Atelier-Philo à l'école primaire
Ensemble des articles sur les ateliers-philo à l'école des Cèdres
Atelier-Philo - Les humains et les animaux - La Maltraitance animale - Débat entre les CM2 - 1er avril 2019
Débat
« Les humains et les animaux »
Classe de CM2 – Ecole des Cèdres – Quétigny
Lundi 1er avril 2019
PRESENTATION DU DEBAT
La classe de CM2 de l’école des Cèdres s’est regroupée pour son deuxième débat de l’année (après celui sur la violence), sur le thème des rapports entre les humains et les animaux, en particulier la maltraitance dont sont souvent victimes ces derniers.
Les élèves étaient placés autour de tables installées en rectangle afin que tout le monde puisse se voir. Comme pour les autres débats, la discussion était dirigée par un président qui donne la parole aux interlocuteurs. Ce jour-là, il s’agissait de Rachid. Pour pouvoir intervenir, les élèves comme l’enseignant devaient lever la main et se faire inscrire auprès de la secrétaire, en l’occurrence Maïssane.
Dans les règles instituées, personne ne peut parler sans l’autorisation du président ou de la présidente de séance ; aucun interlocuteur ne peut être interrompu dans ce qu’il dit, même si cela peut sembler choquant pour d’autres. Le principe est alors de s’inscrire à nouveau pour donner une réponse ou exprimer son désaccord avec ce qui a été dit, ou même approuver une précédente intervention, voire même la compléter. L’enseignant lui-même se trouve dans le même cas sauf pour une exception : rappeler les règles d’écoute pour les enfants qui dérangent la discussion. Les enfants doivent impérativement prendre des notes, d’une part pour ne pas oublier les choses qui ont été dites, au moins celles qu’ils considèrent importantes, et surtout pour ne pas oublier ce qu’ils ont à dire car ils peuvent attendre plusieurs minutes avant d’intervenir si leur nom est inscrit après une dizaine d’autres.
A la fin de la séance, on fait un tour de tables pour que chacun puisse dire un point qui lui a semblé important dans ce qui a été exprimé dans le débat.
Ainsi, avec de telles garanties, la discussion peut s’installer dans de bonnes conditions de respect et d’écoute des uns et des autres. Ce lundi 1er avril, c’est ainsi que 18 élèves sur 26 ont pris part directement aux échanges pour 84 interventions sur une durée d’une heure. Les 8 autres se sont exprimés dans le tour de table final.
CONTENU DU DEBAT
Le premier point abordé a été l’étonnement des enfants face à la maltraitance des animaux, en particulier leur abandon (interventions d’Adem et Lina). Mathias pense que cette maltraitance est souvent liée au fait de gagner de l’argent. Cette idée a réveillé des envies de s’exprimer chez d’autres enfants. Yannis a parlé de la vente des peaux et plus tard dans la discussion, le groupe a parlé des trafics de défense d’éléphants et de cornes de rhinocéros. Si ces trafics se poursuivent, c’est sans doute parce que des gens achètent ces produits issus du braconnage des animaux sauvages. S’il n’y avait pas d’acheteurs, le trafic s’arrêterait de lui-même faute de clients, d’où l’idée de ne pas participer à ce commerce pour simplement le stopper et ainsi protéger ces animaux dont certains en voie de disparition.
Alice a eu des mots très forts, voire très bruts : « L’humain est la pire race sur la Terre».
Cela a provoqué une suite d’interventions sur ce thème, d’abord pour relativiser le propos. Tout le monde n’est pas à mettre dans le même sac, même s’il est vrai que les humains font partie d’une des rares espèces vivantes qui peut tuer non par besoin vital, mais pour le plaisir. Ont alors été évoquées les vidéos violentes d’Internet où des animaux (souvent chats ou chiens) sont maltraités et les images font le buzz sur la toile (interventions de Lina, Anissa, Alice, Célia, Aloïs, Valentin…). Si personne n'allait les regarder, elles n'auraient plus lieu d'être.
Ilhan a ajouté que pour certaines personnes, tuer ou maltraiter des animaux procure du plaisir et que ce n’était pas normal. Célia a poursuivi avec l’exemple de ceux qui attirent les animaux avec de la nourriture pour ensuite les maltraiter.
Valentin a fait un rappel à la loi en disant que la maltraitance d’un animal peut être condamnée par la justice à une amende pouvant aller jusqu’à 30.000 € et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.
Choquée de tout cela, Marine va jusqu’à affirmer qu’au lieu de tuer des animaux, il vaudrait tuer des humains. Propos repris par Naël qui exprime l’idée que ceux qui tuent des animaux devraient être tués. Plusieurs interventions ont alors rappelé que les humains étaient aussi victimes de massacres (rappel de la Shoah, de l’esclavage et de ses conséquences, des guerres multiples où les humains en sont les victimes en très grand nombre). Puis, il a été discuté de l’idée de la peine de mort. L’enseignant a rappelé la réalité des sociétés où existe la peine de mort, celles où l’état se donne le droit de tuer un citoyen, même si ce qu’il a fait est horrible. Ce droit de tuer est aussi une permission donnée de le faire. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : ce sont les sociétés où la peine de mort existe qui sont les plus violentes. A l’inverse, dans celles où elle est abolie, même si les meurtres existent, ils sont moins nombreux. La violence des actes des dirigeants agit comme une permission pour les citoyens, et pas seulement en ce qui concerne la peine de mort. D’où l’idée d’agir autrement pour changer la façon d’être avec les animaux.
Anissa est ensuite intervenue sur un autre sujet brûlant : « Il faudrait être végétarien, à cause de la maltraitance des animaux». Et Aloïs pose la question de savoir si c’est méchant de tuer un animal.
Cela a provoqué bien évidemment une vive discussion sur le fait de manger de la viande. L’humain est omnivore. Il a des canines pour cela. Il consomme des protéines qui lui sont nécessaires comme pour d’autres animaux. Peut-on compenser les protéines animales par des protéines végétales ? Ont-elles la même valeur ? Ce sujet débattu dans la classe reprenait ce qui se dit en général sur l’évolution de la consommation des ménages. Le problème est-il de manger de la viande ou l’impact de la surconsommation de viande sur l’équilibre de la planète ? Pour beaucoup d’enfants, manger de la viande est normal et légitime. Ce n’est pas de la maltraitance. Pour certains autres, visiblement, la maltraitance animale pose la question de continuer ou non à manger de la viande. Marine pense qu’il ne faudrait plus manger de viande mais utiliser seulement ce que les animaux produisent : lait, œufs, laine… Elle ajoute que « la vie des beaucoup d’animaux, c’est de finir dans les assiettes des gens ».
Valentin a évoqué ensuite la tauromachie et la tradition de tuer l’animal dans l’arène comme un spectacle. Pour mieux comprendre cette question toujours vive, même en Espagne, l’enseignant a rappelé l’histoire de cette tradition amenée par les Maures il y a plusieurs siècles avec des pratiques autour du taureau avec l’humain à cheval. Quand les Maures ont envahi le sud de l’Espagne, ils ont amené avec eux leurs traditions dont celles de la tauromachie. Année après année, l’humain est alors descendu du cheval pour affronter le taureau en face à face, avec les picadors à cheval autour. La tradition dit que le taureau qui meurt dans une arène est un taureau courageux (« toro bravo »), qu’il restera dans la mémoire des humains. Les défenseurs de la cause animale expriment l’idée qu’il n’y a rien de courageux de tuer un taureau dans une arène, lui qui n’a rien demandé et de plus qui n’a aucune chance de s’en sortir vivant. La seule exception à cela est une vieille histoire qui traîne dans le monde de la corrida d’un taureau qui avait été élevé par une famille dont la petite fille était devenue son amie. Lors de la mise à mort dans l’arène, elle serait alors entrée. Le taureau se serait apaisé et ils seraient sortis ensemble sous les applaudissements du public. Est-ce une légende ou une histoire vraie ? Difficile de savoir. De toute façon, cela ne change rien au débat entre tradition et maltraitance autour de la question de la corrida. Chacun avec les arguments des uns et des autres pourra trouver son point de vue.
Yannis a ensuite ouvert un autre débat : « Pourquoi on emprisonne les animaux pour les mettre dans des parcs animaliers ? ». La discussion a alors porté sur les différents rôles des zoos et surtout leur évolution depuis des siècles. Si au départ, il s’agissait de montrer aux gens des animaux du bout du monde qu’ils ne connaissaient pas, peu à peu, avec la question de la condition animale, les parcs animaliers se sont orientés vers la préservation des espèces. Ilhan pense que les animaux dans les parcs ne sont pas forcément malheureux. Naël raconte à l’inverse que dans des cages des animaux ne sont pas en bonne santé et qu’ils manquent de soin (vu sur Internet). La discussion a permis de mettre en évidence des pratiques nouvelles où des parcs situés à proximité de grands espaces naturelles (en Afrique par exemple), des humains réapprennent à des animaux à se trouver seuls de la nourriture, à chasser et à redevenir sauvages, tout l’inverse de la pratique des zoos traditionnels.
En toute logique, cette question de l’animal dans son milieu naturel a mis à jour la destruction des habitats sauvages, la dégradation de la planète, le dérèglement climatique, la pollution comme sources de violence envers les animaux. Naël a évoqué le sort des ours blancs au nord du monde, là où la banquise disparaît peu à peu, mettant en péril l’avenir de cette espèce animale. Adam a dit qu’il fallait arrêter de polluer la planète pour le bien-être des animaux. Valentin a ajouté que ce n’était pas bien de détruire l’habitat des animaux, entre autres les forêts coupées comme en Indonésie où les arbres sont les « maisons » des orang-outans.
La question de la vie animale a amené à des prises de position très clairement exprimées. Lina dit « qu’on n’enlève pas une vie comme ça ». Valentin dit que « maltraiter un animal, c’est maltraiter un humain » ou encore « Tuer un animal, c’est tuer un humain ». Melina dit qu’on maltraite aussi les animaux en les faisant « travailler jusqu’à la mort ». Pour Maïssane, « sans les animaux, on ne serait pas là ». Est ainsi évoqué le sort des insectes butineurs qui permettent aux plantes de pousser, notamment celles que les humains consomment. Cette pollution est aussi une forme de maltraitance des animaux. Pour Valentin, « chaque animal a une place sur Terre ». Sofia, positive, explique que « des gens se battent pour empêcher l’utilisation de produits chimiques », ceux qui tuent la vie animale. Adam pense qu’on devrait arrêter de maltraiter les animaux. Ils sont libres, égaux, ils ont une famille dont ils doivent s’occuper. Cette idée à beaucoup plu aux enfants de la classe. Lina explique que des gens ne sont pas « conscients qu’une vie s’arrête sur Terre » quand on tue un animal. Anissa ajoute que « les chats noirs ne portent pas malheur ».
Et bientôt, les comptes-rendus des élèves...
Atelier Philo - Classe de CM2 - " Riches et Pauvres" - 26-02-2018
RICHES et PAUVRES
Le lundi 26 février 2018, la classe de CM2 de l’école des Cèdres a organisé un débat sur le thème « Riches, Pauvres ».
Les tables de la classe sont installées en rectangle pour que tout le monde puisse se voir. Ambrine est présidente de la séance et Yann secrétaire. Comme pour les autres débats, chaque doit s’inscrire auprès du secrétaire pour pouvoir être inscrit pour s’exprimer. C’est la présidente qui donne l’autorisation de parole. Chaque intervenant ne peut pas être interrompu. Il peut aller jusqu’au bout de son propos. Un autre enfant s’occupe du temps et doit indiquer l’heure tous les 15 minutes afin qu’on puisse faire avancer le débat pour qu’il se termine dans l’heure prévue.
Le premier enfant à intervenir est Calvin qui pose directement la question de ce qu’est la richesse et pas seulement de l’argent. Cette idée n’est pas reprise tout de suite. Le débat se concentre sur l’argent.
D’autres élèves, Hugo, Driss, Yann, Walid, interviennent pour relativiser la notion de richesse financière (désavantage de se faire cambrioler, possible difficulté avec l’alcool, risque aussi de devenir un jour pauvre en ayant tout perdu).
Jihad répond que les pauvres aussi peuvent se faire voler. Une discussion s’engage ensuite sur la sécurité des maisons, les alarmes, les caméras de surveillance. Plusieurs enfants dont Hugo et Driss expliquent que les cambrioleurs savent faire avec.
Les débatteurs posent alors la question du lien entre richesse et bonheur. Théo argumente en disant qu’un riche peut être malheureux et un pauvre heureux, selon leurs façons de vivre. Cette relativité du bonheur s’exprime aussi avec l’idée de l’apparence qui peut être fausse et la valeur de l’argent. 1.000 € pour une personne pauvre n’a pas la même valeur que pour une personne riche.
Imade rappelle les chiffres d’une ONG sur la pauvreté : 1 % des plus riches dans le monde détiennent autant que 90 % des plus pauvres. Chiffre comparable à un autre : 8 personnes détiennent à elles seules autant que 3,6 milliards d’habitants, soit la moitié de la population mondiale.
