Ecole Primaire Les Cèdres Quetigny

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Biographie de Jean-Philippe Rameau, compositeur français

Jean Philippe Rameau est né le 25 septembre 1683 à Dijon.

 

 JP Rameau 01.jpg

 

C’est le septième enfant d’une famille de onze. Sa mère, Claudine de Martinécourt, fille de notaire, était issue de la petite noblesse. Son père, Jean Rameau, lui, était organiste à l'église Saint-Etienne de Dijon, église qui se trouve place du Théâtre et qui s’est transformée d'abord en siège de la CCI, Chambre de Commerce et de l'Industrie avant de devenir une bibliothèque municipale, la NEF. De 1690 à 1709,  il continuera sa carrière d’organiste à l'église paroissiale Notre-Dame de Dijon, église située au coin de la rue de la Chouette avec ses rangées de gargouilles qui surplombent la rue de la Préfecture.

Il a été élève au collège jésuite des Godrans, actuellement une bibliothèque située rue de l’Ecole de Droit à l’angle de la rue Chabot-Charny.

 

Collège Jesuite des Godrans Dijon.jpgAncien collège jésuite des Godrans -Dijon

 

Jean-Philippe Rameau n'y reste pas longtemps. Intelligent et vif, les études ne l’intéressent pas sauf la musique. Il en gardera toute sa vie une expression écrite déficiente. Son père voulait qu'il devienne magistrat mais lui décide d'être musicien. Son plus jeune frère, Claude Rameau, doué très tôt pour la musique, exercera lui aussi cette profession.

À dix-huit ans, son père l'envoie en Italie pour y parfaire son éducation musicale. Il n’ira pas plus loin que Milan. En fait on connaît peu de choses sur ce séjour de l’autre côté des Alpes.  Quelques mois plus tard, il est de retour en France.

Jusqu’à l'âge de quarante ans, il déménagera sans arrêt. On raconte qu’il aurait fait partie d’une troupe de musiciens ambulants comme violoniste. Il aurait séjourné à Montpellier.  C’est dans cette ville qu’un nommé Lacroix lui aurait appris la base chiffrée et l’accompagnement.

 

250px-France_Avignon_Notre_Dame_des_Doms.jpg Cathédrale d'Avignon

 

En janvier 1702, il sera organiste intérimaire à la cathédrale d'Avignon (dans l'attente de l’arrivée du nouveau titulaire, Jean Gilles).

Le 30 juin 1702, il signe un contrat de six ans pour le poste d'organiste à la cathédrale de Clermont-Ferrand. Il y écrit son premier livre de clavecin sous l'influence de Louis Marchand. Le contrat ne va pas à son terme, puisque Rameau se trouvera à Paris en 1706. La page de titre de son premier livre de clavecin, le désigne comme « organiste des jésuites de la rue Saint-Jacques et des Pères de la Merci »

 En septembre 1706, il postule à la fonction d'organiste de l'église Sainte-Marie-Madeleine-en-la-Cité laissée vacante. Il est choisi par le jury mais refuse le poste. Il semble qu’il n’ait pas laissé d’œuvres pour cet instrument.

 

Dijon église.jpg 

Eglise Notre-dame à Dijon 

 

En 1709, Rameau revient alors à Dijon pour prendre la succession de son père à l’orgue de l’église Notre-Dame. Une nouvelle fois, le contrat de 6 ans ne va pas à son terme. En juillet 1713, il devient organiste de l’église des Jacobins à Lyon. Puis après un court séjour à Dijon (mort de son père, mariage de son frère), il revient à Clermont-Ferrand où il reste 9 ans avant de s’installer définitivement à Paris à partir de 1722.

 

Alexis Piron.jpg Alexis Piron

 

Son activité musicale se tourne alors vers la foire avec Alexis Piron, un poète dijonnais dont une rue de la capitale bourguignonne porte actuellement le nom.  Il écrit des comédies et des opéras comiques pour les foires de Saint-Germain et Saint-Laurent, beaucoup d’œuvres populaires dont les Indes Galantes et sa fameuse Danse des Sauvages dont l’action se déroule dans une forêt de Louisiane. C'est d'ailleurs à la foire qu'il rencontre Louis Fuzelier qui devient son librettiste.

 

Répétition Mendès-France - 30-01-2015 - 08.jpg 

Danse des Sauvages par les enfants de l'école des Cèdres de Quétigny - Janvier 2015 - salle Mendès-France

 

Le 25 février 1726, il épouse une jeune musicienne et chanteuse de 19 ans, Marie-Louise Mangot (Lui en a 42). Elle participera à certaines œuvres de son mari. Ensemble ils auront deux fils et deux filles.

Pendant ces premières années parisiennes, Rameau poursuit ses recherches et ses activités d'éditeur avec la publication du Nouveau système de musique théorique (1726), qui vient compléter le traité de 1722. Pendant cette même période, il compose sa dernière cantate : Le Berger Fidèle (1727 ou 1728), publie son troisième et dernier livre de clavecin(1728)

Au cours de la décennie 1729-1739, Rameau, au côté d'Alexis Piron et Louis Fuzelier, fait partie des convives de la Société du Caveau.

 

Voltaire.jpg Voltaire

 

Rameau croisera la route de Voltaire qui deviendra son admirateur et de Jean-Jacques Rousseau avec lequel il ne va pas s’entendre.

