Théâtre / 10 juin 2010 - "La Légende du trésor caché"
Spectacle présenté par la classe de CM1-CM2 de l'école des Cèdres
le 10 juin 2010 au Petit Théâtre des Prairies.
Création complète en atelier d'écriture et atelier théâtre.
Le texte et le synopsis de la pièce
1/ Le Roi et le trésor
(Il entre d'un pas assuré sur la scène)
Je suis le seigneur de ce pays, le territoire aux mille cascades. Comme mon père l’a été, Comme mon grand-père avant lui. De notre château en haut d’une colline, nous dominons le paysage avec des centaines de villages comme des petits points blancs sur l’horizon. C’est un beau pays.
Comme mon grand-père l’a fait quand mon père était encore jeune homme, comme mon père l’a fait quand je suis sorti de l’adolescence, je pars à mon tour en voyage, laissant à mon fils le soin de prendre les rênes du royaume. C’est ainsi qu’il apprendra son métier de roi quand je lui cèderai
bientôt ma place.
Il est encore jeune et fougueux. Je ne sais pas s’il est prêt. Mais il doit apprendre. C’est ainsi. C’est pour cela, qu’avant de partir, je cache ce trésor inestimable dont il aura besoin un jour. Mais il a encore besoin de grandir. Il a besoin de temps…
2/ La Guerre (Scène chorégraphiée)
3/ Les remords du soldat
Je me sens tellement coupable. Cette guerre si elle est arrivée, c’est de ma faute, entièrement de ma faute. A cause de moi, il y a eu plein de victimes. Je suis devenu un meurtrier. Pourquoi ai-je pu faire une chose pareille ?
Et tous ces soldats qui ont envahi les maisons, tuer des femmes et des enfants. J’aurais dû sacrifier ma vie au lieu de provoquer la mort de ces gens. Je n’aurais jamais dû écouter cette crapule de Prince. C’est comme si une tempête avait traversé ce pays. Tout cela pour une récompense que ce Prince ingrat m’avait promise. En plus je n’ai rien eu, pas même une cuisse de poulet. Je devrais avoir honte. Pourquoi je l’ai fait ?
(Il pointe du doigt un Prince imaginaire devant lui)
Tout cela c’est à cause de VOUS, Prince hypocrite, VOUS et vos mensonges, VOUS le traître à votre propre pays, VOUS l’égoïste et le lâche, VOUS le prince malfaisant. Votre père n’aurait jamais dû partir. Vous n’êtes qu’un… qu’un… qu’un… Il n’y a pas de mots assez durs pour dire ce que vous êtes. Si mes yeux étaient des armes à feu, je vous fusillerai du regard. Je suis rempli de rage et de haine. Je vous tuerai, j’en fais le serment.
Je me souviens bien comment ça a commencé. J’étais à l’auberge d’un village, peu de temps après le départ du Roi, à écouter discrètement les conversations sur ordre du Prince…
4/ La discussion des paysans
(Des paysans sont en train de boire à l’auberge, tout comme le soldat. Quentin B. et Quentin A. arrivent)
Quentin B. – Salut tout le monde, salut Soldat.
Quentin A. – Salut les gars.
Les autres
– Salut les Quentin.
(Le soldat fait un signe de la tête)
Aubergiste (Zakary) – Tiens, voilà les pêcheurs !
Aubergiste (Assia) – Ceux qui ont du temps pour traîner au bord de l’eau.
Aubergiste (Zakary) – Nous, on ne peut pas. On a du travail ici.
Aubergiste (Assia) – Pour les aubergistes, ça n’arrête pas du matin au soir.
Quentin B. – Bon ça suffit. On n’est pas venus pour se faire sonner les cloches.
Quentin A. – C’est vrai. Et puis vous n’êtes pas des malheureux ! On vous ramène du
poisson.
Aymeric – Alors la pêche ! Elle a été bonne ?
Quentin B. – La pêche a été fameuse les gars aujourd’hui. On a ramené une dizaine de truites.
Quentin A. – Même pas eu le temps de piquer un roupillon, tellement ça mordait.