Certains enfants expliquent que la richesse peut entraîner des chutes dans l’alcool et la drogue. D’autres que la richesse peut provenir des gains au loto. Les enfants réfléchissent alors sur la question de savoir si les riches jouent au loto. D’après ce qui est expliqué, non. Il y a d’autres façons de gagner beaucoup d’argent autrement que par le loto. Ce sont plutôt les plus pauvres qui jouent au loto. Théo explique que les ultrariches ne partagent rien.
Sara évoque alors l’idée d’aider les pauvres. Il est question des Restos du Cœur (où on voit même des personnes en costume), du Secours Populaire et d’autres associations comme la Banque Alimentaire qui collecte de la nourriture dans les supermarchés pour approvisionner les organismes qui aident les plus pauvres.
Driss estime que les milliardaires devraient donner la moitié de ce qu’ils ont aux associations d’aide aux plus pauvres. Marion donne un avis très tranché. « Plus tu es riche, plus tu es avare ». Hugo renchérit : « Les plus riches sont les plus égoïstes. »
Léo-Paul intervient pour dire que certains riches avant de mourir donnent leur fortune aux associations d’aide aux plus pauvres.
L’idée première de Calvin revient dans le débat par une intervention d’Imade. La richesse peut provenir d‘autre chose que l’argent, la richesse du lien familial par exemple, l’amour de la famille. Clara y ajoute le lien fort avec les amis. Théo complète : « Sans famille, on n’est pas heureux. »
Angèle explique qu’on peut aussi être riche d’un talent.
Le débat revient vite sur le terrain de l’argent qui semble un sujet important aux yeux des enfants. Il est alors question des riches joueurs de football comme Neymar. Cela choque certains d’être aussi riche juste pour du football « juste pour courir après un ballon. » (Théo). D’autres enfants ne sont pas du tout d’accord, notamment les footballeurs et footballeuses de la classe. Si ces joueurs sont riches c’est parce qu’ils ont du talent et, à leurs yeux, c’est normal. La discussion est animée. Pour un certain nombre, le talent de footballeur ne justifie pas une telle quantité d’argent, juste pour un jeu. Hugo explique qu’il est d’accord avec Théo pour le fait qu’ils deviennent riches « juste pour courir après un ballon. »
Walid analyse la situation d’une manière plus « économique » : « Moi je dis que les riches achètent des gros salaires ». Yann ajoute que certains footballeurs vont dans les hôpitaux et font des dons pour les enfants malades. Elina ajoute qu’on croit que les footballeurs sont radins, mais pas du tout. Pour Clémence, « C’est venu tout seul » que les footballeurs sont devenus riches. Hugo veut compléter qu’il n’a pas critiqué les footballeurs. Il ne parle que d’une vingtaine d’entre eux.
Au final sur ce point sur le football, un compromis semble se dessiner sur l’idée qu’il y a quand même de l’excès dans les salaires des footballeurs professionnels.
Calvin introduit l’idée des nouveaux riches par la vidéo, les fameux Youtubeurs. Là encore, ce point divise la classe entre ceux qui semblent rêver de faire la même chose et d’autres qui pensent qu’il y a de la manipulation pour profiter de ceux qui regardent les vidéos.
Puis il est question du travail des enfants dans certains pays. Elina parlent des enfants qui travaillent et ne vont pas à l’école. Hugo n’est pas d’accord. Pour lui, ces enfants n’ont pas le choix. C’est une obligation de leur famille qui ne peut pas survivre sans le peu d’argent de leur travail.
Diverses idées sont ensuite évoquées. Walid explique que « si tu quittes ta femme, tu peux être pauvre parce qu’elle te prend tout ton argent ». Cela fait rire un certain nombre d’élèves mais pas d’autres qui pensent qu’un homme aussi peut prendre tout l’argent.
Puis arrive le thème des animaux. Elina raconte comment certains deviennent riches en tuant des animaux comme les éléphants pour l’ivoire. Théo parle des braconniers. L’enseignant intervient pour expliquer la responsabilité de chacun d’entre nous dans le fait d’acheter ou non des produits avec des animaux qui sont tués pour cela. S’il n’y avait pas d’acheteurs, ces animaux seraient encore en vie puisque le but de ces tueries, c’est l’argent qu’on peut y gagner.
L'ivoire récupéré des braconniers brûlé pour empêcher sa vente
Sara revient sur le sujet de la pauvreté et pense que, sans les Restos du Cœur et toutes les autres associations, les pauvres ne pourraient s’en sortir. Angèle ajoute que ces associations agissent aussi pour le soin contre les maladies parce que ces personnes n’ont pas les moyens de se soigner.
Elina pense que pour aider les pauvres, chaque famille devrait avoir une vache. Comme ça, ils auraient du lait, puis de la viande. Après plusieurs interventions sur ce sujet, il s’avère que c’est bien plus compliqué que cela, rien qu’au niveau des terrains nécessaires et du matériel dont on aurait besoin.
Angèle conclut le débat en disant qu’il faut tout faire pour que tout le monde vive normalement.
Ce débat d’une heure a vu 89 interventions d’enfants. Une vingtaine d’élèves sur 25 ont pris une fois la parole, certains jusqu’à 11 fois.
Le prochain débat aura comme thème « Le sport, la pratique sportive, le compétition sportive »
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Atelier – Philo
Débat sur la violence
18 décembre 2017
Suite à un conflit dans la cour de récréation, la classe de CM2 a organisé un débat sur le thème de la violence, ses formes, sa signification, ses raisons et les moyens de l’éviter.
L’organisation de la classe a été modifiée afin que tout le monde puisse se voir. Les tables ont été placées en forme de grand rectangle. Chaque élève avait de quoi prendre des notes pour écrire ce qu’il voulait exprimer et se rappeler des interventions de camarades considérées comme intéressantes.
Ce débat était présidé par Miriame qui donnait la parole, avec Clémence comme secrétaire qui notait les prénoms de ceux qui voulaient intervenir. Chaque élève (comme l’enseignant d’ailleurs) ne pouvait intervenir qu’après avoir été appelé par la présidente de séance. Pour l’enseignant, son droit d’intervenir hors appel de la présidente consistait à rappeler si nécessaire les enfants à l’écoute de celui ou celle qui était appelé à parler par la présidente.
Ce principe garantissait la liberté de chacune des interventions et l’écoute de tous. Si quelqu’un n’était pas d’accord avec ce qui avait été dit, il/elle devait s’inscrire pour donner les arguments qu’il/elle opposait à l’intervenant en question. C’est aussi pour cette raison qu’il était important de noter ce que l’on voulait exprimer, car on pouvait bien évidemment être appelé par la présidente après d’autres personnes qui s’étaient inscrites auparavant.
La secrétaire faisait un signe de la main pour indiquer à celle ou celui qui voulait intervenir que son nom était écrit sur la feuille et qu’il n’avait plus qu’à attendre que la présidente l’appelle.
Ce débat de 50 minutes a donné lieu à environ 75 interventions.
20 élèves sur 25 ont demandé la parole au moins une fois, jusqu’à 8 fois pour les plus demandeurs.
Pour ce qui est du contenu de ce débat, il a été divisé en trois parties :
- Qu’appelle-t-on la violence ? Quelles sont ses formes ?
- Pourquoi les humains ont-ils des pratiques violentes alors qu’ils savent pertinemment que cela fait mal et peut même être très dangereux ?
- Que peut-on faire pour empêcher la violence ? Quelles sont les autres voies de résolution de conflit ?
Driss a été le premier à intervenir. Il a expliqué que les insultes et les menaces, c’étaient des formes de violence. Pour Hugo, ce sont des gens malades dans leur tête. Walid a rappelé que s’il y a violence, il y a forcément des victimes. Elina a évoqué le problème des enfants battus dans leur famille, qu’on n’en parle pas assez parce que personne ne le sait. Yann a parlé des attentats comme forme grave de violence. Hugo a rajouté que ces attentats tuaient beaucoup de gens, que leurs auteurs souvent se suicidaient en pensant qu’ils iraient au paradis grâce à leur acte, ce qu’Hugo considère comme faux.
Pour Calvin, la violence peut être due à la jalousie ou à la vengeance. Marion a rapporté les faits historiques des camps de concentration où des millions de juifs ont été exterminés pour des raisons religieuses. Elle a précisé que chacun doit être libre de pratiquer sa religion quelle qu’elle soit.
Yann est revenu sur des faits divers où des parents tuent leurs enfants avant de se suicider.
Arthur s’est posé la question de savoir pourquoi les gens aiment insulter. Sara est intervenue pour dire que les insultes ne servaient à rien.
Walid a évoqué ceux qui tuent pour de l’argent alors qu’Angèle a expliqué ce qu’est la discrimination entre hommes et femmes et les violences que cela suscite.
Hugo a parlé du racisme et expliqué que nous étions tous de la même espèce.
Face à tout cela, Yann a ajouté que ceux qui tuent, les plus souvent, ne veulent pas être tué comme un droit qu’ils se donnent sans le donner aux autres. Marion a évoqué la violence involontaire due à des personnes souffrant de maladies.
Hugo a parlé du harcèlement (un groupe contre une personne), « ça peut aller jusqu’au suicide ». Pour Elina, « on naît ensemble, on meurt ensemble ; il faut aider les autres. »
Pour Léo-Paul, la violence c’est l’expression des « déprimés de la vie. »
Ethan est entré dans le domaine plus large de la violence liée aux décisions des présidents ou des rois, ceux qui décident des guerres et donc de la violence. Arthur, Yann et Walid se sont dit d’accord avec Ethan. Walid est même revenu sur ce sujet en parlant des dirigeants nord-coréens et plus généralement des peuples qui ne s’aiment pas et qui se font la guerre. L’enseignant a précisé que les guerres étaient surtout dues à des intérêts de conquête (territoire à prendre à un autre peuple), d’argent aussi (puisque souvent les guerres permettent à un petit nombre de personnes de s’enrichir. Imade a parlé de la volonté de guerre pour vendre des armes), et, pour reprendre l’idée de Walid, de religion ou de culture quand certains considèrent qu’ils détiennent la vérité et que les autres ont tort, en clair l’intolérance. Yann a même expliqué qu’Hitler voulait tuer pour rien tandis qu’Angèle a parlé de sa cruauté. Donald Trump a aussi été évoqué dans la discussion sur le sujet de la Corée du Nord et des missiles.
Ce problème du mépris de l’autre au niveau collectif, on le retrouve au niveau individuel, même dans les cours d’école. Les petits conflits trouvent aussi leurs origines pour des raisons semblables d’intérêts des uns face à ceux des autres (une partie de la cour pour jouer, la volonté de montrer qu’on est plus forts que les autres, une volonté de domination ou d’appropriation de ce qui appartient à l’autre, à défaut d’argent, des billes, des goûters ou autres choses de ce type.
Au sujet des guerres, Hugo a expliqué que certaines d’entre elles ont eu lieu pour des raisons défensives, pour que les habitants se libèrent de ceux qui s’étaient approprié leur territoire. La résistance française pendant la seconde guerre mondiale fait partie de ces exemples.
Driss a alors exprimé l’idée qu’un monde sans violence serait « trop bien ». Jihad pense qu’on doit se respecter. Adrien a expliqué que nous ne sommes pas « au pays des Bisounours ». Hugo est revenu sur le sujet en disant que ce serait pas mal de vivre dans un tel pays, où « tout irait bien ». Léo-Paul a signifié également son désaccord avec Adrien puis ajouté que ce serait pas mal de vivre dans un monde sans guerre, on serait en paix.
Elina pense qu’en cas de violence, il faut appeler la police comme Théo.
Jihad a précisé que tuer, c’est devenir un meurtrier.
Théo est alors intervenu sur le thème des animaux qui sont tués soit pour être mangés, soit par des braconniers, ce qui a suscité un vif débat entre ceux qui pensent qu’il faut bien tuer des animaux pour manger puisque l’humain mange de la viande (Hugo en particulier) et ceux qui pensent qu’on peut remplacer les protéines animales par des protéines végétales (Calvin entre autres). Léo-Paul a exprimé son accord avec Calvin en précisant l’idée des protéines sans viande.
Adel a exprimé son accord avec Théo en expliquant que les humains peuvent survivre grâce aux animaux. Ce thème s’est poursuivi sur l’idée de la différence entre tuer pour le plaisir (intervention d’Imade et soutien de Clara) et tuer par besoin alimentaire. Calvin a parlé des personnes qui tuent des animaux sauvages pour avoir des trophées. Marion a expliqué que la violence directe (chasse) ou indirecte (pollution, destruction de l’habitat animal et dérèglement climatique) accélère la disparition de nombreuses espèces animales que « nos enfants ne verront pas ».
Ethan a ajouté que certains animaux tuent pour rien. Scientifiquement, il semblerait que cela soit vrai pour très peu d’espèces, et dans des cas précis. Mais la majorité des espèces animales en tuent d’autres par nécessité (se nourrir) et ce qui est sûr, en dehors de l’être humain, jamais les espèces animales n’ont été responsables de la disparation complète de l’une d’entre elles.
