des personnages haut en couleurs et en professionnalisme dans leur rôle de surveillant d'un château surgi de nulle part.

Les deux journalistes-reporters (Camille au micro et Désiré à la caméra) ont sorti le grand jeu du scoop du siècle avec promesse de buzz via Youtube  et des millions de téléspectateurs devant le JT de 20 heures. 

Les deux cambrioleurs (Aaron et Francis), toujours sur leurs gardes, ont amusé la galerie de leurs relations conflictuelles qui restent cependant  solides en vue de ce sceptre qui rapporterait l'argent nécessaire pour se payer des vacances de plusieurs années. 

Les trois éléments, le Feu (Inaya), l'eau (Lou) et la Terre (Sarah J.) ont réussi à imposer leur puissance souveraine pour dire aux hommes le danger de se faire apprenti-sorcier. 

Les cinq fantômes surgis du château, le roi (Syriam), la reine (Solenn), le Chevalier Noir (Corentin), les deux bouffons (Amine et Nylan) ont rappelé la force du passé dans un monde moderne qui court à sa perte. Les joyeux drilles qui amusent le roi et la reine ont joué avec filouterie les farceurs et les provocateurs au grand plaisir du public.

 

Celui-ci a suivi l'histoire avec passion, pris dans ce flot de personnages et d'intrigues qui trouvaient leur fin dans le retour du château en terre. Restait à savoir qui allait sortir sain et sauf de cette incroyable histoire hors du commun. 

Les retours d'après spectacle ont permis de constater comme la pièce avait touché au coeur les personnes présentes. 

Les discussions autour du verre de l'amitié dans la cour de Léo Lagrange rappelaient comme le chemin pour arriver à ce "produit fini" que fut le spectacle était aussi important. Les enfants ont grandi dans cette aventure théâtrale créative pour laquelle ils ont beaucoup donné, beaucoup appris, beaucoup partagé, dans laquelle ils se sont beaucoup engagés. 

La force et l'énergie du groupe est née de chacun des enfants et, en même temps, les a nourri de confiance en eux et dans les autres. 

Bien sûr, l'aventure théâtrale se termine souvent sur une scène devant un public, mais surtout le plus important, c'est le chemin parcouru. Comme disait fort justement Lao Tseu (571-531 avant JC) "Il n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur, c'est le chemin."

En l'occurrence, ici, il s'agit d'un chemin qui ne s'arrête pas un soir de 12 juin au Petit Théâtre des Prairies à Quétigny. Il continue dans les têtes et dans l'appropriation que chacun s'en fera pour continuer sa propre vie. 

 

Ce fut un beau et grand moment artistique et humain qui rappelle qu'on peut grandir dans la coopération et le partage. 

 

Un grand merci à la mairie de Quétigny  pour la possibilité d'utiliser un théâtre municipal afin de donner des moyens techniques de qualité et d'ainsi valoriser le travail fait dans les écoles avec les enfants. 

 

Une vidéo partielle du spectacle

 


 Films de la famille Verchère

 


 

Quelques photos du spectacle...

 

Château des Bois Noirs 00.jpg

  Photos de la famille Verchère

Château des Bois Noirs 02.jpg

 

 

Pour le souvenir de cette soirée, voici la distribution des rôles, entièrement créés et choisis par les enfants :

 

Le Vieil Homme : Etienne G.

Les quatre enfants,

Alexandra : Sarah L. 

Eva : Manelle E. 

Max : Hugo D.

Victor : Clément B. 

Les trois policiers : Thibaud V., Johan L. et Mathys H. 

Les deux journalistes : Camille M. et Desiré D. 

Les deux voleurs : Aaron S. et Francis M. 

Les trois éléments,

le Feu : Inaya A. 

l'Eau : Lou B. 

la Terre : Sarah J. 

Les 5 fantômes, 

Le Roi : Syriam A. 

la Reine : Solenn L. 

Le Chevalier Noir : Corentin B. 

Les deux bouffons : Amine S. et Nylan A. 

 

 

Maintenant voici le texte intégral de la pièce :

 

 

Le Château des Bois Noirs

 

 

 

ACTE I / Présentation des éléments de l’histoire et des personnages

 

(Le vieil homme , Etienne, avance au devant du public.) 

 

I.1

  

Le vieil homme (au public) :

 

- Oh ! Je vois en vous un bon nombre d’inconscients. Vous n’avez pas vu que le château était apparu ? Vous êtes donc venus ici sans vous douter que vous couriez un grand danger. Il n’est pas prudent d’aller vers les Bois Noirs sans être au courant, surtout quand le château est là. Les éléments ne doivent pas être très loin non plus. Et sans doute sur leurs gardes.

 

Un vieux proverbe que me répétait mon arrière-grand-père en 1923 disait : « Aller aux Bois Noirs sans savoir, c’est comme avoir déjà perdu tout espoir. »

 

Visiblement, c’est votre cas. Mais heureusement que je suis là pour vous guider dans cet endroit où tout peut arriver…

 

(Il sort dans les coulisses)

 

 

I.2

 

(On entend des voix d’enfants venant des coulisses. Voix off)

 

Enfant 1 (voix off) : - Je compte jusqu’à 30 ! Allez vous cacher mais pas trop loin. Papa et

 

                                   Maman nous ont interdit d’aller trop profondément dans la forêt.

 

Enfant 2 (voix off) : - On sait ! On sait ! Ce n’est pas la peine de nous le rappeler tout le

 

                                    temps.

 

Enfant 3 (voix off) : - Tu n’es pas Papa !

 

Enfant 4 (voix off) : - C’est vrai ! Tu nous fais toujours la morale !

 

Enfant 1 (voix off) : - C’est bon ! On joue ou pas ?

 

Enfant 3 (Voix off) : - Ben oui qu’on joue ! Allez compte, on va se cacher !

