31 janvier 2015 - Soirée Jean-Philippe Rameau - Danse des Sauvages par les enfants de l'école des Cèdres

SOIREE JEAN-PHILIPPE RAMEAU

30 janvier 2015 - Compte-rendu

C’est à l’initiative des écoles de musique de Quetigny et Chevigny-Saint-Sauveur que fut organisée la soirée Jean-Philippe Rameau à l’Espace Mendès-France de Quetigny le samedi 30 janvier 2015 à l’occasion du 250^ème anniversaire de la mort du musicien.

Dans une mise en scène originale mêlant narration sur la vie de l’auteur, musique et danse, le public a découvert ou redécouvert ce compositeur du XVIIIème siècle né à Dijon.

Il s’agissait d’un gros projet initié par Véronique Deschamps, pianiste et professeur de musique.

Au programme, des narratrices distillaient avec facétie des morceaux de vie de Jean-Philippe Rameau entre deux morceaux de musique joués par les élèves des écoles de musique. Des thèmes écrits depuis la jeunesse du musicien jusqu’à ces compositions les plus célèbres dont « l’Hymne à la nuit » en final repris avec le public en rappel.

Les enfants de l’école des Cèdres ont participé par la danse à la « Danse des sauvages », un des plus fameux airs de Rameau. Ils accompagnaient l’orchestre à vent dirigé par Bertrand Gillet et Bertrand Di Leone, et la chorale pour adultes de l’EMMDA dirigée par Catherine De Smidt. ils avaient été initiés à la pavane (danse de la Renaissance) par Benoit Tainturier, professeur de danse et de musique et Catherine Oudot, intervenante musique à l'école des Cèdres. Ce travail de base a été prolongé par des séances approfondies avec les enseignants, Mme Deloge et M. Marchand.

Une ultime répétition avait eu lieu le jour du spectacle vers midi (voir article Concert Danse Jean-Philippe Rameau - Dernières répétitions en salle avant le spectacle - 31-01-2015 ) où les élèves ont pu travailler avec l'orchestre et le choeur. Puis le rendez-vous fut pris pour le grand soir.

Le programme du spectacle

Maria Bildea plays Jean Philippe Rameau-Rigaudon et Le Rappel des oiseaux

Jean Philippe Rameau - L'Egyptienne

Clair flambeau du monde (Les Indes Galantes de Jean-philippe Rameau) - Choeur Mixte Universitaire de Lyon

Arrivés vers 19h30, les enfants étaient très impressionnés par le remue-ménage environnant, le mouvement des musiciens et les sonorités d’instruments jaillissant de ci de là.

Après le temps des consignes, les élèves se sont installés devant le gradin, arrivant en file, applaudis par le public. Ils ont ainsi pu voir et écouter le début du spectacle avant de sortir se préparer trois quarts plus tard, au moment de l’installation du chœur.

Ce fut le moment de quelques exercices de respiration tranquilles pour chasser le trac des uns et le grand stress des autres. Les deux farandoles se sont alors formées pour rejoindre les coulisses, chacune de leur côté, avant d’entrer en scène. Après la première phrase musicale de la Danse des Sauvages, ils sont apparus sur la scène, épaules relevées et tenue digne, comme des petits princes et petites princesses de la Renaissance, bas noirs, hauts blancs. Les deux duos de danseuses qui menaient les farandoles (Léna et Méline d’un côté, Annabelle et Elisa de l’autre) faisaient tourner leurs camarades entre le piano et l’orchestre jusqu’au devant des gradins avec beaucoup de grâce. Mouvements collectifs impressionnants pour des enfants de cet âge. Au final, ils furent très applaudis par le public présent (environ 300 spectateurs).

Les enfants se sont alors assis derrière le chef d’orchestre pour écouter le morceau final « Hymne à la nuit », une musique magnifique au texte repris par le choeur. Il s'agit du thème de l'opéra Hippolyte et Aricie, créé en 1733 (duo desPrêtresses de Diane, « Rendons un éternel hommage », acte I, scène 3). Les paroles de l'Hymne à la nuit ont été écrites par le compositeur Edouard Sciortino (1893-1979)

Lors des présentations, Imanol (CE2), placé devant ses camarades de danse qui s’étaient relevés, a lentement levé la main pour signifier le temps du salut du public. Tous les enfants se sont alors penchés en avant sous les applaudissements. Beau final émouvant et touchant, pleine de maîtrise et de tenue. Les enfants des Cèdres ont ainsi donné une belle image de leur école dans un concert où la jeunesse a tenu la dragée haute avec beaucoup de jeunes musiciens collégiens ou lycéens dont plusieurs anciens élèves de l'école des Cèdres.

Si Jean-Philippe Rameau avait pu les voir et les entendre, il aurait été fier de ce moment musical où, quelques siècles après sa mort, sa musique donne autant de plaisir.