Aubergiste (Assia) – Vous étiez où à pêcher ?
Quentin B. – Près des cascades au nord du village.
Eva - Lesquelles ? Il y en a tellement.
Quentin A. – Tu sais, celles qui se trouvent juste derrière le bois de Cèdres.
Léa – Ah oui ! Là où il y a plein d’écureuils et de corbeaux !
Alina – Il est magnifique ce petit lac en contrebas de la forêt.
Eva – Un lieu splendide. J’y ai pêché l’autre jour. C’était bourré de poissons.
Thomas – Il y en a une quantité incroyable.
Quentin B. – C’est vrai. A se demander s’ils ont la place de nager tellement ils sont nombreux.
Inès A. – C’est vrai, ils sont incroyablement excités, comme si il y avait une présence
inhabituelle dans cet endroit.
Quentin B. – A croire qu’elles flairent un trésor.
Léa - Ben tiens justement, tu ne crois pas si bien dire. Car il semblerait qu’il y en ait bien un
trésor vers les cascades. Derrière une d’entre elles. Personne ne sait laquelle sauf
une dame de notre connaissance.
Eva – C’est quoi cette histoire à dormir debout.
Léa – Mais pas du tout ! C’est du vrai que je raconte. Aussi vrai que ma main.
Inés A.– Qui t’a raconté ça ?
Léa – Quelqu’un de confiance qui m’a dit de garder le secret. Mais je sais qu’avec vous le
secret sera bien gardé. Alors je vous en parle.
Quentin B. – Toi aussi Soldat, tu ne dis rien à personne !
Soldat – Mais non, bien sûr. Vous me connaissez. Je suis là tous les jours. Je suis votre ami.
C’était comme si j’étais un habitant du village.
Aubergiste (Zakary) – Tu as intérêt. On t’accueille ici comme tous les gens d’ici.
Alors, pas de traîtrise.
Quentin A. (à Léa) – Bon mais c’est qui cette dame dont tu parles ?
Léa – Je veux bien vous le dire ? Mais vous jurez de n’en parler à personne. Ça pourrait faire
des histoires si ça tombait dans des oreilles mal intentionnées.
(Tout le monde jure)
Léa – C’est Marianne.
Eva - Marianne !
Les autres (en décalé) – Hein !
Quentin B. – La fille de notre ancien chef de village, le vieux Gaspard !
Léa – Oui ! Marianne en personne. Mais ne lui en dites rien. Personne n’est censé être au
courant.
Quentin A. – Marianne, la paysanne ?
Inés A – Ben oui. Il n’y en a qu’une de Marianne ici.
Alina (à Quentin A.) – Pourquoi ? Tu en connais d’autres des Marianne ?
Quentin A – Ma vie privée t’intéresse ?
Alina – Pas du tout. Je dis ça parce Marianne, il faut la laisser tranquille. Sa vie a été assez
difficile comme ça.
Aubergiste (Assia) – T’as raison Alina, vous la laissez en paix ! C’est une fille
formidable et courageuse. Déjà que le vieux Gaspard son père est mort.
Heureusement que le Roi l’ai aidée.
Thomas – Il faut dire que le vieux Gaspard était le meilleur ami du Roi.
Eva – C’est sûr, c’était une époque plus heureuse que depuis le règne du Prince. A se
demander pourquoi le Roi est parti en laissant son fils sur le trône.
Aymeric – Il ne se s’occupe même pas des habitants.
Aubergiste (Assia) - Fais attention à ce que tu dis. Il y a un soldat du roi ici.
Soldat – Vous n’avez rien à craindre. Je sais ce que les gens pensent. Beaucoup disent
cela. Je serai muet comme une carpe.
Quentin A. – Tu as intérêt. Parce que, lorsqu’on parle d’un trésor, il y a toujours quelqu’un
qui se croit plus malin que les autres et qui cherchera à le trouver. L’aubergiste
a raison, laissons Marianne tranquille.
Quentin B. – En tout cas, moi ce qui m’intéresse, c’est seulement la pêche. Et il y a de quoi
faire par ici. Le trésor et Marianne, ce n’est pas mon problème.