 

Enfant 1 (voix off) : - 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,…

 

(Pendant que l’enfant 1 compte, les trois autres débarquent en courant sur la scène. L’enfant 4 traverse sans regarder. Les enfants 2 et 3 s’arrêtent net face au château, perplexes et vaguement inquiets. L’enfant qui a fini de compter les voient.)

 

Enfant 1 : - Vue Eva ! Vue Alexandra !

 

Enfant 2 : - Mais ça ne compte pas ! Il y a un truc  bizarre.

 

Enfant 3 : - Je te jure ! Viens voir.

 

Enfant 1 (voix off) : - Non ! C’est encore un de vos trucs pour que je m’éloigne de l’arbre et

 

                                    que Victor vienne vous délivrer.

 

Enfant 3 : - Mais non ! C’est vrai ce qu’on dit ! Il y a un château qui a poussé dans la forêt.

 

Enfant 1 (voix off) : - N’importe quoi !

 

Enfant 2 : - Mais si ! C’est vrai ! Viens voir.

 

Enfant 4 (sortant des coulisses) : - Mais qu’est-ce que vous faites ? On joue ou on ne joue

 

                                                        pas ?

 

Enfant 3 : - Ben regarde ! Y’a un château ou pas ?

 

Enfant 4 : - C’est quoi ce truc ?

 

Enfant 2 : - Tu vois, on ne dit pas d’âneries.

 

Enfant 1 : - Vu Victor !

 

Enfant 4 : - Mais non ! On joue plus ! C’est à cause du château.

 

Enfant 3 (à Enfant 1) : - Tu vois, même Victor l’a vu.

 

Enfant 1 (Voix off) : - Je vous préviens, si ce n’est pas vrai, j’arrête de jouer.

 

               (Il apparaît sur scène et voit le château) Mais ! C’est quoi ce machin ?

 

Les trois autres (ensemble) : - Un château !!!

 

Enfant 3 : - Tu vois bien qu’on ne disait pas n’importe quoi !

 

Enfant 4 : - Tu ne nous crois jamais.

 

Enfant 2 : - N’empêche, c’est bizarre cette histoire. Il faut aller prévenir papa et maman.

 

Enfant 3 : - Ils sont peut-être au courant.

 

(Ils sortent rapidement sauf Enfant 4 qui regarde le château, intéressé)

 

Enfant 4 : - Un de ces jours, je rentrerai voir comment c’est à l’intérieur et…

 

Enfant 2 : - Alors tu viens ?

 

Enfant 4 (sortant) : - C’est bon, j’arrive !

 

 

I.3

 

(Le vieil homme apparaît sur scène, les trois éléments apparaissent de l’autre côté)

 

Vieil homme :

 

- Il faut savoir que le château n’était pas là hier. Il est arrivé là, comme ça, par la force des éléments qui sont les maîtres du jeu, les maîtres de la vie.

 

Le Feu Soleil (Inaya entre à pas tranquilles)

 

L’Eau inarrêtable (Lou entre à pas tranquilles et rejoint Inaya)

 

La Terre Mère (Sarah J. entre à pas tranquilles et rejoint ses deux autres camarades)

 

Le Vent et son souffle incontrôlable, invisible et impalpable avec la puissance cachée dans un sceptre qui est secrètement rangé quelque part dans une salle de ce château.

 

Feu – Inaya : - Ce sceptre ne doit jamais terminer entre les mains d’un humain. Il s’en suivrait

 

        des catastrophes que, même nous, éléments les plus puissants, ne pourrions pas contrôler.

 

Eau – Lou : - La nature doit rester nature. Nous sommes les clés du monde. Aucun homme ne

 

                      doit être capable de nous maîtriser, même notre frère invisible, le vent.

 

Terre – Sarah J. (à voix basse) : - Je suis la force de la Terre…

 

Feu – Inaya : - Derrière sa petite voix, elle est la force de la terre.

 

Terre – Sarah J. : - Et c’est par mon énergie que le château vient respirer comme tous les

 

                              deux siècles.

 

Eau – Lou : - Et c’est par son énergie (Elle montre la Terre) que le château vient respirer

 

                      comme tous les deux siècles.

 

Feu – Inaya : - Les hommes ne doivent jamais jouer aux apprentis sorciers. Nous ferons en

 

                        sorte qu’ils ne le fassent pas.

 

Vieil Homme-Etienne : - Voilà, c’est ce que disent les éléments. Ne l’oubliez jamais.

 

 

 

I.4

 

(A ce moment, les journalistes entrent en même temps que trois policiers qui inspectent le château)

 

Journaliste (à son caméraman) : - Regarde ! Il y a quelqu’un. On va l’interroger.

 

Cameraman : - Excellente idée ! Vu son âge, il doit savoir pas mal de choses sur ce château

 

(Ils s’approchent de lui)

 

Journaliste (au caméraman) : - Vas-y ! Commence à tourner.

 

                  (au vieil homme) : - Bonjour Monsieur.

 

Vieil Homme : - Bonjour Madame.

 

Journaliste : - Peut-on vous poser quelques questions au sujet de l’apparition du château ?

 

Vieil Homme : - Posez madame. Posez. J’y répondrai si je le peux.

 

Journaliste : - Cette apparition est-elle déjà arrivée dans le passé ?

 

Vieil Homme : - Le passé… Le passé… Il y a tellement de choses qui sont arrivées dans le

 

                          passé. Des choses auxquelles les hommes n’ont pas prêté attention. Et

 

                          pourtant, l’histoire nous apprend tellement de choses.

 

Journaliste : - Vous voulez dire que cela est déjà arrivé ?

 

Vieil Homme : - Peut-être… peut-être… Certainement même… Mais qui s’en souvient ?

 

                           C’était il y a si longtemps… Une histoire de sceptre…

 

(L’interview continue en mime tandis qu’on entend les policiers)

 

Policier 1 – Thibaud : - Etrange affaire que celle-ci. Même très étrange. Un château n’apparaît

 

                                      pas comme ça en une nuit !

 

Policier 2 – Johan : - Pas simple comme affaire. Personnellement, je préfère un bon petit vol

 

                                  avec des empreintes bien nettes et qui correspondent à quelqu’un dans

 

                                  notre fichier.

