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Grands évènements de l'histoire - La bataille de Marignan - 1515

Bataille de Marignan – 1515

 

 

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Marignan, 1515 !

Vous connaissez tous cette date apprise par cœur à l’école parce qu’elle est facile à retenir, parce qu’elle est emblématique d’un « savoir scolaire » sur l’histoire comme quelques autres comme l’an 800 (Couronnement de Charlemagne), 1610 (Assassinat d’Henri IV) ou encore 1715 (Mort de Louis XIV).

Mais que s’est-il passé à Marignan les 13 et 14 septembre 1515, au nord de l’Italie actuelle ? Que faisaient les troupes françaises dans cet endroit ? Quelle place a cette bataille dans le règne de François 1er ?

 

Tout d’abord, il faut savoir que l’Italie de cette époque est, avec les Pays-Bas, le pays le plus développé et le plus peuplé d’Europe. Mais surtout c’est un pays morcelé en une vingtaine de petits états dont seulement cinq ont un poids réel : Naples, Milan, Florence, Venise et les états du Pape.

Ces états sont en perpétuelle rivalité. Cela inspire les états voisins à intervenir pour ajouter quelques conquêtes à leur territoire. Quatre d’entre eux occupent le haut du pavé. Le Saint-Empire, théoriquement maître du nord de l’Italie. La France dont la famille royale a quelques liens avec des princes italiens. L’Espagne qui a déjà un pied à Naples. Les Suisses, régulièrement en vue dans leur tradition de mercenaires prêts à intervenir quand on les appelle. Ces derniers sont au service du Duc de Milan, mais leurs chefs commencent déjà à imaginer un autre plan plus proche de la conquête de ce territoire.

 

 

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C’est dans ce contexte qu’a lieu la bataille de Marignan.

Malgré l’accord et la somme de 150.000 écus pour qu’ils se retirent, les Suisses décident de rester, soutenus par le bouillant cardinal de Sion, Matthias Schiner, farouche partisan de la tradition militaire après deux siècles de lutte contre la domination des Habsbourg (importante famille royale d'Europe connue pour avoir fourni tous les empereurs du Saint-Empire entre 1452 et 1740, ainsi que les dirigeants de l'Espagne et de l'Empire d'Autriche, puis de la double monarchie austro-hongroise. La dynastie a pris le nom de « Habsbourg-Lorraine » en 1780.)

 

Le roi de France François 1er, alors âgé de 20 ans, a de la fougue à revendre. Sa jeunesse fait douter de sa capacité à diriger le pays. Il a besoin d’une action d’éclat pour prouver le contraire. Marignan se prête à cela. Aussi, il va revendiquer les prétentions françaises sur Milan. Il réussit à former une armée composée de soldats de tous bords : des aventuriers gascons et navarrais, des fantassins allemands (lansquenets), des baroudeurs de la « bande noire », originaires des Pays-Bas.

Grâce à l’augmentation des impôts, il peut payer la mise en place de cette armée et surtout la non-intervention d’un roi ambitieux, Henri VIII d’Angleterre.

 

 

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La bataille de Marignan par Fragonard

 

 

L’armée du roi de France franchit les Alpes dans l’après-midi du 13 septembre par des chemins difficiles  pour ne pas être repérés des troupes du pape, allié de Milan.  C’est un véritable exploit que d’y faire passer des canons.

Mais les Suisses vont charger. La bataille commence.

Le roi se mêle à ses soldats. Bayard, le « chevalier sans peur et sans reproches » est aussi présent. Ce dernier invective ses ennemis, leur lance un « Traîtres et vilains maudits ! Retournez dans vos montagnes manger du fromage ! »

Au coucher du soleil, des centaines de cadavres gisent sur le sol. L’issue de la bataille est encore très indécise. La nuit va être longue. Chacun surveille d’éventuelles attaques nocturnes. Tout le monde est sur le qui-vive.

 

Au petit matin, le combat reprend. C’est un carnage. Les Suisses reculent face à la puissance des canons. Ils essaient de contre-attaquer mais les Vénitiens viennent grossir les rangs de l’armée française.

Le 14 septembre à midi, François 1er vient de gagner sa première grande bataille. On compte 13.000 morts chez les Suisses, 2.000 chez les français (à cette époque une armée compte environ 30.000 hommes).

 

Cette défaite est traumatisante pour les Suisses. Cela stoppera leurs idées de conquête au nord de l’Italie. Le 29 novembre, ils signent un traité de « Paix perpétuelle » avec la France. C’est le début de leur célèbre neutralité. Une des nations les plus militaires du continent européen va devenir un modèle de pacifisme.

Cette victoire est surtout l’œuvre de l’artillerie. François 1er ne s’en rendra pas compte en restant ancré dans les traditions médiévales qui font armer les gentilshommes les plus vaillants. Lui-même sera adoubé par Bayard.

 

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Le roi voulait remercier la petite noblesse qui s’était dévouée sans compter à la cause royale.

Oubliant l’artillerie, il connaîtra à l’inverse une lourde défaite dix ans plus tard à Pavie (encore en Italie). 

 

En tous les cas, la venue de François 1er en Italie, c'est le début de la Renaissance en France.

 


"La Guerre (La bataille de Marignan)" de Clément Janequin (1458-1558)

 

 

 


La Bataille de Marignan - Musée de l'Armée

 

 

 

 

Coloriage François 1er

 

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11/02/2016

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