Léa – De toute façon, il est impossible que quelqu’un puisse prendre le trésor.
Eva – Et pourquoi ça ?
Léa – Parce qu’on dit que le trésor est gardé par un monstre de pierre aux pouvoirs
extraordinaires. Tous ceux qui ont essayé de s’en approcher n’en sont jamais revenus.
En tout cas, moi, je n’essaierai pas.
Alina – Moi, c’est pareil. Je ne vais pas jouer les héroïnes. Si, pour devenir célèbre, il faut y
laisser sa vie, je préfère que personne ne me connaisse et être vivante.
Thomas – Eh bien moi non plus, je n’essaierai pas. Je tiens aussi à ma vie.
Aymeric – Et moi donc. J’ai une famille à nourrir. Le héros ce ne sera pas moi.
Inès A – Bon, au lieu de se parler d’un monstre imaginaire et d’un soit-disant trésor, on ferait
mieux de fêter les poissons des Quentin. Tu nous prépares un bon dîner, Zakary ?
Aubergiste (Zakary) – Avec plaisir. Mais elles sont où les truites ?
Quentin B – Dans ta cuisine. On les a déposées au frais avant de rentrer. Ton cuistot est au
courant.
Aubergiste (Zakary) – Bon je vais les préparer. Mais vous, question boissons, vous y allez
mollo. Le premier qui est saoul, je le sors d’ici avec un bon coup de pied dans
les fesses.
Aubergiste (Assia) – Alors tu y vas les préparer ces truites ! S’il faut botter le derrière à
quelqu’un, je m’en chargerai. Et que personne ne croie que je suis une
faible femme.
Thomas – T’inquiète pas Zac, on n’est pas des sacs à vin. Et puis je n’ai pas envie d’être viré
comme un malpropre.
(Tous les clients sortent en discutant du trésor et du Monstre de Pierre)
5/ Deux paysans voient le soldat passer au galop
Laurie : - Oh la la ! Que j’ai mal au dos ! Je n’en peux plus.
Younès : - On devrait faire une pause. Ça fait six heures qu’on travaille sans s’arr….
Naïma : - Vous avez vu ! Il est passé au galop sans même nous dire bonjour !
Younès : - Il avait l’air pressé.
Laurie : - D’habitude, il s’arrête toujours pour discuter un peu avec nous.
Naïma : - Il a beau être un soldat, ça n’empêche pas d’être poli.
Younès : - Et en plus il n’y a pas de guerre en ce moment.
Laurie : - J’espère qu’on ne lui a pas fait de peine l’autre jour.
Younès : - Pourquoi aurait-il eu de la peine ?
Naïma : - Mais tu sais bien ! Quand on s’est un peu moqué de lui à propos de sa selle
pleine de terre.
Younès : - Oh non, pas pour ça. Il avait même rigolé avec nous.
Naïma : - Peut-être que, simplement, il a un rendez-vous et qu’il est en retard.
Laurie : - En tous les cas, c’est la première fois qu’il ne nous dit même pas
un simple bonjour.
Younès : - Sans doute que son rendez-vous est plus important que nous.
Laurie : - Vous croyez que son rendez-vous, c’est une blonde, une brune ou une rousse ?
Naïma : - Moi, je trouve qu’il était bizarre ces derniers temps. En ce moment, ça ne tourne
pas rond. Il doit cacher quelque chose.
Laurie : - Bon, ce n’est pas le tout. Il faut qu’on termine le boulot. D’ailleurs, il commence à
faire nuit. On doit rentrer au village.
Naïma : - Tu as raison. Je n’ai pas envie de me faire attaquer par des brigands.
(Ils sortent tout en discutant de cette étrange histoire de soldat)
6/ Le soldat et le Prince
(Deux serviteurs installent le trône. Puis s’écartent très vite. Le Prince arrive, fier de lui et s’installe. Le Soldat entre précipitamment et se prosterne à ses pieds.)
Soldat : - Sire, je suis votre serviteur.
Prince : - Alors Brave Messager, quelles nouvelles m’apportes-tu ?
Soldat : - Ce sont des nouvelles qui vont sûrement vous intéresser.