 

Policier 3 – Mathys : - Nous ne faisons pas un métier facile, c’est sûr. Mais notre travail

 

                                     consiste à surveiller le château et nous laissons le soin à des

 

                                     spécialistes de l’inspecter.

 

Policier 1 – Thibaud : - Ce sont eux qui auront la lourde tâche d’expliquer sa présence ici.

 

                                      A chacun son métier.

 

Policier 2 – Johan : - J’espère seulement qu’il n’y a rien de surnaturel. Je suis un peu inquiet

 

                                  quand même.

 

Policier 1 – Thibaud : - Mais t’en fais pas. Tout ira bien. Et puis, la surveillance on sait faire,

 

                                      on est des professionnels.

 

Policier 3 – Mathys : - Quand même, un château qui sort de terre tout fait en une nuit, ça

 

                                     interroge.

 

Policier 2 – Johan : - Si ça se trouve, le château, il écoute ce qu’on dit. Et il va nous sauter

 

                                 dessus.

 

Policier 1 – Thibaud : - Un château qui saute sur des policiers ? Tu lis trop de romans mon

 

                                      gars.

 

Policier 2 – Johan : - Parce que tu trouves ça normal un château qui sort de terre en une nuit ?

 

Policier 3 – Mathys : - Monsieur fait le malin alors qu’il doit avoir autant les pétoches que

 

                                     nous.

 

Policier 1 – Thibaud : - Mais ça ne va pas les gars. Moi, je ne me pose pas de questions

 

                                      inutiles. Les scientifiques trouveront les réponses et basta, ce n’est pas

 

                                      mon affaire. Je suis là pour surveiller et rien de plus.

 

                                      Bon, Johan, c’est toi qui commence la surveillance. Viens Mathys, on

 

                                      va aller boire un coup.

 

(Les deux policiers 1 et 3 sortent)

 

Policier 2 - Johan (mécontent) : - Sympa les gars ! J’apprécie. Vous boirez à me santé !

 

(Johan regarde le château avec méfiance tandis que le dialogue reprend vers la caméra)

 

Journaliste : - Eh bien je vous remercie pour tous ces renseignements qui seront très utiles

 

                      pour nos téléspectateurs. C’est bon, on coupe.

 

(Le cameraman arrête de filmer)

 

Vieil homme : - Merci à vous. Au revoir.

 

(Le vieil homme sort)

 

Cameraman : - Très intéressant ce qu’a raconté ce type. Mais tu crois vraiment à toutes ces

 

                         histoires d’éléments et de sceptre ?

 

Journaliste : - Ça fait un peu légende. Mais ce qui est sûr, on va faire un tabac en nombre de

 

                      téléspectateurs. En plus en prime time.

 

Cameraman : - C’est sûr, après le montage, ça fera un beau reportage qui va faire le buzz sur

 

                       You Tube.

 

Journaliste : - Si on n’atteint pas les un million de vues, c’est qu’on a raté quelque chose au

 

                      montage.

 

Cameraman : - T’inquiète pas, on va faire du bon boulot. Allez ! Viens ! On retourne au

 

                         studio. On en a pour une bonne heure et demie. Il faut que tout soit prêt pour

 

                         20h30 à la fin du JT. 

 

Journaliste : - Tu as raison, ne perdons pas de temps.

 

(Ils sortent tandis que le policier poursuit ses rondes autour du château)

 

 

 

I.5 

 

(Alors que le policier apparaît puis disparaît, deux voleurs apparaissent)

 

Voleur 1 – Francis : - Tu es sûr du tuyau ? Il y a bien en sceptre en or massif dans ce

 

                                    château ?

 

Voleur 2 – Aaron : - Mes informateurs sont sûrs de l’info. Et jamais ils ne m’ont donné

 

                                 d’informations fausses.

 

Voleur 1 – Francis : - Et on entre comment là-dedans ?

 

Voleur 2 – Aaron : - Par la porte comme tout le monde. IL faut juste que tu surveilles les

 

                                  allers et venues du flic pendant que je tripatouille la serrure.

 

Voleur 1 – Francis : - OK.

 

(Pendant qu’Aaron s’occupe de la serrure, Francis surveille les environs. Il arrive précipitamment.)

 

Voleur 1 – Francis : - Planque-toi, le flic revient !

 

(Tous les deux vont se cacher dans les coulisses alors que Johan passe devant le château. Quand Johan est sorti, les deux voleurs reviennent)

 

Voleur 2 - Aaron: - Il nous manque des outils pour ce soir. On repassera avec ce qu’il faut.

 

                                Mais je crois que ça ne devrait pas être très compliqué. C’est une vieille

 

                                serrure tout ce qu’il y a de facile à traficoter.

 

Voleur 1 – Francis : - Comme pour la vieille ferme du père Martin ?

 

Voleur2 – Aaron : - Exactement.

 

Voleur 1 – Francis : - Alors ça sera un jeu d’enfant !

 

(Ils sortent avant que le policier revienne devant le château.)

 

 

 

I.6

 

(La Reine, le Roi, le Chevalier Noir et les deux Bouffons sortent enfin du château tandis que le policier fait toujours les cent pas devant la bâtisse. Ils s’époussettent)

 

La Reine : - ça fait du bien de sortir enfin de terre !

 

Le Roi : - Deux cents ans dans le noir, ça commence à faire long même si on en a l‘habitude. 

 

La Reine (se remettant les cheveux en place) : - Et ma coiffure doit être dans un de ces états !

 

Chevalier Noir : -Mais pas du tout Majesté ! Vous êtes toujours aussi bien coiffée. Vous

 

                            êtes notre digne reine.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Même pour des fantômes, l’air frais fait du bien.

 

Bouffon 2 – Amine : - C’est clair ! Plus besoin d’allumer les chandelles !

 

Bouffon 1 – Nylan : - En plus ! Personne ne nous voit ! On peut faire ce qu’on veut !