Puis il fut question du racket et de l’alcool, de formes de violence que l’on retrouve dans la rue. Plusieurs exemples ont été donnés comme les défis de bandes pour tuer quelqu’un au hasard (intervention de Calvin), comme le manque de contrôle de soi après avoir trop bu (Sara a signifié son accord avec Walid puis a précisément dit : « Je vous déconseille de devenir saoul car on fait de la violence. »). Arthur est d’accord avec Calvin sur ce sujet et pense qu’on peut se lancer des défis mais pas violents et pas dangereux, qu’il faut avoir une vie saine.
Imade s’est exprimé sur des exemples, très rares, de personnes qui veulent crever les pneus des voitures des enseignants. Le maître de la classe ne s’en est pas inquiété outre mesure.
Un autre sujet a été abordé par Angèle, celui des violences liées aux différences corporelles. Elle a expliqué que les moqueries étaient une forme de violence et que chacun devait « se respecter même si on n’est pas pareils ». Sara ajoute que la violence, ça peut être des mots qui blessent, même entre amis, aussi la violence physique. « Il faut arrêter ça ». Angèle ajoute qu’en cas de problème avec ses amis, on peut se respecter et vivre en paix, au final on peut s’aimer.
Enfin il fut question des jeux vidéo, sujet amené par Driss qui considère que ce peut être un bon défoulement. Comme pour le sujet sur les animaux, cela a alimenté un débat animé. Calvin a donné l’exemple d’un petit garçon qui s’est jeté par la fenêtre suite à un jeu vidéo. Imade considère qu’en plus des jeux vidéo, le laser-game aussi est un jeu violent. Plusieurs élèves expriment leur accord sur ce point (Kenza, Sara, et Marion). Elina propose plutôt de regarder des dessins animés comme ceux de Walt Disney, Mickey par exemple. Marion précise que sur des sites Internet, des youtubeurs tiennent des propos violents.
Pour Driss, ces jeux sont dangereux seulement en partie. Il faudrait pouvoir y jouer seulement une heure par jour. L’enseignant intervient pour élargir le débat des jeux vidéo à l’ensemble des écrans qui, quand ils sont utilisés pour des jeux violents sur de longues durées, peuvent avoir un impact important sur le comportement des enfants comme des adultes. Et surtout, il précise que le débordement d’énergie est naturel pour tout le monde, que dans l’antiquité, le défoulement, c’étaient les jeux du cirque avec toute la cruauté que cela représentait, avec toujours la mort comme finalité. A présent, ce débordement d’énergie peut se faire dans des stades, avec des règles et pas de violence ni de mort (au moins, c’est le principe, pas toujours respecté). Ça s’appelle la pratique sportive de compétition comme il existe celle sans compétition ans laquelle chacun peut trouver une source de défoulement sans que cela ne provoque de violence.
Le débat s’est terminé par deux interventions de Miriame et de Yann. Pour l’une, les sorties en boîte de nuit peuvent occasionner des accidents et des morts ; pour le second, suite à une question justement de Miriam « Comment naissent les guerres ? », il a expliqué qu’elles apparaissaient pour une question de territoire.
Quant aux façons de répondre autrement que par la violence, les réponses ont été difficiles à trouver d'emblée, surtout parce que les enfants avaient beaucoup de choses à dire sur ce qu'ils voyaient de leur environnement proche ou éloigné.
Ce très riche débat n’a donc pas pu permettre de répondre à toutes les questions d’une part en raison du temps limité puis parfois de la complexité des sujets abordés. Mais les débats qui suivront en 2018 reviendront de toute évidence sur certains des points discutés ce jour (comme les réponses pacifiques à la violence) tant les sujets se croisent.
Six autres débats sont prévus d'ici la fin juin 2018. Le blog de l'école s'en fera bien sûr l'écho.
Et maintenant les commentaires directs des enfants-débatteurs...
Léo-Paul
(...) Ce débat parlait des guerres, de la violence etc... On a parlé de pourquoi les gens étaient meurtriers, les différentes formes de violence (insultes, coups...), comment se créaient les guerres, sur qui ou sur quoi les gens faisaient de la violence... A la suite de ce débat, nous avons voté d'autres thèmes de débat, donc un débat par mois.
Elina
Tout a commencé un lundi 18 décembre en début d'après-midi. les chaises et les tables étaient positionnées en rectangle. Il y avait aussi une secrétaire (Clémence) et le cheffe de séance (Miriame). Nous on devait lever la main et clémence devait écrire nos noms. Dès qu'elle avait fini, elle nous faisait un signe avec la main. Ensuite Miriame nous interrogeait un par un. Exemple : "Il y a des présidents qui veulent la guerre". "S'il n'y avait plus de vaches sur Terre, on n'aurait plus de lait, ni de steak, en gros tous les produits laitiers." J'avais sorti la vache de l'humanité.
Hugo
(...) Nous avons parlé de la violence, du harcèlement, des la guerre, des animaux, du racisme. Tout cela a duré 45 minutes.
Driss
Le lundi 18 décembre 2017, dans la classe de M. Marchand, nous avons parlé des guerres et de la violence. La classe a été organisée en rectangle. Tout le monde était très sérieux. Il s'est dit qu'il y a plusieurs sortes de violence. Il y a la violence verbale et la violence physique. Il s'est dit que la violence verbale est aussi blessante que la violence physique. J'ai adoré. J'ai envie de recommencer.
Ambrine
(...) Walid a dit que dans la violence, il y a une victime. Yann a dit que dans la violence, il y a aussi des attentats. Driss a dit que la violence, ce n'est pas que les coups et les insultes. Jihad a dit : "Je ne sais pas pourquoi les hommes se tuent entre eux". Moi, j'ai bien aimé le débat parce que chacun a donné son avis.
Jihad
la violence est l'utilisation de la force ou du pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer détruire ou endommager. Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance ou encore la destruction de biens humains et d'éléments naturels. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la violence est l'utilisation de menaces à l'encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, ce qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages physiques, psychologiques, des problèmes de développement ou de décès.
Pour moi, la violence peut-être partout visible et invisible. On peut être violent sans s'en rendre compte, par exemple se moquer de quelqu'un sur son physique pour faire rire les autres. Eh bien, ces rires peuvent être violents à entendre.
Ethan
(...) La violence est une forme de menace envers les autres. Il y a différentes formes de violence, la violence physique (les coups, les guerres), la violence morale (les insultes)
Imade
1/ Organisation
Pour mettre en place le débat, nous avons tout d'abord réaménagé la classe en disposant nos tables en rectangle afin de pouvoir tous nous voir et de mieux nous entendre. Le maître a attribué des rôles aux élèves volontaires : un(e) président(e) de séance dont la rôle était de distribuer la parole (Miriame), un(e) secrétaire qui devait noter les prénoms des élèves qui voulaient intervenir pendant le débat ainsi que l'ordre d'intervention de ces derniers. Clémence a été désignée pour jouer ce rôle. Elle devait donner cette liste à Miriame. Une règle a été établie : nous devons lever la main pour que Clémence nous note.
2/ Le débat
Nous avons parlé de plusieurs sujets.
- Qu'est-ce que la violence (environ 15 minutes)
- Comment pourrait-on faire pour éviter de faire appel à la violence et régler nos conflits au sein des élèves d'une manière plus sereine.
Nous avons dit que la violence ne peut pas être que des coups. Des mots peuvent aussi blesser. La violence, ce n'est pas qu'entre humains, mais aussi envers les animaux car nous ne sommes pas obligés de les tuer. Nous pouvons trouver des protéines dans d'autres aliments. Pour régler ça autrement, il faut éviter de trop regarder des dessins animés trop violents ou des jeux violents. Il est toujours possible de s'arranger.
Naoufel
La violence, ce n'est pas que des coups mais c'est aussi des insultes. Il y a a des victimes des cette violence qui ressentent les coups. Les gens peuvent être tués ou blessés par des armes comme les kalashs ou les machettes. Les hommes peuvent être violents pour plusieurs raisons, comme pour gagner de l'argent, pour se venger, pour faire les malins parce qu'ils ont bu trop d'alcool.
Brechna
Tous ensemble, nous avons mis les tables en forme de rectangle pour faire ce débat.
Nous avons fait un débat parce que dans notre classe, il y a toujours des histoires de bagarres, enfin tout ça, bref...
Maintenant les propositions des des élèves : Walid a dit que dans la violence, il y a toujours des victimes. Il est d'accord avec Ethan, parce qu'il y a un président (nord-coréen) qui fait sacrifier son pays.
Marion
le lundi 18 décembre, nous avons fait un débat sur la violence. Pour que l'on se voie tous, nous avons mis les tables en rectangle et le maître a choisi une présidente et un secrétaire. La secrétaire était Clémence, elle était chargée d'écrire sur une feuille les noms des personnes qui levaient la main. La présidente devait les appeler. Nous nous sommes posé les questions suivantes : qu'est-ce que la violence ? Comment pouvons nous faire pour arrêter ceci ?Nous avons aussi dit que la violence, ce n'est pas que des coups, c'est aussi les insultes. Il y a beaucoup de violence à cause des religions. Il y a aussi le braconnage et les réseaux sociaux qui incitent à blesser ou à tuer.
Yann
Le lundi 18 décembre, nous avons mis les tables en rectangle pour faire un débat sur la violence. La violence, ce n'est pas qu'avec les coups . C'est aussi les insultes. Il y a des présidents qui veulent faire la guerre.
Comment s'est créée la guerre ? La guerre s'est créée parce que les présidents voulaient plus de territoires et du coup, ça a causé des guerres.
Mon sentiment : J'ai trouvé que c'était plutôt cool de parler de ça.
Miriame
Le lunid 18 décembre, nous avons fait un débat sur la guerre, les disputes. Il y avait une directrice qui s'appelait Miriame et une assistante qui s'appelait Clémence. . Avant de prendre la parole, il fallait lever la main et elle vous inscrivait. Ensuite, la directrice donnait la parole aux élèves. Puis on a parlé des présidents qui font la guerre comme Hitler ou d'autres. Et on a parlé du braconnage et des animaux tués. Ce n'est pas bien. Oui, mais on mange presque tous les jours de la viande. On a parlé de tout ça.
Kenza
(...) Nous avons positionné la classe en rectangle pour que tous les élèves se voient. Moi, je trouve que la violence ne sert à rien. le monde serait mieux sans les coups ou les insultes. La violence, c'est aussi les menaces, des mots méchants sur les corps des personnes. Il y a la religion aussi. Ils tapent beaucoup de personnes parce qu'elles n'ont pas la même religion.
Angèle
(...) Dans le débat, nous avons expliqué qu'il y a plusieurs formes de violence. la violence, ce n'est pas que des coups, il y a aussi les insultes qui peuvent blesser les gens. Certaines personnes se font taper ou insulter à cause de leur religion, d'autres sont victimes de violence en raison de leur physique. Le racisme et le harcèlement peuvent fire beaucoup de mal aux gens alors qu'on est tous de la même espèce. Même les animaux se font tuer parfois sans raison alors que nous avons besoin d'eux pour survivre. Nous devons les respecter comme toute personne.
Dans certains pays, des dictateurs veulent la guerre et sont très cruels avec leur peuple. Les personnes qui sont maltraitées peuvent reproduire la violence avec les autres. Les réseaux sociaux peuvent aussi être dangereux : les insultes, le harcèlement, des gens mal intentionnés proposent des rendez-vous aux adolescents ou aux enfants. Il y a aussi des gens qui croient que la vie est un jeu vidéo où on ne meurt jamais. Ils sont violents avec les autres. Ils pensent qu'il n'y a pas de conséquences, que personne ne souffre, alors que c'st le contraire. Il ne faut pas faire aux autres quelque chose qu'on n'aimerait pas que l'on nous fasse. ARRÊTONS LA VIOLENCE ET VIVONS DANS LA PAIX !
Adrien
La violence peut être physiquement comme oralement. La violence est permanente sur Terre, animaux comme humains. Pourquoi autant de violence ? La violence est une action par laquelle la personne tente d'établir un rapport de force avec ne autre personne. La violence ne donne pas d'importance aux besoins et aux émotions de l'autre. la personne utilisant des comportements violents, force l'autre à agir contre son gré sans respecter ses droits. (...) La violence n'est pas une caractéristique de l'individu, mais plutôt un moyen utilisé pour atteindre ses buts. Voilà pourquoi on parle d'un individu utilisant des comportements violents et non une personne violente. Il est important de distinguer la violence de la colère. Contrairement à la violence qui est une action, la colère est une émotion.
Clémence
(...) C'était intéressant ce qu'a dit Imade , les jeux vidéo ce n'est pas bien parce que les personnes peuvent reproduire ça. Driss a dit qu'avec les jeux vidéo, on peut se défouler. Elina a dit que, si on tuait les animaux, on n'aurait presque plus de nourriture. Elle a pris l'exemple avec la vache. Si il n'y a plus de vaches, il n'y a plus de fromage ni de lait.
Adel
(...) Nous avons pris une feuille de classeur et un stylo bleu et nous avons donné des exemples de violence : la violence, c'est les insultes, le racisme, et il y a toujours des victimes. Théo a fait une bonne remarque en disant que c'était mal de tuer les animaux pour rien. Et aussi, la violence ne résout rien.