Prince : - Parle Soldat !
Soldat : - Vous serez bientôt riche et puissant.
Prince : - Voilà qui m’intéresse. Et encore ?
Soldat : - J’ai entendu parler d’un trésor.
Prince : - Hum… Continue.
Soldat : - Dans le café où j’ai installé mon poste de surveillance discrète, des paysans
discutaient.
Prince : - Et encore ?
Soldat : - A un moment, ils se sont mis à parler d’un trésor d’une grande valeur.
Prince : - Et encore ?
Soldat : - Ce trésor inestimable serait caché derrière l’une des cascades du pays.
Prince : - Quelle cascade ?
Soldat : - Ils ne le savaient pas. Mais ils ont dit que Marianne, la fille du vieux Gaspard, vous
savez l’ami de votre père, elle est la seule à connaître l’endroit précis.
Prince : - Qu’on m’amène cette paysanne sur le champ ! Je la ferai parler.
Soldat : - Cela ne servira à rien. Elle ne dévoilera jamais son secret par la force, c’est certain.
(Le Prince se lève, marche de long en large, réfléchit longuement, s’arrête puis repart. D’un coup
il s’arrête.)
Prince : - Je sais ce que je ferai. Jamais une femme ne m’a résisté. Marianne ne me résistera
pas. Si la force ne peut la vaincre, alors j’utiliserai la ruse. Et le trésor sera à moi, le
Prince du Royaumes des Cascades. Et je serai le plus puissant de tous les souverains
de ce monde.
Va, Soldat, tu as bien travaillé. Bientôt tu auras une récompense… quand je
possèderai le trésor.
Soldat (se prosternant) : - Merci, Messire.
7/ Deux personnes voient arriver le Prince au village
(Des paysans comptent
leurs pièces)
Leïla : -1,2,3,4. Et Toi ?
Sofiane : - 1, 2, 3, 4, 5. Moi j’en ai cinq.
Inès E. : - Moi, je n’en ai que 2. Et Toi ?
Teddy : - 1, 2, 3, 4, 5, 6. Moi, j’en ai 6.
Leïla : - Avec ça on n’ira pas loin.
Inès E. : - Oh ! Regardez le chevalier qui passe ! On dirait le Prince !
Sofiane : - Comment tu le sais. Tu ne l’as jamais vu.
Teddy : - C’est vrai. Personne ne l’a jamais vu ici. Il n’est jamais venu.
Leïla : - Je crois qu’elle a raison. Regardez sur ma pièce. C’est tout à fait lui.
(Ils se regroupent pour regarder la pièce. Ils confirment tous qu’il s’agit du Prince)
Inès E. : - Et en plus, un chevalier, sur son cheval au galop, accompagné de 4 gardes, armés
jusqu’aux dents, ça colle parfaitement.
Teddy : - Mais il n’y a rien qui l’intéresse ici !
Sofiane : - Ce n’est pas à toi que le Prince dirait où il va et encore moins ce qu’il fait.
Leïla : - Il s’est peut-être trompé de village.
Teddy : - Peut-être qu’il va à la Taverne boire un coup.
Inès E. : - Si c’est le cas, Assia et Zakary les aubergistes vont peut-être récupérer quelques
belles pièces d’or.
Sofiane : - Mais, si ça se trouve, il ne fait que passer.
Leïla : - Ce n’est notre problème. Il faut absolument racheter un nouveau soc en métal pour
notre charrue.
Teddy : - Il nous manque juste quelques écus.
Inès E. : - Il faudrait demander à quelqu’un.
Sofiane : - Oh ! Je sais ! On va demander à Younès, mon voisin l’éleveur de poules, de nous
prêter un peu d’argent. Je sais qu’il a un petit coffre bien rempli.
(Ils sortent en discutant sur le fait de savoir si Younès leur prêtera de l’argent ou non.)
8/ Le Prince séduit la paysanne / La paysanne refuse les avances du Prince / le Prince
menace
(Marianne, la paysanne lave du linge dans une bassine. Le Prince arrive)
Prince (aux soldats) : - J’y vais seul. Vous, restez là à surveiller les environs.
