Ecole Primaire Les Cèdres Quetigny

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Atelier Philo - Classe de CM1-CM2 - " La Pollution " - 16-10-2015

Compte-rendu – Débat sur la pollution et le réchauffement climatique

Vendredi 16 octobre 2015

Présidente : Yasmine B.

Secrétaire : Alliya M.

Responsable de l’heure : Céleste M.

 

Débat Pollution 16-10-2015.jpg

 

 

Ce débat est issu d’une demande indirecte de la classe, suite à de multiples réflexions des enfants sur le dérèglement climatique, l’activité humaine et la pollution.

Cela semblait un sujet qui préoccupait les élèves. Aussi le débat était un moyen d’établir une discussion entre élèves dans un cadre spécifique qui permette à tous de pouvoir s’exprimer.

 

Sous la présidence de Yasmine B. qui donnait la parole aux enfants inscrits avec l’aide d’Alliya qui prenait en note les noms des élèves voulant intervenir, le débat a duré une heure.

Céleste M., responsable de l’heure a informé la classe de l’avancée du temps afin d’aborder tous les points à l’ordre du jour de ce débat.

Sous la thématique générale « Pollution et dérèglement climatique », la discussion s’est divisée en quatre parties. La première concernait les exemples et les types de pollution.

La seconde a abordé les conséquences négatives de la pollution sur notre vie.

Ensuite, s’est posée la question de savoir pourquoi on continuait à polluer alors que tout le monde connaît la gravité de la situation.

Enfin, pour conclure le débat, il a été question des solutions pour sortir de cette situation, ou au moins aller vers du mieux et éviter le pire.

 

Pollution des mers.jpg 

Pollution des mers

 

Dans la première partie du débat, les enfants évoquent des exemples de pollution qu’ils remarquent soit en le constatant directement, soit par des infos télévisuelles, soit par des discussions qu’ils ont eues avec leurs parents.

Nadir donne d’abord la définition de la pollution : la dégradation d’un écosystème.

Cette dégradation peut prendre plusieurs formes. Léna évoque les déchets jetés par terre. Sur ce thème, plusieurs enfants expliquent la biodégradabilité lente de ces déchets qui se retrouvent dispersés sur la planète, entre autres dans les océans (interventions de Céleste, Clara, Lou, Léna, Amine, Sienna, Yasmine B., Yasmine P. Imanol). Ces déchets en plus peuvent faire mal au pied quand on marche dessus (intervention de Clara). Céleste est d’accord avec elle sur ce point).

Léna complète ce point par la pollution des eaux souterraines qui rend l’eau non potable.

Imanol, quant à lui, parle de la pollution bactériologique des eaux, aussi thermique (autant pour les eaux douces que les eaux salées). Etienne ajoute les marées noires quand des pétroliers perdent, volontairement ou non, leur contenu en mer.

De plus le réchauffement climatique dû à la pollution risque de créer une montée des eaux qui mettra en péril les pays qui se trouvent au niveau de la mer, provoquant un exode massif de leurs habitants.

Clara évoque aussi la pollution olfactive, les odeurs désagréables que l’on peut sentir ici ou là, notamment dans les zones industrielles ou urbaines. Au mieux c’est désagréable, au pire, cela peut rendre malade voire plus. Clara y ajoute la pollution lumineuse, ce monde de lumière permanente qui trouble l’équilibre naturel notamment pour les animaux sauvages.

 

Il est aussi question de la pollution sonore, ce monde de bruit permanent qui provoque des troubles du sommeil (intervention de Manelle). Cette pollution peut aussi prendre avec des conséquences neurologiques, c’est-à-dire, des problèmes nerveux et de comportement.

Il est bien évidemment question de la pollution aux hydrocarbures (essence) et par les fumées industrielles, des rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère et des conséquences sur le couche d’ozone et la fonte des glaces (interventions de Clara, Samia, Lou, Céleste, Imanol, Alliya, Yasmine P., Etienne…). La discussion s’oriente alors sur les modes de transport : transports en commun, co-voiturage, voyage en avion, véhicules électriques…

 

Manelle lance la discussion sur ce point en rappelant les problèmes actuels d’une marque de voitures allemande qui disait moins polluer alors qu’elle avait truqué ces moteurs. Ce point est repris par Céleste et Raphaël qui expliquent comment cette marque avait triché grâce à un logiciel informatique.