Emma
Lundi 18 décembre 2017, nous avons fait un débat sur la violence et la guerre. Pour débattre de ces deux sujets, nous avons réorganisé la classe en installant les tables en rectangle. Ensuite nous avons élu une présidente (Miriame) puis une secrétaire (Clémence), deux élèves de la classe. Pour parler, on devait lever la main et Clémence s'inscrivait notre prénom, Miriame nous appelait pour que l'on s'exprime. Chacun de nous avons donné des exemples sur la violence et la guerre, comme la violence des adultes sur les enfants, la jalousie, les meurtres, les hommes qui frappent leurs femmes... La violence existe aussi chez les animaux, ainsi que la violence faite sur les Juifs pendant la seconde guerre mondiale lorsqu'on les envoyait en camp de concentration... les guerres de religion... je pense qu'il faudrait limiter les jeux vidéos ainsi que certains films dus à leur violence et sur les réseaux sociaux !
Sara
(...) Il fallait attendre que la présidente nous appelle. Nous avons parlé de la violence. C'était vraiment bien. Même le maître n'avait pas le droit de parler sans s'inscrire. Nous avons pu dire ce qu'on pensait. Nous aussi, on a eu une feuille pour écrire les phrases que les autres ont dit, celles qui nous intéressaient d'écrire et celles qu'on voulait dire.
Walid
(...) Walid disait des choses intéressantes comme l'histoire des victimes, des présidents. Et, à chaque fois, le maître levait la main et disait des choses intéressantes des élèves. Et après, le débat s'est terminé.
Clara
(...) Pour finir, voici quelques phrases dites par les élèves. La violence, ce n'est pas que des coups, mais aussi des mots (Driss). On tape les gens à cause des religions (Angèle). On naît ensemble, on meurt ensemble (Elina). Un président chinois interdit de quitter le pays (Walid). La violence de maintenant est horrible, mais dans le passé, c'est ça qui nous a fait la paix (Hugo).
et dans quelques jours, les derniers témoignages de Calvin, Théo et Arthur...
La classe de CM2 à la fin d'une séance de course d'orientation - Novembre 2017
Atelier Philo - Classe de CM2 - " Les drogues" - 14-02-2017
Le mardi 14 février 2017, les élèves de CM2 ont débattu sur le thème des drogues, un des choix de discussion faits par la classe.
Thibaud V. était le président de séance et distributeur de parole.
Manelle E. était la secrétaire de séance, celle qui prend en note les noms des demandeurs de paroles.
Mathys H. était le maître du temps, celui qui annonce les quarts d’heure qui passent pour terminer le débat dans l’heure impartie.
Dans un premier temps, l’assemblée des enfants a précisé ce que l’on entend par drogues. Solenn a expliqué que, quand les gens sont tristes, certains « utilisent la drogue pour illuminer leur chagrin ».
Plusieurs enfants ont précisé le sens du mot drogue comme des produits ou des actions qui amènent à une accoutumance, à une addiction qui fait qu’ « on ne peut plus s’arrêter de le faire » (Interventions de
Parmi ces drogues ont été cités les produits illicites bien sûr comme le cannabis, mais aussi la cigarette et sa composante addictive, la nicotine, l’alcool, la télévision, les écrans en général, les jeux vidéos, le téléphone portable, bref tout ce qui fait qu’une personne soit dépendante de quelque chose ou d’une activité.
La discussion a aussi posé la question de savoir pourquoi certaines drogues étaient interdites (illicites) et d’autres autorisées (licites). L’assemblée des enfants a mis en lumière le fait que certaines ne mettaient pas forcément en danger la vie collective, avec cependant quelques précisions concernant certains produits et certaines activités.
Au sujet des drogues interdites, plusieurs élèves ont expliqué que cela provoquait une destruction de la santé, de gros trafics d’argent et beaucoup de violence.
Pour l’alcool, des intervenants ont expliqué qu’avec excès, cela pouvait amener aussi à de la violence et des bagarres. Pour le buveur, cela peut aussi provoquer de graves maladies.
Concernant les jeux vidéo et la télévision vécus comme une drogue, une longue discussion s’est enclenchée autour du thème des interdictions selon les âges en raison de la violence des jeux ou des films, violence que des enfants pourraient reproduire dans la réalité sans se rendre compte que là, ce n’est plus un jeu, qu’un mort dans cette réalité ne revient pas à la vie.
Des exemples ont été cités notamment par Corentin, Johan, Clément, Siryam, Etienne, Inaya, Amine et quelques autres. Francis a dit entre autres qu’il ne fallait pas laisser les enfants regarder des « programmes inadaptés » à leur âge. Inaya est intervenue en disant : « Je voulais revenir sur ce qu’a dit Camille, ça les paralyse mentalement. »
Corentin souhaiterait que les jeux vidéos interdits aux moins de 18 ans soient tout simplement interdits.
La télévision reste quand même pour les enfants un moment de plaisir et de partage avec la famille, le tout sans excès et avec des échanges sur ce qui a été vu (interventions d’Amine, Hugo, Inaya…). Pour beaucoup, il est important de réserver des temps précis et pas trop longs devant la télévision (intervention de Désiré)
A propos de la cigarette, plusieurs interventions ont mis en lumière le danger pour la santé du fumeur mais aussi pour celui qui l’entoure, ceux qu’on appelle les fumeurs passifs (interventions de Lou, Aaron, Camille, …).
Lou a dit avoir vu sur des paquets de cigarettes « parents fumeurs, enfants fumeurs ». Ce point de vue a été modulé par des exemples dans lesquels des enfants devenus ados ou adultes se sont mis à fumer sans avoir eu de parents fumeurs ou que d'autres n’ont pas voulu fumer en raison du mauvais souvenir de leurs parents fumeurs. Chaque personne a malgré tout la possibilité de décider de fumer ou pas.
Certains enfants ont exprimé l’idée d’interdire tout simplement la cigarette. Cette idée a été approfondie avec une réflexion sur les raisons de fumer et les conséquences d’une interdiction totale. Plusieurs élèves ont parlé de leurs parents fumeurs et de la difficulté d’arrêter, aussi de l’énervement que peut provoquer le manque de cigarette. Comme souvent, les réponses aux premières questions posent encore plus de nouvelles questions. Rien n’est simple et il est nécessaire de savoir composer avec la complexité des choses.
Pour la cigarette, un conseil de certains élèves : ne pas commencer même si, avec des amis plus tard (collège, lycée), cela donnerait envie de faire comme eux.
Les spectacles sportifs peuvent être aussi considérés comme une drogue qui amène à des drames quand ils sont vécus avec excès : arbitres agressés, joueurs tués pour une défaite, violence entre supporters, hooliganisme. Pour plusieurs enfants, le sport doit rester un jeu même si beaucoup d’argent est en jeu.
Au bilan, l’assemblée des enfants a mis à jour des formes diverses de « drogues », produits ou activités qui correspondent à l’idée d’une dépendance maladive qui perturbe la santé et la vie normale d’une personne et de son entourage. Certaines choses normales de la vie peuvent devenir des drogues avec une consommation excessive.
Comme souvent, il est difficile de trouver des réponses simples aux questions qui se posent. Mais la discussion permet de mieux comprendre et surtout d’entendre que des possibilités existent en étant l’écoute des autres, tout le contraire d’une forme de drogue qui enferme l’individu dans son monde en l’éloignant de son entourage, des liens positifs et choisis avec les autres.
Ce fut un très beau et très riche débat avec pas loin de 120 interventions pour une vingtaine d’intervenants (soit six interventions en moyenne par intervenant).
Le prochain débat aura lieu en mars ou avril 2017.
Atelier Philo - Classe de CM2 - " Le racisme" - 31 janvier 2017
Le racisme
Débat du mardi 31 janvier 2017
Présidente de séance : Camille M.
Secrétaire : Clément B.
Responsable de l’heure : Mathys H.
Ce débat était attendu depuis plusieurs jours avec impatience. D’abord parce que c’était une demande des enfants. D’autre part, le fait de modifier l’installation des tables (en forme de rectangle) donne une dimension différente à cet espace habituellement dédié à l’apprentissage.
Par ailleurs, l’idée du débat, c’est la possibilité de s’exprimer en étant écouté même si son avis n’est pas partagé, aussi d’écouter d’autres opinions qui feront peut-être évoluer la sienne. C’est un échange où chacun se retrouve à parité, l’enseignant compris, puisque tous les avis sont entendables et discutables.
Pour le thème du racisme, beaucoup d’idées ont très vite émergé en rapport au rejet et à l’exclusion, à la déconsidération, la couleur de peau par exemple (interventions d'Amine, Désiré, Thibaud, Solenn…) mais aussi tout ce qui fait qu’une personne est différente de ce qu’on considère comme normal. Siryam a ainsi évoqué le fait de porter des lunettes qui, dans certains cas, fait l’objet de rejet. Le fait aussi d’avoir les cheveux roux et être appelé rouquin (intervention de Solenn).
D’autres enfants ont aussi parlé du handicap qui provoque de l’exclusion (interventions de Johan, Amine, Inaya, Manelle,
Il fut aussi question de la différence de niveau dans un sport qui peut faire que certains en sont exclus, au football par exemple (intervention de Thibaut)
Francis est intervenu pour parler de la cause des animaux dont la façon de les traiter, pour lui, peut être assimilée à du racisme. S’en est suivie une longue discussion sur la question de tuer des animaux, à la fois la cruauté de le faire, mais aussi le besoin pour l’homme de manger de la viande. Pour les uns, tuer un animal est quelque chose de normal (d’autres animaux tuent bien des animaux pour manger), pour d’autres la façon dont l’homme le fait est cruel. Amine a évoqué la possibilité d’être végétarien, Corentin lui a répondu que le corps d’un humain est fait pour manger de la viande. La consommation de viande est-elle nécessaire à l’homme ? Le débat n’a pas apporté de réponses précises, juste apporté quelques aspects importants sur les protéines animales et végétales et les modes de consommation.
Pour toutes les formes de racisme et de rejet (les discriminations), les uns ont parlé des humains unis dans leur différence (Etienne), les moqueries et le fait qu’on n’aimerait que cela nous arrive (Inaya, Solenn), se mettre à la place des gens rejetés, le risque de ne plus avoir d’amis (Amine), l’injustice des critiques (Solenn), les blessures invisibles (Etienne), le fait que cela peut provoquer des conflits et des guerres (Désiré), aussi l’esclavage (Lou), se retrouver "comme des fourmis écrasées" (Etienne), la peur de sortir de chez soi (Manelle), le harcèlement (Inaya), de ne pas être considéré comme un humain normal (Amine), le fait qu’on est tous pareils mais avec une personnalité différente (Thibaut), le fait qu’on peut être « handicapé » sans le savoir parce qu’on a forcément quelque chose de différent d’un autre groupe de gens (Etienne), chacun son style, chacun ses goûts (Amine)…
L’évocation du racisme et des discriminations a donc donné lieu à de multiples interventions pour mieux comprendre ce qui provoque ces phénomènes.
Il fut aussi posé la question de savoir pourquoi toutes ces discriminations avaient lieu. L’une des raisons évoquées, c’est la peur de celui ou celle qui est différent(e). Pour beaucoup, cette peur est normale parce qu’on est souvent interloqué par ce qui n’est pas comme d’habitude. Des exemples ont été donnés par des enfants comme Lou. Elle rappela l’histoire de sa grand-mère qui a aidé des personnes handicapées. Au début, Lou avait peur puis elle a découvert l’autre côté des choses. Sa peur est devenue de la compréhension. Plusieurs enfants ont parlé de cet aspect des choses : passer outre sa peur pour mieux comprendre l’autre différent, avant de porter un jugement sur ce qu’il est. Le conte « Au début le monde sauvage.. » abordait justement cet aspect des choses par l’histoire d’une vache rouge qui ne trouvait pas d’amis à cause de sa couleur qui faisait peur.
Des noms importants de l’antiracisme furent évoqués par les enfants comme Nelson Mandela (par Thibaut), un homme qui a passé une grande partie de sa vie en prison.
Au final, les enfants sont beaucoup intervenus dans le débat. Certains avaient même apporté des documents préparatoires pour donner de l’information à leurs camarades.
Le débat a donné à plus d’une centaine d’interventions en une heure, avec 17 intervenants sur 20 élèves. Une moyenne de 5 interventions par élève, certains n’intervenant qu’une ou deux fois, d’autres jusqu’à 10 fois.
Ce fut une discussion riche et parfois passionnée où les désaccords ont suscité de vifs échanges, mais toujours dans le respect de l’autre sans jamais que la parole ne soit coupée, tout cela grâce à l’organisation de ce débat où c’est la présidente qui donne la parole et où chacun peut aller au bout de son propos sans pouvoir être interrompu.
Le prochain débat aura lieu le mardi 14 février sur le thème des drogues.
Atelier Philo - Classe de CM2 - " Autour des règles de vie" - 19-10-2016
ATELIER PHILO
« Les règles de vie »
Mercredi 19 octobre 2016
Président de séance : Nylan A.
Secrétaire : Sarah L.
Responsable de l’heure : Francis M.
Suite à une courte discussion impromptue sur le sens et le pourquoi des règles de vie, la classe a décidé d’organiser un débat plus long pour prendre le temps de partager les points de vue sur ce sujet. C’est ainsi qu’est né l’idée de ce débat.
Les tables ont été installées en rectangle pour que tout le monde puisse se voir.