Ne me dérangez que si la raison est bonne.
(Le Prince s’approche de la paysanne)
Prince : - Bonjour belle jeune femme !
Marianne : - Que désirez-vous Monsieur le Chevalier ?
Prince : - Vous voir.
Paysanne : - Vous devez vous tromper. Une simple paysanne comme moi ne peut pas
intéresser un seigneur comme vous.
Prince : - Détrompez-vous Marianne, c’est Vous que je viens voir.
Paysanne : - Oh ! Vous connaissez mon nom ? …Mais je vous reconnais.
Vous êtes le Prince !
Prince : - Oui. En effet.
Paysanne : - Mon père connaissait le vôtre. Il nous a beaucoup aidés.
Prince : - Mon père est maintenant parti en voyage. Je suis votre souverain.
Paysanne : - Je suis très honorée de votre visite. Je vous en prie, vous pouvez vous
asseoir.
Puis-je vous servir quelque chose ?
Prince : - J’accepterais volontiers un verre d’eau. Il fait si chaud.
Paysanne : - Je vous en donne un tout de suite.
(Elle lui donne un verre d’eau)
Prince : - Savez-vous que vous êtes la plus belle femme que je n’ai jamais rencontrée ?
Paysanne : - Merci. C’est trop gentil.
Prince : - On m’a beaucoup parlé de vous. Je suis juste venu pour voir comme vous êtes
rayonnante et ravissante. La réalité est encore plus belle que ce que l’on m’a raconté.
Paysanne : - Je vous en prie, vous me gênez.
Prince : - Lors du prochain bal au palais, vous serez ma cavalière, n’est-ce pas ?
Paysanne : - C’est un honneur que vous me faites.
Prince : - Et votre voix est si douce. Vous devez combler ceux qui vous écoutent.
Paysanne : - On ne m’a jamais autant fait de compliments. C’est incroyable.
Prince : - Racontez-moi les histoires de votre village.
Paysanne : - Mais… elles sont si peu intéressantes.
Prince : - On m’en a pourtant parlé d’une concernant une cascade à trésor. On m’a ditque
c’est une très jolie histoire.
(La paysanne se lève d’un coup. Elle est rouge de colère)
Paysanne : - Vous êtes monstrueux ! Vous me flattez pour que je vous dise où se trouve le
trésor de la cascade ! Ce que vous faites est odieux !
Prince : - Mais ne le prenez pas ainsi Marianne. Et même si vous voulez, le trésor, nousnous
le partagerons. Je ne veux surtout pas que vous…
Paysanne : - ça suffit ! Sortez de chez moi ! Vous avez beau être Prince, ça ne change rien à
l’affaire. Vous êtes un horrible personnage !
Prince (en colère) : - Si vous le prenez sur ce ton, c’est la guerre que vous aurez. Car ce
trésor, je le veux et je l’aurai. Ce n’est pas une petite paysanne qui
m’en empêchera, aussi jolie soit-elle !
Paysanne : - Sortez je vous dis !
Prince : - La guerre ! Vous aurez la guerre !
(Le Prince sort très en colère. La paysanne le fusille du regard. Elle sort à son tour.)
9/ La Guerre avec le monstre de pierre
(Les soldats menés par le Prince pénètrent derrière la cascade et font face au Monstre de pierre. Ils
s’arrêtent net, ne sachant pas quoi faire. )
Monstre du Pierre :
« Soldats, vous souillez un lieu sacré dont je suis le gardien de roc. Vous amenez la guerre dans un lieu de paix. Et je vous en chasserai. Mes pierres sont indestructibles et mon pouvoir est grand. Ceux qui ont voulu les briser se sont brisés eux-mêmes.
Partez car votre combat est inutile. Si vous combattez, vous serez vaincus.
(Le Prince harangue ses soldats pour qu’ils aillent au combat)
Prince :
- Ne l’écoutez pas Soldats. Attaquez et détruisez-le !