 

autoroute 01.jpg

 

Ce thème de la voiture se poursuit avec l’idée du covoiturage pour limiter le nombre de véhicules sur les routes. Nadir pense que c’est davantage possible sur des longs parcours mais pas pour circuler en ville. Ce à quoi certains élèves lui répondent que ce covoiturage existe déjà pour aller travailler tous les jours. De plus il est toujours possible de circuler en vélo, ce que beaucoup de gens font maintenant. Mais cela n’est possible que sur des trajets courts. Alliya explique que pour aller de Dijon au Maroc, en vélo ce serait difficile, ce qui fait bien rire la classe.

En plus les villes sont pourvues en transports en commun plus propres, plus écologiques (bus, tramway, parfois métro). Etienne ajoute que 20 personnes dans un bus, ce sont 20 personnes de moins dans des voitures individuelles. De la même façon, 4 personnes dans une seule voiture, ce sont trois voitures qui ne circulent pas ce jour-là.

De plus, avec le développement des voitures électriques, il est possible de diminuer considérablement la pollution. Samia évoque cette idée de moteur électrique pour les avions. D’autres élèves lui répondent que cette idée est déjà expérimentée pour les années à venir. Il est même question d’un avion à l’énergie solaire qui se recharge en vol au contact du soleil.

 

Les panneaux solaires justement proposent une alternative non polluante par rapport aux systèmes actuels. Raphaël pense cependant que le démontage des  matériels usagés avec des matériaux polluants pose aussi un problème, surtout quand les pays qui s’en servent envoient ces objets à démonter vers des pays plus pauvres où les personnes n’ont pas de quoi se protéger pour ce travail. Ce démontage peut provoquer des maladies graves.

Question chiffres, Léna rappelle que, chaque année, 7.000.000 de personnes meurent de la pollution dans le monde, 600.000 en Europe, 45.000 en France. Imanol ajoute qu’à Paris, 68 tonnes (soit 68.000 kg) de cigarettes sont ramassées chaque année. Maintenant on risque une amende de 68 € si on jette une cigarette par terre.

Dans un vœu d’amélioration de la situation, Lou aimerait que la pollution s’arrête. Raphaël semble désespérer du fait que les gens soient un jour plus responsables.

 

Céleste explique que la pollution a commencé avec les hommes préhistoriques et la maîtrise du feu, avec l’âge du fer et le travail des métaux. Ensuite le développement des villes, l’évacuation des eaux usées et la combustion du bois ont accéléré ce phénomène de pollution.

Il est aussi question des eaux de robinet et des eaux minérales, à savoir si l’eau du robinet est bonne à boire ou non. Certains pensent que l’eau minérale avec des « cailloux » dedans peut être mauvaise pour la santé. D’autres expliquent que ces « cailloux » sont microscopiques et permettent d’améliorer la digestion. Les animaux aussi utilisent les minéraux pour se nettoyer l'intestin.

Pour ce qui est de l’eau du robinet, elle est la plupart du temps « nettoyée » de tout ce qui pourrait la rendre dangereuse pour la consommation. Elle est potable et même parfois meilleure que certaines eaux minérales. Yasmine B. constate que les eaux minérales et l’eau du robinet n’ont pas le même goût.

A la question de savoir pourquoi les gens polluent alors qu’ils savent que c’est mauvais pour la planète, des élèves expliquent que certaines personnes comptent sur les autres pour ramasser leurs papiers (intervention de Samia). D’autres ajoutent que chacun peut faire l’effort d’aller jusqu’à une poubelle et que, pour les grosses pollutions (comme pour les voitures), c‘est l’envie de gagner beaucoup d’argent sans se soucier des conséquences pour la planète.

Afin d’améliorer la situation, Léna propose de privilégier des emballages recyclables.

 

 

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Au bilan, ce fut une discussion riche parce que les enfants avaient amené beaucoup d’infos sur ce sujet. Le partage qu’ils en ont fait a montré des points d’accord et de désaccord, mais toujours avec un grand respect pour chacun des intervenants. En plus du contenu, le débat a aussi été passionnant par l’écoute que chacun a eu de ses camarades.

Pour un premier débat, sur une classe de 24 élèves, 19 ont pris au moins une fois la parole pour un total de 101 interventions.

 



18/10/2015

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