 

Bouffon 2 – Amine : - Comme faire les guignols devant ce brave policier qui ne sait même

 

                                    pas qu’on est là !

 

(Les deux bouffons vont danser autour du policier qui ne s’aperçoit de rien)

 

Chevalier Noir : - ça c’est bien un comportement de bouffons du roi ! Être des fantômes

 

                             immortels ne donne pas tous les droits.

 

Roi : - Ne t’inquiète pas, mon Brave Chevalier Noir, toi qui a été de toutes mes victoires, ce

 

           sont des bouffons. J’aime leur joie de vivre. Laisse-les faire. Ils ne font de mal à

 

           personne.

 

Reine : - Ils jouent comme des enfants. Et moi, ça me plaît ! Deux cents d’enfermement sous

 

              terre me donnent envie de profiter de cette joie.

 

Bouffon 2 – Amine : - Vous voyez, Messire le Chevalier, que notre bonne humeur  a du bon !

 

Bouffon 1 – Nylan : - Vous devriez en faire autant, Messire le Chevalier ! Ça vous

 

                                    détendrait !

 

Chevalier Noir : - Je suis un Chevalier, Messieurs. J’appartiens à la noblesse d’armes, même

 

                             fantôme. Je ne suis pas du genre à faire des gamineries, y compris à

 

                             quelqu’un qui ne s’en rend pas compte. La vie, c’est quelque chose de

 

                             sérieux.

 

Bouffon 2 – Amine : - Mais vous êtes mort depuis longtemps, Messire !

 

Bouffon 1 – Nylan : - Vous êtes un mort qui parle de la vie.

 

Bouffon 2 – Amine : - Avec autant de passion que les vivants parlent de la mort.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Vie ou mort, après tout, nous allons d’un côté ou de l’autre, tous les

 

                                    deux siècles, comme un jeu…

 

Roi : - Allons, messieurs, calmez-vous un peu. Laissez notre Sire Le Chevalier Noir se

 

           remettre de ses émotions de sortie de terre.

 

 

 

Reine : - C’est vrai que c’est très émouvant de retrouver notre bonne vieille planète et de voir

 

               comme elle a changé en 200  ans.

 

Chevalier Noir : - Tout à fait ! Et si d’ailleurs nous allions faire un tour voir comme les choses

 

                             ont évolué. La dernière fois qu’on était sortis de terre, on s’était arrêtés au

 

                             début de la Révolution Industrielle et des premiers trains à vapeur.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Oh ! Quelle odeur épouvantable, ces vapeurs de charbon sortant des

 

                                   cheminées de train !

 

Bouffon 2 - - Amine : - Je préférais notre bon vieux parfum de bouse de vache, de volaille

 

                                      courant dans les cours crasseuses de nos châteaux.

 

Roi : - Allons ! Allons Messieurs ! Restez ouvert à l’air du temps. Nous sommes en 2017 et

 

          tout fantômes que nous sommes, nous n’y pouvons rien. Allez ! En route pour voir la

 

          France d’aujourd’hui !

 

(Ils sortent de scène, les bouffons, sautant et dansant devant les autres)

 

 

 

ACTE II /  Accélération de l’histoire / Luttes entre les personnages / Les menaces

 

 

 

II.1

 

(Alors que les policiers sont partis, les voleurs sont de retour, avec une caisse à outils)

 

Voleur 1 – Francis : - Tu es sûr que tu as tout le matériel nécessaire.

 

Voleur 2 – Aaron : - Oui ; Regarde ça ! C’est une boîte à outils ! Et dedans, il y a ce qu’il faut.

 

Voleur 1 – Francis : - On aurait dû prendre des armes. Dans un château aussi bizarre, on ne

 

                                   sait pas qui on va rencontrer.

 

Voleur 2 – Aaron : - Ce n’est pas la peine. Il n’y a pas de problème. Sois un peu zen de temps

 

                                 en temps.

 

Voleur 1 – Francis : - Être zen ! Être zen ! C’est facile à dire quand on pénètre dans un

 

                                   château sorti de nulle part en une nuit.

 

Voleur 2 – Aaron : - Francis, ton problème, c’est que tu crains.

 

Voleur 1 – Francis : - Je crains, moi ?

 

Voleur 2 – Aaron : - Oui. Tu crains. C’est pour ça que tu n’es pas zen.

 

Voleur 1 – Francis : - Mais je suis zen moi ! Simplement, je n’aime pas entrer dans des

 

                                   endroits bizarres.

 

Voleur 2 – Aaron : - Même pour un sceptre en or massif au pouvoir extraordinaire ?

 

Voleur 1 – Francis : - Bon arrête ton char Ben-Hur ! Et ouvre la porte.

 

Voleur 2 – Aaron : - Et toi, surveille les environs !

 

(Aaron cherche à, ouvrir la porte tandis que Francis regarde à droite et à gauche)

 

Voleur 1 – Francis : - Alors ?

 

Voleur 2 – Aaron : - Alors quoi ? Laisse-moi le temps de trouver l’ouverture. C’est plus

 

                                 compliqué que prévu. Ce n’est pas la porte de la vieille ferme du Père

 

                                 Martin.

 

Voleur 1 – Francis : - Ce n’est pas toi qui avais dit qu’on avait tout ce qu’il fallait dans la

 

                                   boîte à outils ?

 

Voleur 2 – Aaron (farfouillant dans la serrure) : - Bon ! Ça va ! Regarde plutôt si personne ne

 

                                                                                 vient.

 

Voleur 1 – Francis : - Si justement, il y a trois policiers qui arrivent !

 

Voleur 2 – Aaron : - Alors on se barre. On reviendra plus tard.

 

(Ils s’en vont rapidement et quittent la scène)

 

 

 

II.2

 

(Le vieil homme entre en scène suivis des enfants qui lui installent un beau fauteuil pour qu’il s’asseye)

 

Vieil Homme (s’asseyant sur le fauteuil) : - Merci les enfants ! Vous êtes de braves petits.