(Les soldats foncent vers le Monstre de Pierre qui, tendant son bras, les fait basculer en arrière. Les soldats repartent une seconde fois, mais sont repoussés violemment en arrière une nouvelle fois. Ils hésitent à repartir à nouveau)
Soldat 1 (Matthieu) : - Nous n’y arriverons jamais. Il est trop fort.
Soldat 2 (Victor) : - C’est vrai. Nos armes ne peuvent pas l’atteindre.
Soldat 1 : - C’est Lui qui nous tuera.
Soldat 2 : - C’est perdu d’avance.
Soldat 1 : - On ne peut même pas l’approcher.
Soldat 2 : - Il suffit qu’il tende son bras pour nous repousser en arrière.
Soldat 1 : - J’ai l’impression que mon épée n’est qu’un morceau de papier.
Soldat 2 : - Tant pis ! En avant ! Sus au Monstre de Pierre !
Les Soldats (se ruant vers le Monstre et criant) : - Mort au Monstre !
(Ils repartent une dernière fois à l’assaut et sont encore repoussés. Ils tombent violemment en arrière. Ils prennent peur et s’enfuient. Le Prince entre dans une colère noire.)
10/ Le retour du Roi et la paix
(C’est alors qu’arrive le Roi, accompagné de Marianne et de quelques paysans. Le Prince est surpris et
gêné de voir son père dans cet endroit.)
Roi : - Merci Monstre de pierre d’avoir protégé cet endroit sacré, de l’avoir préservé de
l’arrogance de mon fils.
Monstre de pierre : - J’ai fait ce pourquoi ma vie est destinée. Je l’ai fait aussi pour que le
trésor que vous avez laissé ici puisse apparaître au grand jour quand vous l’aurez
décidé, Messire du Royaume des Cascades.
Roi : - Et ce jour est arrivé. Ce trésor doit être enfin libéré de son coffre. Même si mon fils
n’en est pas digne.
Monstre de Pierre : - Passez Sire. Je suis votre serviteur.
(Le Roi s’avance vers la grotte tandis que tout le monde le regarde sans bouger. Peu de temps après,
il revient, ouvre le coffre et tend un message au Monstre de Pierre.)
Roi : - Toi seul, Monstre de Pierre, peut lire ce message qui est notre trésor.
(Le Monstre de Pierre avance tout doucement au milieu de la foule et se met à lire.)
Pour faire la paix, il faut être deux : soi-même et le voisin d'en face. (Aristide Briand)
Le bonheur n'est pas le fruit de la paix, le bonheur
c'est la paix même.
(Alain)
Roi :
- Oui, c’était cela le trésor. Ce simple message. Il a fallu la guerre pour qu’il soit compris. Il a fallu la guerre pour que Toi, mon fils, tu aies compris.
11/ La révélation de l’amour du Prince / La paysanne
(Le Prince s’avance vers Marianne. Il a honte de ce qu’il a fait. Il voudrait tout faire pour qu’elle lui pardonne. Il jure que son amour est vrai, que ce qu’il espère le plus au monde est qu’elle devienne sa femme et bien sûr la Princesse du Royaume des Cascades.
Marianne regarde le
Roi, puis le Prince, puis encore le Roi, puis encore le Prince, et finalement elle accepte. La foule crie sa joie)
12/ L’arrivée du soldat voulant tuer le Prince
(Alors que le Prince s’approche doucement de la Paysanne, soudain bondit le Soldat. Il veut tuer le Prince. Il est enragé. Le Roi s’interpose sans hésitation devant et le retient du regard.)
Roi :
- Je sais ta colère. La vengeance appelle la vengeance et éloigne la paix. Ce qui est fait appartient au passé. Nous devons bâtir avec les vivants. Et nous avons besoin de toi et de mon fils, ensemble et vivants, et non à se combattre.
13/ L’annonce du mariage
(Le Roi annonce le mariage pour le mois suivant le jour de la Sainte-Marianne. Il annonce aussi que c’est le temps de la fête et des amis retrouvés.)
14/ Fête finale
(Grand bal avec tous les habitants, et même le public)
La paix, si jamais elle existe, ne reposera pas sur la crainte de la guerre, mais sur l'amour de la paix. (Julien Benda)
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