Nylan, le président de séance était installé à côté de
Le principe de base est que chaque élève puisse s’exprimer sans être interrompu, que tous les points de vue peuvent être exprimés dans la mesure où ils sont respectueux d’autrui. L’enseignant est le garant de la liberté de parole. S’il veut intervenir dans le débat et être appelé par le président de séance, il doit lui aussi se faire inscrire auprès de la secrétaire. Bien évidemment, le/la président(e) et le/la secrétaire ont le droit d’intervenir dans le débat en se faisant inscrire comme tous les élèves.
Le premier point abordé lors de ce débat a été le pourquoi des règles. L’enseignant a rappelé que depuis la nuit des temps, tous les groupes d’humains, aussi petits soient-ils, ont mis en place des règles de fonctionnement du groupe.
Inaya a expliqué que sans règles, ce serait le chaos. Il n’y aurait pas d’organisation, a ajouté Amine. Ce serait l’apocalypse, a dit Aaron. Tout le monde se taperait selon Mathis.
Camille pense que, si tout le monde faisait comme il voulait, ça ne servirait à rien. Pour Corentin, ce serait la guerre, il n’y aurait plus de végétation. Dans le même sens, Désiré a ajouté la violence et l’absence d’école, également l’absence de vie selon Thibaud, on se battrait tout le temps.
Etienne espère que tout le monde fera de son mieux pour respecter les règles.
Pour Clément, le code de la route fait partie de celles-ci. Cette idée de respect a été rappelée par plusieurs élèves dont Corentin et Thibaud. La règle la plus importante est de ne pas tuer comme l’ont expliqué Camille et Johan. Ce n’est pas le plus fort qui doit gagner, a complété Francis.
L’un des moyens évoqués pour faire respecter les règles, ce sont les caméras de surveillance. Certains enfants auraient envie d’en mettre partout. La question a alors été posée de savoir si cela ne serait pas un problème pour la vie privée, le droit de vivre sans être regardé. L’ensemble de la classe a convenu qu’il ne fallait exagérer, que ces caméras ne devaient être installées que dans des endroits publics importants comme les magasins, les monuments.
L’enseignant a ensuite posé la question des règles qui peuvent apparaître bizarres, dont le sens n’apparaît pas d’emblée. Thibaud a alors évoqué le STOP à des croisements de route où la visibilité est très bonne. La discussion qui s’en est suivie a mis en avant des raisons qu’on ne devine pas forcément, des accidents graves qui avaient eu lieu à cet endroit ou simplement la nécessité de réduire le risque.
D’autres enfants ont évoqué l’obligation d’obéir, notamment à ses parents, qui peut parfois ne pas se comprendre. Un vif échange a alors eu lieu. Plusieurs élèves ont parlé de ce que font les parents pour leurs enfants : les mettre au monde d’abord, leur donner à manger, leur permettre de grandir dans de bonnes conditions. Tout cela explique le besoin d’obéissance aux parents même si à certains moments, cela peut paraître injuste. Lou pense que sans parents, la vie serait très difficile. Pour Francis, le respect des parents est la plus grosse chose à faire. Siryam pense qu’on devrait laisser plus de liberté de circuler aux enfants, que le danger, ce n’est pas souvent. D’autres camarades étaient en désaccord, comme Inaya qui pense que les enfants ne doivent pas sortir la semaine pour leur sécurité.
Sans que les enfants ne s’en rendent vraiment compte, ils venaient de pointer le cœur d'un débat qui agite nos sociétés, c’est-à-dire, la différence entre le légal et le légitime. Est-ce qu'une loi ou une règle est forcément juste ? Est-ce que quelque chose de juste peut être interdit, non autorisé par une loi ?
Une règle fixe un cadre général pouvant entrer en contradiction avec un aspect particulier qui, lui, aurait toute sa place dans les relations humaines.
Le légal (lois, règles, arrêtés, etc...) encadre un fonctionnement général dans lequel des exceptions humainement intéressantes y sont parfois interdites.
Le légitime correspond davantage à tout ce qui qui favorise la bonne relation entre les humains, y compris certains points que la loi n'autorise pas. C'est pour cela que chacun se trouve régulièrement pris dans des incompréhensions entre ce qui est juste mais qui n'est pas possible.
A leur façon, les enfants se sont trouvés face à cette contradiction pour laquelle une réponse est difficile à trouver.
Quelqu’un a pointé du doigt l’obligation de travailler comme étant une règle injuste. Autant donner directement de l’argent à chacun. Ainsi, a commencé une réflexion sur le sens du travail, la participation à la vie collective, la liberté qu’on gagne avec la possibilité de ne pas dépendre de quelqu’un. Manelle a complété en expliquant que le travail permet de faire quelque chose. Sans travail, on n’évoluerait pas, a dit Johan, on n’apprendrait pas.
La pollution et les règles de protection de l’environnement ont aussi occupé une bonne part dans ce débat. La destruction des forêts a été au centre d’un échange nourri entre ceux qui expliquaient qu’on faisait cela pour faire des autoroutes et ceux qui pensaient qu’on ne coupait pas d’arbres pour cette raison. Certains élèves ont partagé l’idée que le non respect par des papiers ou plastiques jetés hors des poubelles provoquaient la mort des animaux qui les mangeaient en pensant que c’était de la nourriture (exemple les tortues marines qui s’étouffent avec les sacs plastiques).
Plusieurs enfants ont raconté les effets du non respect de règles de vie comme le racisme, l’égalité filles-garçons, les méfaits de l’alcool et du tabac. Sarah
En fait, la fin de cette discussion a ouvert le champ à de multiples questions qui donneront de toute évidence l’opportunité de nouveaux débats. Des sujets sont déjà retenus par l’assemblée des enfants : les drogues, le racisme, l’égalité filles-garçons.
Commentaires des élèves :
Aaron :
(...) En classe, nous avions mis les tables en carré (...) Nous avons parlé de plusieurs choses. C'était intéressant et j'avais aimé.
Camille :
Nous avons parlé du racisme. Tout le monde est égal. (...) Nous avons aussi parlé de la sécurité routière, qu'il fallait s'arrêter au STOP et au feu rouge. (...)
Corentin :
(...) S'il n'y avait pas de règles, il y aurait toujours la guerre, donc il n'y aurait plus de végétation. On ne pourrait donc plus respirer et il n'y aurait rien sur Terre. (...)
Désiré :
Le 19 octobre 2016, nous avons fait un débat sur les règles de vie. Nous avons eu un président, Nylan, une secrétaire, Sarah L. et un responsable de l'heure, Francis. Et on a commencé le débat sur les règles de vie. (...) Inaya : politesse, merci, bonjour, s'il te plaît (...)
Etienne :
(...) Nous avons beaucoup discuté pendant une heure (...) J'ai bien aimé ce débat parce qu'il y avait beaucoup de règles de vie.
Francis :
(...) Nous avons parlé du code de la route, (...) de la politesse et des déchets, (...) de la drogue, des cigarettes. Bref nous avons parlé de plein de trucs dans ce débat.
Hugo :
(...) Chacun a pu donner son avis sur certains sujets de la société tels que la pollution, le code de la route (...) Il faut respecter l'environnement. Nous vivons tous ensemble et nous sommes responsables de tous nos actes. (...)
Inaya :
(...) Pourquoi y a-t-il du racisme en France alors que nous sommes tous égaux ? Pourquoi la drogue existe-t-elle alors que ce n'est pas bien ? Les parents nous donnent des règles de vie à suivre. Il faut donc les écouter.
Johan :
(...) Sans règles, c'est la loi du plus fort et on aurait peur d'aller dehors (...)
Lou :
La démocratie est le droit de chacun de voter et de parler. Si la démocratie n'était pas inventée, nous serions dans le chaos comme dans la jungle. Ce serait la loi du plus fort. (...)
Manelle :
(...) Le débat a duré une heure environ. Nous avons parlé du respect, du racisme, des drogues. J'ai adoré. C'était très intéressant.
Mathys :
(...) Je ne suis pas d'accord avec Thibaud, la police n'attend pas deux minutes au feu rouge quand ils ont une urgence.
Nylan :
Les règles de vie sont importantes pour vivre en communauté. Les règles principales sont : le respect d'autrui, de la nature et suivres les lois. (...) Donc, au final, l'homme pense plus à s'enrichir qu'à préserver sa santé et la planète où il vit.
Sarah J. :
En classe, on a organisé un débat sur les règles de vie (...) La secrétaire marque les noms des participants au fur et à mesure que le président donne la parole. Chacun à son tour explique ce qu'il pense être une règle de vie : ne pas dire de méchancetés aux autres, tout faire pour éviter la guerre, respecter les parents. A la fin du débat, on a rangé les tables.
Sarah L. :
(...) Par exemple, nous avons appris que le respect envers les autres était important. Je trouve qu'Inaya a eu raison car la politesse est très importante dans la vie. Pour se faire des amis, il faut être à la fois généreux, gentil et poli. J'ai trouvé ce débat très intéressant.
Siryam :
(...) Nous avons parlé des règles de vie comme respecter la sécurité routière, ne pas se battre dans la rue etc... (...)
Solenn :
(...) Sans les règles, ce serait l'apocalypse (...) Pourquoi on s'arrête au stop, s'il n'y a personne ? (...)
Thibaud :
(...) Moi j'ai bien aimé. Désiré a dit des choses intéressantes. Bref, j'ai aimé le débat.
Amine :
J'ai très bien aimé comment on a déplacé les tables. On a parlé d'un sujet très important qui parlait des règles de de vie. Il y en avait beaucoup qui ont parlé des règles routières, des règles de pêche. (...) Il y avait le président de séance qui donnait la parole, la secrétaire qui notait les prénoms et le responsable de l'heure pour prévenir du temps qui reste pour le débat.
Atelier Philo - Classe de CM1-CM2 - " La Pollution " - 16-10-2015
Compte-rendu – Débat sur la pollution et le réchauffement climatique
Vendredi 16 octobre 2015
Présidente : Yasmine B.
Secrétaire : Alliya M.
Responsable de l’heure : Céleste M.
Ce débat est issu d’une demande indirecte de la classe, suite à de multiples réflexions des enfants sur le dérèglement climatique, l’activité humaine et la pollution.
Cela semblait un sujet qui préoccupait les élèves. Aussi le débat était un moyen d’établir une discussion entre élèves dans un cadre spécifique qui permette à tous de pouvoir s’exprimer.
Sous la présidence de Yasmine B. qui donnait la parole aux enfants inscrits avec l’aide d’Alliya qui prenait en note les noms des élèves voulant intervenir, le débat a duré une heure.
Céleste M., responsable de l’heure a informé la classe de l’avancée du temps afin d’aborder tous les points à l’ordre du jour de ce débat.
Sous la thématique générale « Pollution et dérèglement climatique », la discussion s’est divisée en quatre parties. La première concernait les exemples et les types de pollution.
La seconde a abordé les conséquences négatives de la pollution sur notre vie.
Ensuite, s’est posée la question de savoir pourquoi on continuait à polluer alors que tout le monde connaît la gravité de la situation.
Enfin, pour conclure le débat, il a été question des solutions pour sortir de cette situation, ou au moins aller vers du mieux et éviter le pire.
Pollution des mers
Dans la première partie du débat, les enfants évoquent des exemples de pollution qu’ils remarquent soit en le constatant directement, soit par des infos télévisuelles, soit par des discussions qu’ils ont eues avec leurs parents.
Nadir donne d’abord la définition de la pollution : la dégradation d’un écosystème.
Cette dégradation peut prendre plusieurs formes. Léna évoque les déchets jetés par terre. Sur ce thème, plusieurs enfants expliquent la biodégradabilité lente de ces déchets qui se retrouvent dispersés sur la planète, entre autres dans les océans (interventions de Céleste, Clara, Lou, Léna, Amine, Sienna, Yasmine B., Yasmine P. Imanol). Ces déchets en plus peuvent faire mal au pied quand on marche dessus (intervention de Clara). Céleste est d’accord avec elle sur ce point).
Léna complète ce point par la pollution des eaux souterraines qui rend l’eau non potable.
Imanol, quant à lui, parle de la pollution bactériologique des eaux, aussi thermique (autant pour les eaux douces que les eaux salées). Etienne ajoute les marées noires quand des pétroliers perdent, volontairement ou non, leur contenu en mer.
De plus le réchauffement climatique dû à la pollution risque de créer une montée des eaux qui mettra en péril les pays qui se trouvent au niveau de la mer, provoquant un exode massif de leurs habitants.
Clara évoque aussi la pollution olfactive, les odeurs désagréables que l’on peut sentir ici ou là, notamment dans les zones industrielles ou urbaines. Au mieux c’est désagréable, au pire, cela peut rendre malade voire plus. Clara y ajoute la pollution lumineuse, ce monde de lumière permanente qui trouble l’équilibre naturel notamment pour les animaux sauvages.
Il est aussi question de la pollution sonore, ce monde de bruit permanent qui provoque des troubles du sommeil (intervention de Manelle). Cette pollution peut aussi prendre avec des conséquences neurologiques, c’est-à-dire, des problèmes nerveux et de comportement.