 

                                                                       Vos parents doivent être fiers de vous.

 

Les enfants (ravis) : - Merci !

 

Eva : - Vous nous aviez dit que vous nous raconteriez l’histoire de ce château !

 

Alexandra : - Oh oui !

 

(Les enfants s’assoient par terre autour du fauteuil)

 

Vieil Homme : - C’est une longue histoire que m’a raconté mon grand-père quand j’étais

 

                           enfant comme vous. Une trop longue histoire.

 

Victor : - Ce n’est pas grave. On a le temps. Nos parents sont partis faire des courses. Ils ne

 

                rentrent pas avant une heure.

 

Hugo : - On a envie de savoir pourquoi le château est arrivé comme ça, par surprise.

 

Vieil Homme : - Oh ! Ce n’est pas une surprise. Les hommes croient toujours que ce qui

 

                           arrive est une surprise. Mais les vieux comme moi savent que ça devait bien

 

                           arriver un jour.

 

Victor : - C’était prévu ?

 

Vieil Homme : - Bien sûr les enfants, c’était prévu.

 

Alexandra : - C’est vrai que le château ressort de terre tous les deux cents ans ?

 

Eva : - On a entendu des gens dire ça.

 

Vieil Homme : - Oui, c’est vrai ! C’est comme une respiration de l’histoire.

 

Hugo : - L’histoire respire ?

 

Vieux Homme : - Oui, mon garçon, elle respire. Elle fait comme des cycles et il se reproduit

 

                            un peu les mêmes choses que dans le passé.

 

                           Comme pour dire aux hommes qu’ils aiment refaire les mêmes actions, les

 

                           mêmes guerres, les mêmes erreurs.

 

Victor : - Les gens aiment bien faire les mêmes choses ?

 

Vieil Homme : - Oui souvent. Simplement parce qu’ils oublient le passé.

 

Alexandra : - Et c’est le passé qui explique que le château revient tous les deux cents ans ?

 

Vieil Homme : - Oui le passé, et la vieille légende de la Terre qui respire. Mais cette légende

 

                           doit rester secrète.

 

Eva : - Comme l’endroit où est caché le sceptre ?

 

Vieil Homme : - Oui.

 

Hugo : - Ceux qui pénètrent dans le château peuvent être engloutis dans la terre quand le

 

               château disparaît à nouveau.

 

Vieil Homme : - Oui s’ils ne sont pas sortis à temps. Et ils deviennent des fantômes à leur

 

                           tour.

 

Alexandra : - Mais des gens ont déjà essayé ?

 

Vieil Homme : - Oui. Et on ne les a plus jamais revus.

 

Victor : - C’est horrible !

 

Hugo : - C’est carrément terrifiant !

 

Eva : - Je ne rentrerai jamais dans ce château !

 

Alexandra : - Moi non plus. Je ne tiens pas à finir fantôme.

 

Vieil Homme : - Quelquefois des évènements vous feront peut-être faire des choses que vous

 

                           n’imaginiez pas. Si le monde est en danger, vous n’aurez peut-être pas le

 

                           choix. Laissez le temps faire son œuvre et vous verrez.

 

                           Bon, je dois y aller. Je suis âgé maintenant. Il est temps d’aller faire ma

 

                           sieste.

 

(Le vieil homme se lève et sort de scène. Les enfants le regardent)

 

Victor : - S’il faut empêcher une catastrophe pour le monde, alors je rentrerai dans le château.

 

Eva : - Moi aussi. Il me faudrait prendre mon courage à deux mains, mais je le ferais.

 

Hugo : - Moi également. Mais si on pouvait éviter tout ça, ce serait mieux.

 

Alexandra : - On se sentira peut-être obligé de le faire parce que les circonstances l’exigent.

 

                     On verra bien en temps voulu.

 

Eva : - Pour le moment, allons prendre notre goûter et ramenons le fauteuil au vieil homme.

 

Alexandra : - Excellente idée, tout ça m’a donné faim.

 

Victor et Hugo : - Moi aussi j’ai faim !

 

(Les enfants sortent)

 

 

 

II.3

 

(Les trois éléments apparaissent sur scène)

 

Feu-Inaya : - Tandis que mes flammes chauffaient une cheminée, j’ai entendu dire que des

 

                     voleurs chercheraient à s’emparer du sceptre.

 

Terre-Sarah J. : - C’est aussi ce que j’ai entendu.

 

Eau-Lou : - Si ces voleurs y arrivent, ce sera terrible.

 

Feu-Inaya : - Nous aurons alors à agir. Montrer qui nous sommes pour mettre en garde les

 

                     humains.

 

Eau-Lou : - Nous sommes les éléments. La nature compte sur nous.

 

Terre-Sarah J. : - Beaucoup d’humains aussi.

 

Feu -Inaya : - Tu as raison. Un grand nombre d’humains sont à nos côtés.

 

(Les trois éléments sortent)

 

 

 

II.4

 

(Les policiers arrivent pour organiser des rondes plus précises)

 

 

 

Policier 1 – Thibaud : - Bon ! Les gars, cette fois-ci, on ne rigole plus ! C’est du sérieux. Des

 

                                      bruits courent que des cambrioleurs veulent s’emparer d’objets

 

                                      précieux au château.

 

Policier 2 – Johan : - Un tableau de maître ?

 

Policier 3 – Mathys : - Des couverts en argent ?

 

Policier 1 – Thibaud : - Je n’en sais rien. Les chefs nous demandent d’être très vigilants. Les

 

                                      informations recueillies semblent très sérieuses.

 

Policier 3 – Mathys : - Ces cambrioleurs ont été identifiés ?

 

Policier 2 – Johan : - Ils sont connus de nos services ?

 

Policier 1 – Thibaud : - Je n’en sais rien. On ne m’a rien dit de plus.

 

Policier 2 – Johan : - Les cambrioleurs sont armés ?

 

Policier 1 – Mathys : - Ils sont dangereux ?