 

j_j_rousseau.jpgJean-Jacques Rousseau

 

En 1733, Rameau a cinquante ans. Ses traités sur l'harmonie  ont fait de lui un théoricien célèbre de la musique. C’est aussi un musicien de talent apprécié à l'orgue, au clavecin, au violon, à la direction d'orchestre. Malgré tout, son œuvre se limite à quelques compositions dont des cantates et trois recueils de pièces pour clavecin, remarquées pour leur aspect novateur. A cette même époque, les grands musiciens de sa génération (Vivaldi, Telemann, Bach, Haendel) ont déjà composé l’essentiel de leur œuvre. Rameau est un cas particulier car même s’il est un compositeur « débutant » (âgé de plus de cinquante ans), c’est un professionnel de la musique reconnu qui va bientôt montrer son talent sur la scène lyrique où il rencontrera un très grand succès avec Hippolyte et Aricie, Castor et Pollux en 1737, Dardanus en 1739, Les Indes Galantes en 1735 et les Fêtes d’Hébé avec le fameux Tambourin en 1739 (deux opéras-ballets).

 

Hippolyte et Aricie - Opéra Garnier Paris.jpg 

Anne-Catherine Gillet, à gauche, et Topi Lehtipuu, au centre,

dans les rôles-titres de "Hippolyte et Aricie". Cet opéra est au répertoire du Palais Garnier à Paris.

 

Maintenant célèbre, il ouvre, à son domicile, une classe de composition.

Après 7 années de silence, Rameau réapparaît sur la scène lyrique avec La Princesse de Navarre, Platée, les Fêtes de Polymnie, le Temple de Gloire, Les Fêtes de Ramire.

Il devient le compositeur officiel de la cour du roi et reçoit une pension de 2 000 livres.

Même si sa production se ralentit, il n’en n’écrira pas moins plusieurs œuvres importantes, ballets ou pièces isolées, tragédies lyriques et pastorales…

Il collaborera avec Denis Diderot et plusieurs mathématiciens sur des traités théoriques sur la musique.

 

Diderot_Denis.jpg Denis Diderot

 

Durant les dernières années de sa vie, Rameau poursuit ses activités de théoricien et de compositeur. Il vit avec sa femme et ses deux enfants dans son grand appartement de la rue des Bons Enfants à Paris (Il en existe aussi une à Dijon près de la place de la Libération, rue du musée Magnien). Il a perdu de son âme créatrice. Il dira d’ailleurs :

« De jour en jour j'acquiers du goût, mais je n'ai plus de génie… » et encore « L'imagination est usée dans ma vieille tête, et on n'est pas sage quand on veut travailler à cet âge aux arts qui sont entièrement d'imagination… ».

Ses œuvres continuent pourtant d’être jouées.

Le 11 mai 1761, il est reçu à l’Académie de Dijon, sa ville natale. Ce sera pour lui un grand honneur.

Pourtant, Rameau, anobli au printemps 1764, à plus de quatre-vingts ans, compose sa dernière tragédie en musique, Les Boréades, œuvre d'une grande nouveauté, mais pas dans le sens que prend la musique à ce moment de l’histoire. Les répétitions commencent au début de l'été 1764 mais la pièce ne sera pas jouée. Rameau meurt d'une « fièvre putride » le 12 septembre 1764. Il faudra attendre plus de deux siècles pour voir sur scène « Les Boréades » avec un accueil triomphal à Aix-en-Provence en 1982.

 

Boréades Aix-en-Provence 1982.jpg 

Boréades - Aix-en-Provence - 1982

 

Sa musique de scène continuera à être jouée comme celle de Lully, jusqu’à la fin de l'Ancien Régime, puis, à partir de la révolution française, disparaîtra du répertoire pendant plus d'un siècle, considérée comme trop attachée à la royauté.

Rameau a composé dans tous les genres de son époque. Pourtant, toutes ses œuvres n’ont pas la même importance.

Il s'est consacré quasi exclusivement à la musique lyrique durant les trente dernières années de sa carrière, en dehors de ses travaux théoriques.

La production musicale comprend donc :

  • 7 cantates,
  • 4 motets à grand chœur,
  • 3 livres de pièces de clavecin (plus quelques pièces isolés, ainsi que des transcriptions),
  • 1 livre de 5 suites pour trio avec clavecin,
  • 4 airs à boire et 7 canons,
  • et surtout un ensemble très important d'une trentaine d'ouvrages pour la scène.

La musique d'un certain nombre d'ouvrages de Rameau a disparu. Il ne reste rien des musiques qu'il a composées pour la foire de Saint-Germain.

Le célèbre Hymne à la nuit (remis à l'honneur par le film Les Choristes) n'est pas, sous sa dernière forme, de Rameau. Il s'agit d'une adaptation pour chœurs réalisée par Joseph Noyon et E. Sciortino d'un chœur de prêtresses présent dans l'Acte I (scène 3) d’Hippolyte et Aricie dans la première version de 1733.

Sylvie Buissou, grande spécialiste de Rameau, a assuré en octobre 2014 que Jean-Philippe Rameau était l'auteur du célèbre canon connu depuis deux siècles sous le nom de Frère Jacques.

 

 

Hymne à la nuit  - Film "Les Choristes"

 

(D'après Wikipédia)

 

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Lien vers l'album-photos de la soirée Rameau du 31-01-2015

Spectacle Jean-Philippe Rameau



01/02/2015

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