Il est bien évidemment question de la pollution aux hydrocarbures (essence) et par les fumées industrielles, des rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère et des conséquences sur le couche d’ozone et la fonte des glaces (interventions de Clara, Samia, Lou, Céleste, Imanol, Alliya, Yasmine P., Etienne…). La discussion s’oriente alors sur les modes de transport : transports en commun, co-voiturage, voyage en avion, véhicules électriques…
Manelle lance la discussion sur ce point en rappelant les problèmes actuels d’une marque de voitures allemande qui disait moins polluer alors qu’elle avait truqué ces moteurs. Ce point est repris par Céleste et Raphaël qui expliquent comment cette marque avait triché grâce à un logiciel informatique.
Ce thème de la voiture se poursuit avec l’idée du covoiturage pour limiter le nombre de véhicules sur les routes. Nadir pense que c’est davantage possible sur des longs parcours mais pas pour circuler en ville. Ce à quoi certains élèves lui répondent que ce covoiturage existe déjà pour aller travailler tous les jours. De plus il est toujours possible de circuler en vélo, ce que beaucoup de gens font maintenant. Mais cela n’est possible que sur des trajets courts. Alliya explique que pour aller de Dijon au Maroc, en vélo ce serait difficile, ce qui fait bien rire la classe.
En plus les villes sont pourvues en transports en commun plus propres, plus écologiques (bus, tramway, parfois métro). Etienne ajoute que 20 personnes dans un bus, ce sont 20 personnes de moins dans des voitures individuelles. De la même façon, 4 personnes dans une seule voiture, ce sont trois voitures qui ne circulent pas ce jour-là.
De plus, avec le développement des voitures électriques, il est possible de diminuer considérablement la pollution. Samia évoque cette idée de moteur électrique pour les avions. D’autres élèves lui répondent que cette idée est déjà expérimentée pour les années à venir. Il est même question d’un avion à l’énergie solaire qui se recharge en vol au contact du soleil.
Les panneaux solaires justement proposent une alternative non polluante par rapport aux systèmes actuels. Raphaël pense cependant que le démontage des matériels usagés avec des matériaux polluants pose aussi un problème, surtout quand les pays qui s’en servent envoient ces objets à démonter vers des pays plus pauvres où les personnes n’ont pas de quoi se protéger pour ce travail. Ce démontage peut provoquer des maladies graves.
Question chiffres, Léna rappelle que, chaque année, 7.000.000 de personnes meurent de la pollution dans le monde, 600.000 en Europe, 45.000 en France. Imanol ajoute qu’à Paris, 68 tonnes (soit
Dans un vœu d’amélioration de la situation, Lou aimerait que la pollution s’arrête. Raphaël semble désespérer du fait que les gens soient un jour plus responsables.
Céleste explique que la pollution a commencé avec les hommes préhistoriques et la maîtrise du feu, avec l’âge du fer et le travail des métaux. Ensuite le développement des villes, l’évacuation des eaux usées et la combustion du bois ont accéléré ce phénomène de pollution.
Il est aussi question des eaux de robinet et des eaux minérales, à savoir si l’eau du robinet est bonne à boire ou non. Certains pensent que l’eau minérale avec des « cailloux » dedans peut être mauvaise pour la santé. D’autres expliquent que ces « cailloux » sont microscopiques et permettent d’améliorer la digestion. Les animaux aussi utilisent les minéraux pour se nettoyer l'intestin.
Pour ce qui est de l’eau du robinet, elle est la plupart du temps « nettoyée » de tout ce qui pourrait la rendre dangereuse pour la consommation. Elle est potable et même parfois meilleure que certaines eaux minérales. Yasmine B. constate que les eaux minérales et l’eau du robinet n’ont pas le même goût.
A la question de savoir pourquoi les gens polluent alors qu’ils savent que c’est mauvais pour la planète, des élèves expliquent que certaines personnes comptent sur les autres pour ramasser leurs papiers (intervention de Samia). D’autres ajoutent que chacun peut faire l’effort d’aller jusqu’à une poubelle et que, pour les grosses pollutions (comme pour les voitures), c‘est l’envie de gagner beaucoup d’argent sans se soucier des conséquences pour la planète.
Afin d’améliorer la situation, Léna propose de privilégier des emballages recyclables.
Au bilan, ce fut une discussion riche parce que les enfants avaient amené beaucoup d’infos sur ce sujet. Le partage qu’ils en ont fait a montré des points d’accord et de désaccord, mais toujours avec un grand respect pour chacun des intervenants. En plus du contenu, le débat a aussi été passionnant par l’écoute que chacun a eu de ses camarades.
Pour un premier débat, sur une classe de 24 élèves, 19 ont pris au moins une fois la parole pour un total de 101 interventions.
Atelier Philo - Classe de CM1-CM2 - "Animaux en danger" - 14-01-2015
Atelier-Philo
« Les animaux en danger »
Mercredi 14 janvier 2015
Présidente : Séréna A.
Secrétaire : Méline L.
Responsable de l’heure : Annabelle V.
Pour la troisième fois de l’année, les enfants de la classe de CM1-CM2 de l’école des Cèdres se sont réunis autour des tables installées de façon à ce que tout le monde puisse se voir.
Sous la présidence de Séréna, avec Méline au Secrétariat et Annabelle pour le respect du temps imparti, les enfants ont discuté sur le thème des animaux en danger, en voie de disparition ou même disparu à présent.
Ils s’étaient fortement documentés, amenant avec eux des fiches et des informations récupérées sur Internet ou sur des magazines.
Les premières interventions ont mis à jour que la plupart des animaux étaient en danger, au-delà des espèces qui le sont davantage que d’autres. Chloé P. a évoqué le cas d’animaux des forêts de Madagascar. Eléonore a rapporté le cas du dauphin rose d’Amazonie, Chloé C. les cas des toucans à bec rouge chassé pour son beau plumage, du jaguar chassé pour sa fourrure, des pandas dont les espaces vitaux se font plus rares, également les koalas.
Elisa, quant à elle, a parlé des tortues à cou de serpent du Timor qui est chassée pour être mangée et dont l’habitat naturel est détruit par l’homme.
Au bilan, Chloé P. a indiqué que 15.600 espèces animales étaient en danger.
Le dérèglement climatique est apparu comme une des raisons des risques de disparition d’espèces animales comme l’ours blanc avec la fonte progressive de la banquise (intervention de Méline). Séréna a informé les enfants de la mort du dernier tigre blanc d’Egypte tué par des paysans.
Cela a inquiété Yasmine qui pense que s’il n’y a plus assez d’animaux, il n’y aura plus assez de viande pour la nourriture humaine. Il lui a été répondu que la viande que nous mangeons provient la plupart du temps d’animaux d’élevage. Eléonore a aussi suggéré que nous mangions moins de viande.
Pour beaucoup d’enfants, il apparaissait clairement que l’être humain et son mode de vie est pour beaucoup dans cette situation.
Léna a alors proposé qu’on développe des zoos pour protéger les animaux. S’en est suivi une discussion intense sur l’idée d’être enfermé dans une cage pour un animal sauvage habitué aux grands espaces. Eléonore a confronté les tenants de l’idée du zoo avec l’image inverse : des humains dans des cages à tourner en rond toute la journée. Cette image très parlante a semble-t-il convaincu un certain nombre d’élèves qui sont intervenus pour expliquer qu’un animal en liberté, c’était mieux que dans une cage. Encore fallait-il que leur environnement ne soit pas saccagé par les hommes comme dans les jungles indonésiennes où les arbres qui abritent les orangs-outans sont abattus pour en faire des champs ou des maisons (intervention de Séréna).
Méline a évoqué le cas d’ours blancs qu’on taggait pour ne plus donner de valeur à leur peau et ainsi éviter qu’ils ne soient tués pour leur fourrure. Cette façon de faire a scandalisé plusieurs élèves. Le constat de cette pratique a posé question : en arriver à salir la peau d’un animal pour qu’il puisse conserver une chance de survie.
D’autres enfants ont parlé du cas des baleines chassées entre autres pour les utiliser dans la fabrication de produits cosmétiques. Léna a demandé des explications complémentaires. C’est ainsi qu’avec l’acceptation de la présidente de séance, l’ordre de passage des intervenants a été modifié pour donner des précisions à ce sujet. La question de la baleine et des animaux marins comme la tortue a été vue et revue sur plusieurs angles (les marées noires, la pollution des mers, l’échouage de certains cétacés perturbés par des ondes sonores radiophoniques sous la mer…)
Chloé P. s’est alors intéressé aux associations qui défendent les animaux dont le WWF (World Wild Fund – Fond pour le monde sauvage) dont l’emblème est le panda. A ce sujet, Chloé C. a expliqué l’activité d’organisations de protection qui posent des caméras dans des zones sauvages pour observer à distance le comportement des animaux afin de mieux les protéger ensuite parce qu’on les comprend mieux. D’autres ont parlé des colliers posés sur certains pour pouvoir les suivre. Cela a scandalisé Yasmine qui a imaginé des humains dans la même situation. Méline a parlé de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) qui a présenté une liste rouge des animaux en danger, confirmant le nombre cité par Chloé P.
Léna a rappelé que le dodo a disparu au début du XXème siècle, massacré à Madagascar. Eléonore est revenue sur le cas de la loutre géante qui mange du poisson dans des zones où la pêche est très importante. Si le poisson venait un jour à manquer à cause de la surpêche, cette espèce disparaitrait à son tour.
Pour ce qui des animaux de compagnie, il a été question de la maltraitance de certains d’entre eux, même si beaucoup s’accordent à penser que la majorité sont bien traités. Ce sujet s’est prolongé sur la question de l’abandon par des propriétaires d’animaux qui ne rendent pas compte qu’un animal de compagnie n’est pas un jouet mais un être vivant qu’il faut respecter.
A un moment du débat, il fut question des grenouilles venimeuses, elles aussi en voie de disparition. Une élève a exprimé l’idée que c’était tant mieux et pas tant mieux, gênée par rapport au risque pour l’homme et en même temps son importance dans le cycle de la vie. Une autre lui a répondu que ce n’était pas tant mieux car toutes les espèces animales ont le droit de vivre, même les plus dangereuses.
Il fut aussi question des raisons naturelles des disparitions d’espèces animales sans rapport direct avec l’activité de l’homme. Malgré tout, il fut convenu que dans la majorité des cas, l’humain y était pour quelque chose.
Pour le cas des trafics d’animaux et le braconnage, plusieurs élèves dont Nawel ont expliqué que si les gens n’achetaient des produits venant de ces trafics, cela empêcherait que ça continue. Yanis a alors dit que des chasseurs chassaient les animaux, peut-être qu’un jour ce serait l’inverse.
La conclusion du débat a été donnée par la présidente elle-même : les espèces menacées concernent toutes les familles animales.
Le temps était trop court pour envisager d’autres solutions. Chacun dans la classe va écrire un texte à ce sujet qui sera partagé plus tard.
Le prochain débat aura lieu le mercredi 4 février 2015 sous la présidence de Eléonore avec Océane au secrétariat.
Commentaires d'élèves
Méline (CM2)
Les animaux sont souvent en danger à cause de l'homme qui les tue pour leurs dents, leur graisse, leur fourrure... PLus de 15.600 espèces sont en voie de disparition. Toustes les espèces animales naissent et disparaissent un jour. Elles disparaissent soit naturellement, soit à cause de l'homme qui détruit leurs habitats. Les animaux en voie de disparition sont protégés dans les zoos, mais c'est plus dur de remettre ces animaux dans la nature. Il existe deux grandes associations qui protègent les animaux en danger : il y la le World Wild Fund (WWF) et L'Union Internationale pour la conservation de la Nature (UICN).
Samy (CM2)
Pour éviter l'extermination de certaines espèces animales, c'est à l'homme de réagir. Eviter la destruction des forêts, règlementer la chasse et la pêche, réduire le niveau de pollution en évitant de jeter certaines matières comme le plastique, des déchets dans l'eau car tout ça nuit à la nature et ce la a des répercussions sur l'espèce animale.
Lamia (CM2)
Des animaux sont en danger car on les tue pour faire de la fourrure, pour manger etc... Mais aussi des animaux dans la forêt sont adoptés par les humains donc ils ne sont pas tous en danger. Les animaux sont en danger à cause de la sécheresse, de la pollution, des inondations etc... Comment faire pour avoir un monde meilleur ? Arrêter d'acheter de la fourrure.
Abou Bakr (CM2)
Plusieurs milliers d'animaux sont morts ou tués par l'humain, mais il y a ceux qui sont morts naturellement par des prédateurs ou de vieillesse. Moi, j'avais vu un film qui parlait d'un pingouin mort étouffé dans un filet à poissons. Il y a certains zoos qui ont des espèces en voie de disparition comme le toucan (pour son bec et ses plumes), le jaguar (pour sa fourrure), le panda (parce que l'humain détruit ses terrains de nourriture), l'éléphant aussi (pour l'ivoire de ses grandes défenses). Le réchauffement climatique détruit certaines banquises sur lesquelles vivent des pingouins, des ours polaires et des manchots. Il y a aussi la pêche , les filets qui râclent le fond de la mer et tous ses poissons. Ils prennent même des dauphins, des requins des méduses et des pieuvres. Quoi faire pour son environnement ? Ramasser les déchets par terre (plastique, bouteille)...