 

Policier 1 – Thibaud : - Mais je n’en sais rien ! Et puis vous avez fini avec vos questions ?

 

                                      On a un travail à faire et il faut s’organiser. Alors, nous allons…

 

Policier 3 – Mathys : - Il n’y a que nous pour faire ce travail ?

 

Policier 2 – Johan : - Et si les cambrioleurs sont nombreux, est-ce qu’on est vraiment assez ?

 

Policier 1 – Thibaud : - Bon, ça suffit avec vos questions ! Vous m’écoutez, je vous explique

 

                                      l’organisation de la surveillance du château. Compris ?

 

Policiers 2 et 3 : - Oui, chef.

 

(Le policier en chef explique l’organisation à ses adjoints qui approuvent de la tête. Il fait semblant de parler pendant la musique.)

 

Policier 1 – Thibaud : - C’est bon ? Vous avez compris ?

 

Policier 2 – Johan : - C’est très clair Chef.

 

Policier 3 – Mathys : - Parfaitement compris Chef.

 

Policier 1 – Thibaud : - Alors en place les gars ! Et surtout ouvrez l’œil !

 

(Ils se mettent à tourner autour du château. Ils apparaissent l’un après l’autre  dans des sens désordonnés et surprenant. Ils se saluent à chaque fois qu’ils se croisent)

 

 

 

II.5

 

(Arrivée de la journaliste et du caméraman devant le château. Les policiers montent toujours la garde)

 

Caméraman : - Eh bien, il y a du monde par ici.

 

Journaliste : - C’est bien la preuve que la menace est sérieuse. On va juste faire quelques

 

                       plans pour le reportage de ce soir.

 

Caméraman (la caméra est en train de tourner) : - Je vais faire quelques plans du château.

 

Journaliste : - Fais-en aussi des policiers.

 

Caméraman : - On ajoutera une musique bien angoissante, histoire de ramener quelques

 

                         téléspectateurs supplémentaires.

 

Journaliste : - De toute manière, le public adore les trucs horribles et qui font peur.

 

(MUSIQUE / On les voit s’approcher, filmer de près et de loin, se faire des remarques qu’on n’entend pas)

 

Caméraman : - C’est bon, j’ai ce qu’il faut comme prises.

 

Journaliste : - On va encore cartonner ce soir. Edition Spéciale « Château des Bois Noirs »

 

Caméraman : - « Les Bois Noirs » ! Rien que le nom donne des frissons.

 

(Ils sortent de la scène)

 

 

 

II.6

 

(La Reine, le Roi, les bouffons et le Chevalier Noir arrivent en regardant les policiers continuer à faire leur ronde. Les bouffons imitent les policiers qui passent)

 

Reine : - Mais quelle agitation autour du château ! Que se passe-t-il donc ?

 

Roi : - Ma chère, d’après les derniers échos,  il me semble qu’une menace pèse sur notre

 

           demeure.

 

Chevalier Noir : - Si nous sommes attaqués, je monterai sur mon cheval blanc et je galoperai à

 

                             l’assaut de nos adversaires.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Ce ne sera pas nécessaire Messire.

 

Bouffon 2 – Amine : - Nos adversaires ne sont plus à cheval de nos jours, mais dans de drôles

 

                                     de machines à 4 roues qui roulent toutes seules.

 

Roi : - Messieurs, ne nous emballons pas. Gardons notre calme.

 

Chevalier Noir : - Quoiqu’il arrive je serai prêt, même face à des monstres de métal !

 

Reine : - Si ça se trouve, ces personnes malveillantes viendront tout simplement à pied.

 

Bouffon 2 – Amine : - C’est tout à fait possible Majesté.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Et dans ce cas, nous les bouffons, nous avons un plan !

 

(Les bouffons se regardent avec un sourire complice)

 

 

 

II.7

 

(Alors que les fantômes terminent de discuter et que le policier vient de disparaître, les deux voleurs font leur apparition sous le regard incrédule des fantômes.)

 

Voleur 1 – Francis : - ça y est, le flic est parti !

 

Voleur 2 – Aaron : - A nous le château ! A nous le sceptre !

 

Voleur 1 – Francis : - Et cette fois-ci, tu ne me refais pas le coup de la porte qu’on ne peut pas

 

                                   Ouvrir.

 

Voleur 1 – Aaron (mécontent, se retournant vers Voleur 2) : - Francis, encore un mot comme

 

                                   celui-là et je te donne les outils et tu te débrouilles…

 

Voleur 1 – Francis : - Non ! Non ! Tu fais ça très bien. Ne t’inquiète pas, je surveille les

 

                                   environs. Il n’y a personne.

 

Voleur 2 – Aaron : - Ah ! Cette fois-ci, ça a marché ! Viens ! On entre !

 

Voleur 1 – Francis : - Je te suis, mais je n’aime pas du tout cet endroit bizarre.

 

(Ils pénètrent dans le château)

 

Chevalier Noir : - Que diantre ces deux lascars viennent-ils faire dans notre castel ?

 

Bouffon 2 – Amine (à la reine) : - Vous aviez raison majesté. Ils sont venus à pied.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Nous savons ce qu’ils veulent. C’est le sceptre.

 

                                   Et nous allons mettre en place notre plan.

 

Roi : - Faites Messieurs, faites. Je vous fais confiance.

 

Reine (aux bouffons) : - Vous connaissant, je pense qu’il va leur arriver une drôle de

 

                                       mésaventure.

 

(Les enfants arrivent à leur tour tandis que les fantômes les regardent)

 

Enfant 3 – Manelle : - Des gens sont rentrés à l’intérieur du château !

 

Enfant 1 – Hugo : - Ce sont sans doute les cambrioleurs pour le sceptre !

 

Enfant 2 – Sarah L. : - Suivons-les avant qu’ils ne le trouvent !

 

Enfant 4 – Clément : - Il faut absolument éviter une terrible catastrophe !

 

(Les enfants entrent dans le château tandis que le policier 2 arrive)

 

Policier 2 – Johan : - Chef ! Chef ! Des gens sont entrés dans le château !

