Ecole Primaire Les Cèdres Quetigny

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Quinzaine des parents 2015 - Santé et alimentation - Mme El Idrissi - Classe de CM1-CM2 - 13 février 2015

Quinzaine des parents – Santé et Alimentation

Intervention de Mme El Idrissi

Médecin, spécialiste de l’alimentation

 

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Dans le cadre de la quinzaine des parents 2015, Mme El Idrissi, médecin, est intervenue dans la classe de CM1-CM2 sur le thème de la santé et l’alimentation.

 

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Elle a d’abord évoqué la base de l’alimentation en général, c’est-à-dire les trois piliers que sont la production, la transformation et la consommation.

Autrefois, un grand nombre de gens maîtrisaient l’ensemble de cette chaîne, produisant eux-mêmes une partie de leur nourriture (jardin, animaux d’élevage etc…) ou achetant les denrées manquantes dans l’environnement local.

La plupart des familles faisant la cuisine au quotidien maîtrisaient la transformation des denrées de base avant de les consommer.

L’industrialisation de nos sociétés et le rythme accéléré de nos vies ont profondément modifié la maîtrise de cette chaîne alimentaire. La plupart d’entre nous ne sommes plus que des consommateurs, encore régulièrement des transformateurs mais très rarement des producteurs.

De plus, du fait de cette modification des modes de vie, les modes de production ont aussi profondément été modifiés. De moins en moins de denrées restent brutes, la plupart sont transformées avant que nous les achetions. Du fait des contraintes de transport et de conservation avant et après achat, on a ajouté à nos denrées alimentaires des conservateurs et des stabilisants. Même l’alimentation des animaux d’élevage a été touchée par ce phénomène. Les quantités de sel dans l’alimentation ont aussi beaucoup augmenté. Mme El Idrissi fait une métaphore très parlante à ce sujet : c’est comme si au lieu de boire un verre d’eau pour répondre à ses besoins, on buvait une barrique. Parlant ainsi des quantités de sel, cela donne la mesure du déséquilibre.

 

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Cela a bien sûr des conséquences en termes de santé, augmentant les cancers, les risques de maladies cardio-vasculaires, le vieillissement et les risques de maladie d’Alzheimer, le diabète, les dépressions nerveuses aussi, tout comme les allergies ou les TDAH (Troubles De l’Attention avec ou sans Hyperactivité, ce qu'on appelle Troubles du Comportement). L'une des conséquences est aussi l'obésité. la carte ci-dessous montre que ce problème a touché tous les Etat-Unis alors qu'en 1985, il existait encore un nombre important de zones vertes. L'Europe occidentale et de nombreux pays du monde connaissent aussi ce problème.

 

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L’équilibre alimentaire peut résoudre une partie de ces problèmes en prenant le temps de faire ses courses et de préparer ses repas dans des conditions spécifiques.

D’abord manger équilibré en préparant des menus qui intègrent l’ensemble des besoins du corps (protéines, glucides, lipides, vitamines, fibres…), puis choisir ce que l’on va manger au travers de menus préalables à l’achat, ce qui permet d’acheter seulement les ingrédients nécessaires (si possibles des denrées brutes et non transformées, non conditionnées). Les courses devraient correspondre aux menus prévus. La difficulté provient des tentations et du merchandising qui fait en sorte que les magasins sont organisés de façon à ce que les clients achètent plus que ce qu’ils ont prévu. On estime, d’après plusieurs études, qu’un client de supermarché achète un tiers de plus que ce qu’il avait pensé acheter pour ses besoins.

 

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Mme El Idrissi a évoqué ensuite les clés d’une consommation équilibrée.

Tout d’abord consommer du gras, le bon gras, celui qui est nécessaire à notre corps. Les gras mono insaturés et polyinsaturés permettent de lutter efficacement contre les maladies cardiovasculaires. Ils réduisent le taux de cholestérol. On en trouve dans certaines huiles (carthame, colza 1ère pression à froid, lin, cameline…), aussi dans des œufs Oméga 3, des petits poissons gras (sardines, harengs, saumons sauvages…), également dans les noix.  

 

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La filière Oméga 3 a un impact positif sur la santé, sur la planète, sur le goût et la naturalité des produits.

Elle déconseille l’huile de palme (celle qu’on trouve dans le… Nutella). D’autres pâtes à tartiner n’en contiennent pas.

L’utilisation du bon gras est aussi utile pour le fonctionnement du cerveau.

Une autre clef est la consommation de légumes qui apportent des vitamines, des fibres (utiles pour la digestion), du magnésium. Ils permettent aussi un bon nettoyage du corps. Il est conseillé de manger entre 400 et 600 g de légumes par jour, soit une demi-assiette. Pour des raisons d’équilibre du corps et de la nature, il est également important de respecter la saisonnalité, c’est-à-dire les périodes de production de chaque légume. Hors de leur saison, ils perdent beaucoup de leurs qualités.

Les fruits aussi sont essentiels quotidiennement. Pas un jour sans fruit. Et plus que des compotes, il est important de manger des fruits frais, car en plus des vitamines, ils permettent le masticage, ce qui est très bon pour le cerveau. De plus il y a plus matières à manger que dans les compotes.

 

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La troisième clef est la consommation de protéines animales ou végétales (légumes secs). Mme El Idrissi conseille d’équilibrer l’apport de protéines d'origine animale et végétale, en privilégiant les protéines végétales.

L’entretien s’est terminé par le petit-déjeuner. Il est important pour éviter l’hypoglycémie du milieu de matinée qui fait perdre de l’énergie et qui est une des causes du manque d’efficacité au travail et de l’inattention en classe.

Un bon petit-déjeuner est composé entre autres de deux bonnes protéines. Il est important de prendre un petit-déjeuner même si on n’a pas faim, en mettant un frein sur les sucreries. Celles-ci sont encore moins un goûter de récréation, elles doivent rester l’exception. Le matin, un jus de fruit frais ou carrément un fruit est une bonne chose, ainsi que des glucides (céréales par exemple, si possibles céréales complètes).

Si l’ensemble de ces informations peut mettre à mal un certain de pratiques familiales, il s’agit pour autant de rester apaisé quant à une modification de son alimentation qui doit conserver un côté plaisir, tout en faisant en sorte que les excès ne soient pas la base de la consommation mais seulement une petite partie.

 

omega.png Aliments riches en Oméga

 

Ce fut donc une intervention riche en informations sur le lien entre santé et alimentation. Les élèves ont été très intéressés et très attentifs, posant de nombreuses questions. 



14/02/2015

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