Séréna (CM2)
Beaucoup d'animaux sont en danger come l'éléphant pour son ivoire, le rhinocéros pour sa corne, l'ours blanc etc... Il y a aussi des animaux utilisés pour faire des produits cosmétiques. je trouve cela atroce.
Les humains sont des prédateurs, les plus grand sdans animaux, car ils détruisent leur zone de vie. Par exemple les forêts de bambou des pandas. Comment fait pour que notre environnement soit meilleur ? Il faudrait moins de pollution, c'est-à-dire qu'il faudrait que les voitures polluent moins, qu'on prenne soin de notre planète, qu'il y ait moins de déchets et plus de végétaux.
Alliya (CM1)
Des oiseaux peuvent être en danger à cause de leurs belles plumes. (...) Quoi faire ? ne pas polluer.
Léo (CM1)
Mercredi 14 janvier a eu lieu un débat sur le thème "Animaux en danger". Deux questions étaient posées sur l'environnement et sur "Quoi faire ?" (...) Question environnement, il y a encore trop de pollution pour préserver les espèces en danger.
Léna (CM1)
Tous les animaux sont en danger. Il y a 15.600 espèces sur la lsite rouge des animaux en voie de disparition. (...) On protège les animaux dans les zoos. (...) Des animaux sont maltraités, abandonnés, tués pour leur fourrure. (...) la banquise fond peu à peu. (...) Exemples d'animaux à sauver : le panda géant, le manchot empereur, l'our polaire, le koala, le tigre de Sumatra, le loup, etc...
Elisa (CM2)
(...) Le dernier léopard blanc d'Egypte a été tué par des paysans. (...) Le changement de climat peut être dangereux pôur les animaux. (...) Les baleines sont en danger à cause du pétrole. (...) Des baleines s'échouent et meurent. (...) Le marsouin du golfe est en danger car la femelle doit attendre 2 ans pour faire des petits et on en tue 30 chaque année. (...) Le débat a été animé. Il y avait beaucoup de personnes en désaccord.
Quoi faire question environnement ?
Il y a un moyen très simple : moins utiliser la voiture et se rendre au travail différemment, par un mode de déplacement alternatif (transports en commun, vélo...). En moyenne nous effectuons 5 allers-retours dans la semaien pour aller au travail. (...) On peut aussi envisager le co-voiturage.
Pour la consommation, consommons local. Notre alimentation, nos habits, notre mobilier (...) La consommation de produits locaux permet de réduire le transport des marchandises et la poluution engendrée. (...) développer des producteurs locaux et éviter le dévelopement d'exploitations de grande taille aux techniques de production intensives et polluantes. Il faudrait réaménager les villes avec plus d'espaces verts, des bâtiments moins consommateurs d'énergie (...)
Chloé P. (CM1)
J'étais un peu triste quand Méline a dit que les animaux polaires vont peut-être mourir car la banquise est en train de fondre et contente quand elle a dit qu'il y a une union internationale pour la conservation de la nature. (...)
Eléonore (CM1)
(...) Ce n'est pas normal de tuer des animaux pour en faire de la décoration. J'ai aussi bien aimé quand Chloé P. a dit que 15.600 espèces sont en voie de disparition. (...) Pour nos écureuils, il faudrait leur construire des cabanes avec des mangeoires.
Annabelle (CM2)
Dans ce débat, nous avons évoqué plein d'idées comme celles que les animaux sont souvent en danger à cause de l'homme, qu'il y a 15.600 espèces en voie de disparitionet que nous ne pouvons pas cohabiter avec l'animal sauvage. L'humain détruit très souvent l'habitat de l'animal, par exemple en coupant les arbres ou avec le réchauffement climatique qui fait fondre les glaciers dans les zones froides, ou avec la pollution. Il y a aussi des pingouins qui meurent à cause des filets de pêche.
Nawel (CM1)
Les animaux sont en danger à cause des inondations, des incendies, de la sécheresse, de la fonte des glaces, (...) tout ça à cause de l'homme. L'éléphant et le rhinocéros sont chassés pour leurs défenses, le tigre blanc et l'ours polaire pour leur fourrure, et la baleine pour des produits cosmétiques.
Yanis (CM1)
J'ai aimé ce débat parce que j'adore les animaux et je suis totalement conrte les chasseurs. Et nous n'étions pas tous d'accord. (...) Je suis impressionné par ce qu'a dit Séréna au sujet du tigre blanc qui a été tué par les paysans.
Alizée (CM2)
Maintenant les naimaux sont en danger pour leur fourrure. les poissons, les dauphins, les requins sont en danger à cause des filets de pêche. L'humain arrache l'univers des pandas. (...) Les ours blancs ont des tags sur leur peau, c'est pour les protéger comme ça on ne peut pas les tuer et vendre leur peau pleine de tags. (...) Pour protéger les animaux, il faudrait moins jeter de sacs plastiques dans la mer, mettre plus de poubelles dans tout le monde et moins de pétrole.
Yasmine (CM1)
Moi, j'ai peur puisque dans plusieurs années, on n'aura plus de viande, plus d'animaux. C'est horrible. (...) Chloé. P. a dit que les animaux sont plus morts par nous quepar la nature. (...) Eléonore a dit que les dauphins roses ont de moins en moins de place pour vivre (...) Je suis d'accord avec Nawel. Moi aussi, je trouve ça horrible de faire des tags sur les animaux. C'est méchant puisque si on était à leur place, ça devrait être horrible de se faire ça dessus. Il faut se mettre à la place des animaux.
Atelier Philo - Classe de CM1-CM2 - " Quel sera notre futur ? " - 12-12-2014
Mercredi Philo
Débat « Que sera notre futur ? »
Mercredi 10 décembre 2014
Ecole Les Cèdres – Quetigny
Ce 10 décembre 2014, avait lieu notre deuxième débat de l’année pour ce mercredi philo de décembre.
Comme pour le premier débat de novembre, chaque participant avant de prendre la parole devait au préalable s’inscrire auprès de la secrétaire de séance, Alliya M. et avoir été appelé par la présidente du jour, Elisa B.
Le thème choisi par les enfants pour ce deuxième débat était « Quel sera notre futur ? », vaste sujet incluant les technologies modernes et les rêves de science-fiction, mais aussi les grandes questions environnementales pour le monde de demain et nos rapports avec la machine omniprésente dans nos vies.
C’est la science-fiction qui a été au centre des premiers échanges entre enfants. Yasmine imaginait une boisson créée par les scientifiques qui permettrait d’avoir moins à dormir et de passer moins de temps à manger. Il a aussi été question de voitures volantes, de liquide blanc sur les téléphones portables contre le vol afin de mieux les repérer.
La discussion était dans un premier quelque peu décousue, Léo évoquant une possible explosion de la Terre, Eléonore ne voulant pas être Mamie, Nadir parlant de nouveaux virus et pour les soigner des « antivirus ». Abou Bakr est intervenu pour expliquer qu’on ne connaissait pas notre futur. Séréna a expliqué qu’on ne pouvait que l’imaginer. Yasmine a espéré des médicaments pour vivre plus longtemps. Lamia a dit qu’elle rêvait parfois du futur en dormant. Chloé C. a ajouté que cela lui était aussi arrivé. Elisa a évoqué les véhicules intelligents, Séréna des écrans plus perfectionnés, Méline a expliqué qu’on développait de nouveaux carburants moins polluants. D’autres ont ajouté qu’on ne pouvait pas prévoir le futur.
L’enseignant s’est alors inscrit auprès de la secrétaire pour recadrer la discussion et faire des liens entre les idées exposées. Quand il a été appelé par la présidente de séance, il a évoqué les objets du futur qui existent déjà et dont un développement important est à prévoir, les fameux objets connectés dont il est beaucoup question dans les médias (montres, appareils ménagers, vêtements, téléphones portables, tablettes etc…). Il a également expliqué que le comportement humain d’aujourd’hui pouvait indiquer des pistes de ce que deviendrait le monde demain, autant du point de vue de l’environnement et du climat que des progrès scientifiques et technologiques.
Le débat a alors pris un tournant plus écologique et plus en lien avec la santé. C’est dans cette partie du débat que Léo a lancé une affirmation qui a fait beaucoup réagir dans l’assemblée des enfants : « On pourrait vivre jusqu’à 150 ans ». Les avis étaient très partagés. Certains pensaient que 100 ans était un maximum. Abou Bakr a parlé d’une femme qui a vécu jusqu’à 145 ans. 120 ans a été considéré comme un âge moyen de d’extrême vieillesse et vérifié avec des exemples. Les paroles de Léo ont été ensuite rappelées pour noter la présence du conditionnel « Pourrait » car effectivement des recherches montrent la capacité potentielle du cœur à tenir jusqu’à 150 ans. Des élèves ont ensuite évoqué la possibilité de changer de cœur. Plusieurs sont intervenus pour donner des détails sur la transplantation cardiaque qui permet de rallonger la vie de plusieurs années. D’autres comme Séréna ont évoqué le cœur artificiel qui prolonge la vie mais pas forcément très longtemps. Le futur pourrait apporter un cœur artificiel qui dure encore plus longtemps. Elisa intervient pour mettre en garde contre des excès dans l’utilisation de la génétique et la manipulation des corps humains.
Séréna a ensuite lancé quelques mots qui ont fait l’effet d’une bombe : « Le futur sera peut-être un monde parfait. »
Là encore, les enfants se sont inscrits en masse auprès de la secrétaire pour répondre à Séréna. Annabelle lui a répondu en lui disant que rien n’est parfait, qu’il manquera toujours quelque chose. La plupart ont indiqué quelque chose de semblable, que le monde parfait ne peut pas exister, mais la discussion a permis de considérer que l’idée de la recherche de la perfection avait la mérite de faire avancer le monde vers des choses plus intéressantes pour l’être humain, que, si on pensait que la perfection n’est pas possible et qu’on baisse les bras, alors on laisse le monde aller à sa perte. Eléonore a ajouté qu’on essaie de rendre le monde meilleur. Nadir conclut cette thématique du débat par un « Comparé au Moyen-Âge, on est déjà dans le futur. ». Ce que confirme Nawel qui estime que « Dans le futur, il y aura un autre futur mieux que le futur qu’on va passer. » même si Méline pense qu’il y aura toujours un truc qui ne sera pas parfait.
Cela agit comme une révélation pour Yasmine qui ajoute que le futur est infini.
Est venue également dans la discussion la question de l’école. Pour beaucoup, le temps des tableaux à craie sera révolu avec le développement des tableaux interactifs reliés aux ordinateurs. Annabelle estime que les tableaux à craie disparaîtront en raison des allergies. Chloé C. pense qu’il n’y aura plus les mêmes matières dans les classes, que les enfants apprendront d’autres langues que le français et l’anglais.
La pollution est aussi longuement à l’ordre du jour. Plusieurs élèves évoquent les masques anti-pollution déjà en vigueur dans plusieurs pays du monde (entre autres en Chine). Cette pollution et cette modification du climat qui pourraient faire monter la température à plus de 40° en hiver vers 2050 dans des zones beaucoup plus fraîches d’habitude. Cela inquiète certains enfants qui font référence aux jeux de neige qu’ils apprécient beaucoup et qu’ils ne pourraient plus faire. Annabelle pense qu’on ne peut pas prédire la température en 2050. Dans le même registre, Séréna estime que ce n’est pas nous qui décidons du temps. D’autres, comme l’enseignant, pensent que le travail des scientifiques permet de donner une image assez précise de ce que sera la météorologie dans quelques dizaines d’années (température, climat, fonte des neiges, montée du niveau des océans…), et que nous avons une responsabilité, par ce que nous faisons sur la planète, dans le temps qu’il fera dans les années à venir.
Le sort des animaux revient sur la table des discussions à partir d’une intervention de Chloé P. qui pense qu’il y aura de plus en plus d’animaux de compagnie robots dans l’avenir. Cela fait réagir la classe dont beaucoup d’enfants qui aiment la relation à l’animal en chair et en os. Eléonore rétorque que les animaux seront toujours là. La place permanente de l’animal est remise en cause par plusieurs interventions sur les espèces en voie de disparition ou d’extinction, ce qui fait douter sur la certitude qu’il y aura toujours des animaux. Là encore, la protection de la planète et des espèces vivantes interfère avec le sujet en cours comme souvent dans le débat. Chloé P. pense que, peut-être, dans le futur, nous serons des éleveurs de tigres, de lions, d’éléphants. Peut-être que les tortues marcheront très vite, estime quant à elle, Alliya. Léo fait référence à des gènes pour faire revivre des animaux disparus. « Sans nature, pas de futur ! » scande Elisa.
Un autre point est évoqué longuement par l’assemblée des enfants : le rapport à la machine. Yasmine veut des machines qui obéissent à l’homme et non des machines qui se révoltent contre les humains. Eléonore imagine des palaces plein de technologie avec des robots pour nous servir et, sur les murs, des cadrans et des écrans à la place des tableaux et des cadres. Chloé C. constatant la technologie en train de prendre la place des humains, dit qu’il ne faut pas se laisser faire. Lamia ajoute qu'un nombre de plus en plus important de machines font qu’il y a moins de travail pour l’homme. Il est évoqué l’idée de trouver des travaux nouveaux pour les humains dans un monde où la machine est omniprésente. Elisa, dans sa dernière intervention évoque des formes nouvelles de vie à trouver.