 

(Les policiers 1 et 3 arrivent alors)

 

Policier 1- Thibaud : - Bon travail Johan ! Entrons nous aussi ! Ces gens-là verront de quel

 

                                    bois on se chauffe !

 

Policier 3 – Mathys (au public) : - Quelle pagaille !

 

(Tous les trois entrent dans le château tandis que les journalistes arrivent à leur tour)

 

Caméraman : - Plein de personnes viennent de rentrer dans le château. Il faudrait peut-être y

 

                        faire un tour nous aussi. On a un beau reportage à faire. Le scoop du siècle.

 

Journaliste : -  Avec un coup pareil, dans un mois, je présente le JT De 20 heures. Allons-y !

 

(Tous les deux entrent dans le château. S’en suivent des allers-venues incessantes de chacun des groupes dans le château.)

 

 

 

II.8

 

(Le vieil homme entre en scène)

 

Vieil Homme : - Un grand danger les menace tous à présent: le château va bientôt s’enfoncer

 

                            à nouveau sous la terre. S’ils ne sont pas sortis à temps, ils seront engloutis à

 

                            jamais !

 

(Les trois éléments arrivent sur scène en silence. Les éléments écartent les bras tandis que la musique devient plus puissante. La tempête gronde)

 

 

 

II.9

 

(La tempête gronde de plus en plus tandis que tout le monde courent toujours les uns après les autres sous le regard des fantômes)

 

Bouffon 1 – Nylan : - Posons le sceptre juste devant les cambrioleurs.

 

Bouffon 2 –Amine : - Leur joie sera de courte durée.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Ils seront immédiatement engloutis avec le château.

 

Bouffon 2 – Amine : - Oui. Car le temps de revenir en terre est arrivé pour nous.

 

(Ils vont chercher le sceptre et le pose au sol au moment où les cambrioleurs arrivent. Ceux-ci s’arrêtent net)

 

Voleur 1 – Francis : - Oh ! Regarde ! Le sceptre est là !

 

Voleur 2 – Aaron : - Merveilleux ! Nous sommes riches et puissants !

 

Voleur 1 - Francis : - Maintenant sortons vite d’ici ! Je n’aime pas du tout ce lieu.

 

Voleur 2 – Aaron : - Ce sceptre doit valoir une fortune. En le revendant, on pourra se payer de

 

                                 belles vacances dans les îles du Pacifique.

 

Voleur 1 – Francis : - A Makemo aux Tuamotu !

 

Voleur 2 – Aaron : - Oui ! A Makemo !

 

(Ils prennent le sceptre et se remettent à courir. La poursuite continue)

 

 

 

ACTE III / Epilogue / Retour à la tranquillité / Disparition des voleurs /

 

 

 

 III.1

 

(On voit les enfants apparaître sur scène)

 

Enfant 2 – Alexandra  : - Ecoutez ! On n’y arrivera pas comme ça. S’ils ont attrapé le sceptre,

 

                                      tant pis. Il faut surtout qu’ils ne sortent pas du château.

 

Enfant 1 – Max : - Surtout que le château ne va sans doute pas tarder à s’enfoncer dans la

 

                              terre, et nous avec, soit dit en passant.

 

Enfant 3 – Eva : - Il n’y a plus une minute à perdre.

 

Enfant 1 – Max : - On est au bord de la catastrophe. Il nous reste peu de temps pour éviter la

 

                               drame. 

 

Enfant 4 – Victor : - Alexandra a raison. Il faut bloquer la sortie avant que les cambrioleurs

 

                                  ne soient sortis.

 

Enfant 3 – Max : - C’est une excellente idée. J’ai repéré un raccourci pour sortir du château.

 

Enfant 3 – Eva : - Eh bien Max, c’est à toi de jouer. Fais-nous sortir au plus vite pour

 

                              empêcher que les cambrioleurs ne sortent avec le sceptre.

 

(Les policiers arrivent vers les enfants)

 

Policier 1 –Thibaud : - Voilà donc nos cambrioleurs !

 

Enfant 2 – Alexandra : - Mais non, nous sommes justement à leur poursuite. Ils veulent

 

                                        s’emparer du sceptre.

 

Policier 2 – Johan : - Nous le savons et nous aussi, nous les poursuivons.

 

                                  Vous ne devriez pas rester là. C’est très dangereux.

 

Enfant 3 : - Eva : - Aidez-nous, je vous en prie. Il en va de l’avenir du monde.

 

Policier 3 – Mathys : - Nous le savons que trop bien ! C’est justement notre mission.

 

Enfant 1 – Hugo : - Comme les voleurs sont bien cachés, on veut sortir d’ici pour leur coincer

 

                                la porte de sortie et empêcher l’irréparable.

 

Policier 1 – Thibaud : - C’est une très bonne idée les enfants, d’autant qu’il ne fait pas bon

 

                                      rester dans ce bâtiment. Il va bientôt retourner d’où il vient.

 

Policier 2 – Johan : - C’est comme un volcan qui jaillit d’un coup puis qui se rétracte

 

                                     violemment.

 

Policier 3 – Mathys : -  Et je n’ai pas envie de finir prisonnier d’un château englouti.

 

                                     Cherchons la sortie et retrouvons nos cambrioleurs

 

                                     Allons-y ensemble. A sept, on ne sera pas de trop.

 

Policier 1 – Thibaud : - Trouvons la sortie et arrêtons ces cambrioleurs. Nous laisserons le

 

                                       sceptre là où il doit rester.

 

Enfant 4 – Victor : - Max connaît un raccourci pour retrouver l’air libre.

 

Policier 2 – Johan : - Eh bien emmène-nous mon garçon. Nous te suivons.

 

(Ils sortent de scène en courant tandis qu’arrivent les journalistes)

 

Journaliste : - Suivons-les et continue à filmer. C’est un reportage hors du commun.

 

Caméraman : - J’adore mon métier. Il y a parfois des journées extraordinaires comme celle-ci.

