Ecole Primaire Les Cèdres Quetigny

Comme tous les ans, les écoles de Quetigny peuvent profiter d’une fenêtre ouverte sur le monde grâce à cette semaine de la Solidarité Internationale avec des animations spécifiques pour les enfants.

L’an passé, il était question du handicap et du regard que l’on porte sur celui-ci (voir article : CM1-CM2 - Classe de M. Marchand - Un autre regard sur le handicap).

Cette année, le thème était celui de la richesse et la pauvreté au travers d’une galerie de portraits d’enfants du monde entier. Désirée, une petite haïtienne de 10 ans, Yssam, un garçonnet de 9 ans, vivant au Togo en Afrique, Chloé, une fillette de 9 ans d’une famille pauvre vivant dans une famille monoparentale à Quetigny, Kali, un enfant de l’Inde, issu de la classe moyenne, Cindy, une fille de 9 ans habitant à Quetigny, fille unique d’un couple travaillant tous les deux, Paul, garçon de 10 ans, vivant en France dont le père est au chômage, Manu, un petit brésilien de 9 ans et demi, habitant dans une favela (bidonville) du Brésil.

La classe a représenté chacun de ces enfants par groupe de 3. Partant tous d’une même ligne de départ, chaque groupe devait avancer d’un pas si ce qui leur était dit correspondait à la vie de l’enfant qu’il représentait. Des questions comme « Je vais à l’école toute la journée », « Je dors dans une chambre pour moi seule », « Il y a une télévision à la maison », « Je suis heureux  » etc…

Au travers de ce parcours qui évoque la richesse et la pauvreté, les enfants comprennent par le jeu l’énorme écart entre les plus aisés et les plus démunis. Ils comprennent également pourquoi le simple fait d’aller à l’école toute la journée, d’avoir une maison avec de l’eau courante, ou de posséder un téléviseur les place au niveau mondial dans la partie haute de la population de la planète.

Cette réflexion ludique dépasse largement la simple question de la richesse et de la pauvreté, elle s’engage sur la question du bonheur. «  Qu’est-ce qui nous rend heureux ? ». Dépassant l’aspect matérialiste, les enfants se rendent vite compte que le bonheur ne passe pas forcément par la possession mais surtout par le lien social (la famille, les proches, les amis, les rituels dans lesquels ils retrouvent des personnes qu’ils aiment mais qu’ils voient peu). C'est aussi ce qui ressort de leurs propos.

Ainsi, l’air de rien, posant le problème du déséquilibre entre ceux qui possèdent beaucoup et ceux qui possèdent peu, s’avançant sur la question du bonheur au-delà de la possession, s’inscrit la question du partage des richesses qui permettrait à tous d’avoir le minimum pour vivre dignement et l’idée d’être heureux dans le lien avec les autres.

Cette démarche vivante et partagée sur des questions matérielles, existentielles et philosophiques a été très riche pour les enfants de la classe. Elle ouvre des portes à d’autres interrogations sur ce qu’est notre vie, pour faire en sorte que les élèves avancent dans leur scolarité en se posant les questions justes sur nos rapports à l’autre que qu’il soit, où qu’il soit sur notre planète, quoi qu'il pense ou croit, sur notre relation à l'environnement qui nécessite du soin pour notre propre avenir et celui de ceux qui nous succèderont sur la Terre.

Cette matinée peut se résumer en deux phrases sibyllines :  « L’autre existe en moi » et « Ce qui se passe ailleurs sur la terre a forcément des répercussions sur ma propre vie »

La discussion qui a suivi en classe a enrichi ces deux aspects en lien à l’activité de cette matinée.