Au final, ce débat sur le futur a vu 88 % des élèves prendre la parole pour 122 interventions en une heure. On peut noter, comme lors du premier débat, une grande qualité d’écoute et une argumentation solide et basée sur des connaissances nombreuses et variées.
Le prochain débat aura lieu le mercredi 14 janvier 2015 sur le thème des animaux en danger.
La présidente sera Séréna A. et la secrétaire Méline L..
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Commentaires d'élèves
Séréna (CM2)
Le futur est notre prochain monde. Ce qui est bien, c'est qu'on peut imaginer notre futur : par exemple on ira peut-être plus vite que la lumière, peut-être que les voitures voleront.
Le futur sera-t-il le monde parfait ? Y aura-t-il moins de pollution ? On se pose plein de questions. Par contre, ce qui me dérange, c'est que beaucoup de personnes disent que les robots feront plein de choses à notre place. Mais s'ils font des choses à notre place, à la fin, ils feront tout. A ce moment les humains serviront à quoi sur la Terre ?
Léna (CM1)
On aura des voitures autonomes et intelligentes (...) Des animaux disparus seront peut-être des robots (...) Le futur sera peut-être parfait. (...) Les tortues marcheront peut-être plus vite. (...) L'Inde sera sous l'eau. (...) Ce débat était super. Nous n'avons pas vu le temps passer.
Lamia (CM2)
Je pense que les voitures voleront. Peut-être on boira des boissons qui ne nous feront pas manger. (...) On enlèvera beaucoup de travail des humains avec les machines électroniques. Les machines électroniques seront plus développées. Peut-être il y aura des médicaments pour vivre plus longtemps. Le monde sera parfait. (...)
Abou Bakr (CM2)
Dans le futur, on pourra peut-être vivre jusqu'à 150 ans. Il y aura des coeurs artificiels pour vivre plus longtemps. (...) Il y aura peut-être des voitures volantes qui marchent à l'électricité, des masques antipollution, des nouvelles armes. On ne peut pas trop écrire notre futur parce qu'on n'y est toujours pas. Il fera 40°C en décembre 2050. Il y aura peut-être des robots animaux à domestiquer.
Nawel (CM1)
Peut-être que dans le futur il y aura des médicaments qui nous feront rajeunir. (...) Peut-être que dans le futur on portera des masques à cause de la pollution. (...) Le futur ne s'arrête jamais (...) Le futur sera peut-être un monde meilleur. (...) Peut-être que si on meurt, on pourra revivre grâce à des médicaments. (...) ça ne sert à rien de revivre 10.000 fois, une fois c'est bon, mais pas 10.000 fois.
Annabelle (CM2)
Au cours du débat, plusieurs idées ont été exprimées comme une maison à empreintes digitales, c'est-à-dire qu'on pose son doigt sur un écran, la maison s'ouvre. Peut-être aussi il y aura un avion presque sans carburant qui marcherait donc avec de l'électricité ou de l'énergie solaire. Peut-être que la machine pourrait prendre la place de l'homme, par exemple il n'y aura presque plus de caissières, mais plus(sss) de machines...
Nous pourrions peut-être aussi payer avec le téléphone portable, ou peut-être nous pourrions habiter sur Mars. Il y aura peut-être des nouveaux travaux à inventer, et peut-être aussi nous pourrions tous avoir un palace en or avec plein de technologies autour de nous !
Eléonore (CM1)
Il n'y aura peut-être plus de tableaux à craie, mais que des tableaux interactifs. Dans le futur il y aura un autre futur. (...) Le débat était cool. Nous n'avons pas vu le temps passer.
Léo (CM1)
J'ai bien aimé le débat car il était sur le thème du futur. Il y avait cette idée particulièrement intéressante du coeur artificiel, aussi deux idées beaucoup discutées par toute la classe, comme vivre jusqu'à 150 ans, ce qui arrivera certainement. La fille ou le garçon qui a vécu le plus longtemps, c'est 145 ans. Aussi mon idée sur la vitesse lumière, pas très discutée mais intéressante. L'idée de Nadir a été énormément discutée. Il y a eu beaucoup de remarques sur cette idée : mourir, revivre.
Yanis (CM1)
(...) Il y aura sans doute des robots et aussi des vélos volants, peut-être aussi des téléphones portables incassables. Et aussi, puisque les loups existent, les loups-garous existeront peut-être, aussi les bottes volantes. (...)
Méline (CM2)
J'ai bien aimé ce qu'a dit Elisa sur les voitures volantes qui ont déjà été inventées et qui fonctionnent à l'électricité. Cela pollue moins. Yasmine imaginait une boisson qui permettrait d'avoir moins à dormir et de passer moins de temps à manger, ce qui ferait perdre moins de temps. Dans le futur, nous pourrons peut-être soigner des maladies que nous ne pouvons pas soigner pour le moment. Nous avons aussi parlé de la possibilité de changer de coeur ou de le remplacer par un coeur artificiel qui prolonge la vie mais pas forcément très longtemps.
Chloé P. (CM1)
Peut-être que dans le futur, on aura moins faim et moins soif (...) Il y aura des voitures volantes (...) Ce serait bien d'avoir des voitures sans carburant (...) Si quelqu'un intervient sur le tableau d'une école, l'écriture apparaît sur sa feuille. (...)
Alliya (CM1)
J'ai bien aimé ce débat car il y avait tout le monde qui parlait et aussi tout le monde s'écoutait. Aussi il y avait des idées qui me plaisaient, par exemple celle de Lamia qui disait qu'il y aura des voitures volantes. J'étais d'accord avec elle. Il y en avait qui n'étaient pas d'accord.
Elisa (CM2)
Médecine - Science
Peut-être que les cientifiques vont créer des liquides que, si on en boit, on ne peut plus avoir soif. Il puet y avoir des nouveaux virus et antivirus, de nombreux médicaments pour vivre plus longtemps. On pourrait vivre jusqu'à 150 ans. Il pourrait y avoir de coeurs artificiels. Moins de douleur, le remplacement des organes pard es prothèses (coeur artificiel par exemple), attention à ne pa faire n'importe quoi avec la génétique ! Si on meurt on pourra revivre après. Mais si on revit, on sera trop de monde sur Terre. On peut mettre des casques contre les virus.
Transports
Il y aura peut-être des avions qui fonctionnent presque sans carburant (moteurs électriques), des voitures autonomes et intelligentes. On pourra peut-être metrte un casque sur le visage pour mieux respirer à cause de la pollution.
Habitations
Les maisons produiront de l'électricité toutes seules, les fenêtres donneront les prévisions météo. la maison pourra détecter l'absence de mouvements et donenr l'alerte en cas de malaise ou de chute. Il y aura moins de gaspillage d'eau. Les maisons auront plein de formes différentes. Il y aura des palaces en or avec plein de technologies.
Météo
Peut-être qu'en décembre, il fera 40°C. L'Inde sera sûrement sous l'eau. Nous ne décidons pas du temps. Sans nature, pas de futur.
Animaux
Il y aura peut-être des aimaux qui seront des robots. les tortues pourront marcher plus vite.
Ecoles
Il y aura sûrement des tableaux interactifs et véléda et plus de tableaux à craie.
Préventions du futur - Technologie
Le futur sera peut-être meilleur. On pourra payer avec des portables.
Le débat a été animé. Il y avait beaucoup de personnes en désaccord.
Nadir (CM1)
Je pense que c'était bien. On a parlé du futur. Il y avait des enfants qui étaient d'accord et d'autres pas d'accord. Il y avait plein de choses, un élève qui disait l'heure, une présidente, une secrétaire etc... Tout le monde a levé la main pour dire les choses. En bref tout ça pour dire que c'était bien.
Océane (CM1)
J'ai entendu plein de choses très intéressantes que les autres ont dites sur le futur. Des idées géniales comme les nouveaux médicaments contre les virus ou bien les voitures volantes. Peut-être que les passages piétons seront des tubes où on choisit notre destination et on arrive deux secondes plus tard.
Les principes de l'atelier-philo à l'école primaire
Les principes de l’atelier-philo à l’école primaire
Qu’est-ce qu’un atelier-philo ?
C’est une pratique pédagogique qui consiste à établir un débat entre les enfants de la classe, avec la participation de l’enseignant, sur des thèmes de société, de citoyenneté, de compréhension du monde. Le but n’est pas de répondre directement aux questions posées, mais plutôt de voir toutes les pistes pour mieux cerner un questionnement. Par exemple, dans le cas du débat sur la pauvreté et la richesse, au bilan, il n’y a pas eu de positions figées sur le malheur potentiel des uns et l’excès supposé des autres, mais une mise en relation des points de vue pour mieux saisir la complexité du problème. Voir que la pauvreté n’est pas forcément la misère, mettre en avant la notion de partage des richesses, d’existence de l’autre en soi comme dans le débat lui-même où chacun écoute l’autre comme il est lui aussi écouté.
Au sortir d’un débat en atelier-philo, chacun ressort plus riche qu’il n’en était entré, riche de ce qu’il a entendu pour confirmer ou non son point de vue, pour l’enrichir de données qu’il n’avait pas auparavant. L’atelier-philo ouvre les débats au lieu de les refermer sur des positions rigides, sources de conflit, et permet de trouver des compromis lorsqu’il s’agit de trouver des solutions pratiques à la mise en œuvre de dispositifs de groupe.
L'utilité d'un atelier-philo
Pratiquer l’atelier-philo à l’école apporte de multiples avantages.
En premier lieu, celui de poser le statut de l’enfant différemment. D’apprenant, il devient sujet dans le processus d’apprentissage. Ce qu’il sait devient un acquis possible pour les autres. Ce que les autres savent devient potentiellement des connaissances nouvelles à acquérir pour lui. Il y a un statut de parité entre les participants quel que soit leur âge, enfant ou adulte. Chaque parole exprimée est considérée comme un point de vue à accepter comme tel, comme existant, comme pouvant évoluer au gré des interventions des autres membres du groupe.
L’atelier-philo permet aussi d’intégrer de nombreuses connaissances (entre autres scolaires) dans l’argumentation des points de vue. Et pour un individu, exister aux yeux des autres est une base de la vie. La connaissance trouve là un lieu d’utilité essentielle. Elle permet d’affiner une opinion, d’infirmer des positions simplistes, de rendre lisible une apparence incompréhensible. Cela permet de donner un sens à l’importance d’apprendre et d’étudier.
Du point de vue du langage, c’est là aussi très riche en apports. L’atelier-philo permet sans le dire de façon formelle, par imprégnation, une utilisation d’une langue plus élaborée, construite par les échanges verbaux entre enfants entre eux, entre enfants et adultes. C’est ainsi que nous pouvons entendre des mots tels que « Pour revenir à ce qu’a dit Untel… », « Je ne suis pas d’accord avec Unetelle parce que… », « Je trouve que ce qu’a dit Une telle est intéressant parce que… », « Je voudrais parler de ce qu’a dit Untel… », « Je ne suis pas d’accord avec le maître / la maîtresse car… » etc…
L’art de l’argumentation utilise un vocabulaire riche pour faire en sorte qu’une opinion soit la mieux comprise possible.
Associé à ce vocabulaire enrichi, il y a aussi l’utilisation du « Je » qui pense respectueusement au contraire du « Tu » qui juge définitivement. Il vaut souvent mieux un « Je ne suis pas d’accord avec toi car… » qu’un « Tu as tort… ». L’un respecte sans juger, l’autre condamne dans un lien de supérieur à inférieur.
Ainsi, l’atelier-philo offre des possibilités exceptionnelles autant dans les savoir-faire, les savoir-être que dans le statut de la personne. On est au cœur de la citoyenneté, de la recherche de compréhension active du monde et du lien entre les humains. Par l’échange, même le désaccord, on crée les conditions d’une existence pacifique où le conflit discuté, la richesse partagée profitent à tous.
Dans le même esprit, il est possible d'intégrer de mini débats dans le cadre de leçons d'histoire, de géographie ou de science quand les savoirs en cours d'étude posent des questions de l'ordre de l'éthique (par exemple quand il s'agit de génétique, de manipulation et de recherche sur le corps humain : le clonage, la médecine, le soin...), de la comparaison entre les périodes historiques plus anciennes avec l'époque contemporaine (la place de la femme dans la société, la place des enfants, les loisirs, les codes vestimentaires, la valeur de la beauté, etc...), du mode de vie (ce que l'on mange dans différents endroits du monde, les différentes formes d'agriculture, les différents modes de transports, les différentes pratiques religieuses du point de vue de la connaissance et non du point de vue de la croyance, en conservant une neutralité sur le sujet et une parité des religions et de l'athéisme... tout cela en lien avec l'influence du climat, de la position des pays sur le globe, du niveau social et économique selon les pays du monde.
Le fait de poser le débat permet d'identifier les différences comme une richesse et non comme favorisant les communautarismes.
L’atelier-philo est une pratique pédagogique à consommer et à pratiquer sans modération…
Pascal Marchand
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