 

(Ils sortent et suivent le groupe de sept. Les fantômes regardent la scène avec intérêt.)

 

 

 

III.2

 

Bouffon 2 – Amine : - Tout cela est parfait ! Les enfants et les policiers travaillent ensemble à

 

                                     présent ;  grâce à eux, notre stratagème va bien marcher.

 

Bouffon 1 – Nylan : - Sans faire trop d’effort, on récupérera le sceptre dés que le château sera

 

                                   retourné en terre et, si tout va bien, nous serons quelques fantômes de

 

                                   plus. Tant pis pour eux et tant mieux pour nous.

 

Bouffon 2 – Amine : - On leur apprendra le métier de bouffon. Plus on est de fous, plus on rit.

 

Reine : - Bon, je crois qu’il est temps de retrouver l’intérieur de notre demeure. Il y a trop

 

               d’agitation ici. Ça me fatigue. J’ai besoin de calme et de sérénité.

 

Roi : - Oui. Et notre retour dans le château accélèrera notre plongée sous terre. Cette époque

 

           est bien trop remuante à mon goût. Vivement qu’on retrouve notre tranquillité de deux

 

           cents ans.

 

Chevalier Noir : - Vous avez raison Majesté. Rien ici ne mérite un combat chevaleresque.

 

Reine : - Allons Messieurs ! Cette plaisanterie a assez duré. J’espère que dans deux cents ans,

 

             ce sera plus intéressant. Rentrons !

 

(Les fantômes pénètrent dans le château)

 

 

 

III.3

 

(Les groupes des enfants et des policiers sortent en sautant de la porte du château)

 

Policier 1 – Thibaud : - Et voilà ! Nous nous en sommes sortis ! Fermons cette porte

 

                                      maintenant !

 

(Alors qu’ils commencent à bloquer la porte…)

 

Journaliste (voix off) : - Laissez-nous sortir. Nous sommes journalistes !

 

Caméraman (voix off) : - On est en train de vous filmer.

 

(Les enfants et les policiers laissent sortir les journalistes)

 

Journaliste : - Sauvés ! Nous sommes sauvés !

 

Caméraman : - Ouf ! J’ai cru qu’on allait y passer !

 

Policier 2 – Johan : - Ne perdons pas de temps. Filmez-nous pendant qu’on bloque la porte.

 

                                 Ça vous fera un chouette reportage et nous, on deviendra des héros.

 

Enfant 4 – Victor : - On passera à la télé ?

 

Journaliste : - Oui ! Au journal de 20 heures.

 

Enfant 1 – Max : - Alors fermons cette porte une bonne fois pour toutes.

 

(Tous se mettent à appuyer sur la porte du château)

 

 

 

III.4

 

(On entend le tonnerre qui gronde et des bruits sourds de murs qui bougent. Les trois éléments se mettent à bouger et s’installent au centre de la scène)

 

Feu-Inaya : - Il est temps de mettre fin à cette mascarade. Le château doit retourner d’où il

 

                     vient. Sans tarder. Le volcan s’éteint.

 

Eau-Lou : - Il est maintenant trop tard. La porte est bloquée. Plus personne ne peut sortir.

 

                   Le château va de nouveau se cacher dans les profondeurs de la terre avant de

 

                   resurgir quelque part ailleurs dans deux cents ans.

 

Feu-Inaya : - Et le sort des prisonniers du château est maintenant de devenir fantômes.

 

(Le bruit devient de plus en plus fort. Les enfants les policiers et les journalistes s’écartent. On entend les voix off des deux voleurs à l’intérieur. Ils crient qu’ils veulent sortir puis leur voix disparaît complètement)

 

Feu-Inaya : - Ce qui devait être fait a été fait, c’est le destin.

 

 

III.5

 

(Le vieil homme appelle un à un des personnages de cette incroyable histoire.)

 

Vieil Homme :

 

Voilà, c’est fait ! La paix est enfin revenue dans la forêt des Bois Noirs.

 

Les enfants auront de quoi raconter de belles histoires quand ils seront grands.

 

Eva ! (Sarah s’avance)

 

Alexandra ! (Manelle s’avance)

 

Victor ! (Clément  s’avance)

 

Et Max ! (Hugo s’avance)

 

Les policiers ont brillamment réussi leur mission. Leur chef a même été nommé commissaire principal.

 

(Thibaud s’avance)

 

Ses deux adjoints ont été nommés inspecteurs

 

(Mathys et Johan s’avancent)

 

La journaliste et son cameraman ont ramené un reportage exceptionnel qui a fait le buzz sur Internet. Elle présente maintenant le JT de 20 heures. C’est une star du petit écran, et lui est devenu un reporter renommé qui quadrille la planète à la recherche d’images hors du commun.

 

(Camille et Désiré s’avancent)

 

Les fantômes du château sont retournés à leur mystère dans les antres de la Terre.

 

La reine ! (Solène s’avance)

 

Le Roi ! (Siryam s’avance)

 

Le Chevalier noir ! (Corentin s’avance)

 

Les deux bouffons ! (Nylan et Amine s’avancent)

 

Les deux brigands sont maintenant devenus à leur tour des fantômes qui ressortiront quelque part dans deux cents ans avec le château. Peut-être dans votre jardin ?

 

(Francis et Aaron s’avancent)

 

Quant aux éléments, ils continuent leur voyage à travers le temps, à travers les espaces secrets de la planète.

 

La Terre ! (Sarah s’avance)

 

L’eau ! (Lou s’avance)

 

Le Feu ! (Inaya s’avance)

 

Et le vent invisible qui vient parfois vous chatouiller les oreilles.

  

Inaya : - Et n’oublions le vieil homme, mémoire vivante de cette légende, sans qui vous

 

              n’auriez jamais rien su.

 

(Etienne s’avance devant le groupe d'acteurs alignés, lève son bras qu'il abaisse doucement et tous les acteurs saluent le public. Applaudissements)

 

 FIN

 

 

 



02/05/2017

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