Ecole Primaire Les Cèdres Quetigny

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Cinéma "Impression de montagne et d'eau" - Classes de CE2, CM1, CM2 - Novembre 2017

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Inviter le cinéma à l’école, au-delà de l’aspect artistique et culturel, c’est aussi permettre aux enfants de s’interroger sur le sens des images, leur fabrication, sur les techniques qui amènent le spectateur à s’émouvoir.

 

D’une certaine façon, le cinéma est un doux mensonge. On peut faire dire ce qu’on veut à une image. Il n’est pas étonnant que les états s’en soient emparés pour leur propagande, comme des groupes en ont utilisées pour symboliser une idée à défendre. Le même cliché de ce soldat américain tombant sous les balles vietnamiennes a servi autant à dénoncer l’absurdité d’une guerre d’occupation inutile pour les uns que la violence des soldats Viêt-Cong pour les autres.

 

 

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Comprendre l’image et son fonctionnement, savoir ce qui se cache derrière l’apparence est absolument nécessaire car l’image a un langage à décrypter qui permet la fabrication d’un film, comme il permet dans tous les arts  à images d’appuyer sur un point de vue ou un autre (photographie, mise en lumière des spectacles, théâtre aussi, publicités bien sûr…).

 

 

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Ceci est d’autant plus important à notre époque où les techniques liées à l’informatique permettent de falsifier aisément la vérité d’une photographie ou d’un film, des personnages ou des objets en plus en en moins, modification des formes, des couleurs, du décor etc…, bref, si on ne connaît pas le langage de l’image, d’une part on peut se laisser berner par des manipulations à but de propagande, et d’autre part, il est difficile pour un artiste, un créateur de construire une œuvre visuelle.

 

Pour des enfants, savoir lire une image, c'est aussi une forme de citoyenneté. 

 

 

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Aussi, les classes de CE2, CM1 et CM2 (Mmes Deloge-Ballot,  M. Sourrieu et M. Marchand) profitent-elles d’un programme de 3 films à découvrir pour l’année 2017-2018.

 

Le premier de ceux-ci est intitulé « Impression de montagne et d’eau ».

Il s’agit d’une série de films d’animation des studios de Shangaï.

 

 

 

 

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En effet, en 1949, à Shanghai, en Chine, naissent les Studios des Films d’Animation qui regroupent tous les grands maîtres de l’animation, du dessin, de la bande dessinée et aussi des peintres.

Te Wei et ses amis vont, entre autres, inventer et mettre au point la technique du « lavis animé » puis le « lavis découpé », trouvant leur inspiration dans la tradition ancienne de la    calligraphie, de la peinture chinoise utilisant l’encre de Chine et l’aquarelle.

Après une interdiction entre 1965 et 1980 (période de Mao Zedong), les studios reprendront ce travail  sur le lavis, donnant ainsi naissance aux petits chefs d’œuvres d’une compilation de films d’animation présentés sous le titre « Impression de montagne et d’eau ».

Et d'abord qu’est-ce que le lavis ?

Le lavis est une technique de peinture consistant à n'utiliser qu'une seule couleur (à l’aquarelle ou à l’encre de Chine) qui sera diluée pour obtenir différentes intensités de couleur. Les Chinois utilisent également des bâtons d'encre de Chine en différentes couleurs (rouge, jaune, vert, bleu, etc.). L'utilisation de l'encre naturelle de seiche ou sépia, donne des tons bruns clairs caractéristiques des lavis anciens.

Parmi les 7 films présentés dans cette compilation, trois ont retenu notre attention en particulier : « Les singes qui veulent attraper la lune », « Impression de montagne et d’eau », « Les trois moines ». Ce sont trois exemples inspirés de la tradition et de la philosophie (pensée) chinoise.

 

 

 

IMPRESSION DE MONTAGNE ET D’EAU

 

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Chine - 1988 - 19 min - Animation - Sans paroles - Un film de Tei Wei

Prix 1988 du film d’animation de Shangai, Grand Prix 1989 du Festival d’Animation de Pékin, Prix du meilleur Court métrage 1990 du Festival de Films de Montréal, Prix du meilleur film 1992 du Festival d’Animation de Mumbai (Inde)

 

Le film utilise une technique unique au monde, mis au point en 1960 dans le film « Les têtards à la recherche de leur maman » : le lavis animé à l’encre de chine et à l’aquarelle (technique toujours tenue secrète). C’est une animation parfaite et magique qui fait oublier qu’il a fallu, pour ces 19 minutes, 20.000 clichés, et près de 12.000 peintures. Ce film rappelle dix siècles de peinture chinoise et des centaines d’œuvres de cette tradition.

 

 


"Impression de montagne et d'eau" de Tei Wei

 

 

 

Impressions d'enfants 

 

 

Je n'ai pas trop aimé le film parce qu'il n'y avait pas de couleurs et pas de paroles. Et il y avait beaucoup de musiques. (Yann)

 

C'est l'histoire d'une rencontre entre un homme et un enfant. Ils se lient d'amitié. L'enfant aide l'homme à traverser un cours d'eau à l'aide d'une pirogue. Suite à la traversée, l'homme fait un malaise et l'enfant lui porte secours. Pour le remercier, le vieil homme apprend au jeune à jouer un instrument, une sorte de cithare. Après quelque temps, ils doivent se séparer. l'enfant accompagne le vieil homme avec tristesse à la montagne et disparaît derrière la brume. (Jihad)

 

Le film parlait de la patience dans l'apprentissage, du temps qui passe, de la transmission intergénérationnelle. Au début, ça m'a paru bizarre ce silence aussi soudain, mais j'ai fini par m'habituer. (Imade)

 

C'est une animation parfaite et magique. C'est étrange parce qu'il n'y avait pas de paroles. Ca m'a fait penser aux vieux filmes en noir et blanc.  (Ambrine)

 

Je n'ai pas trop aimé ce film car il n'était pas drôle. (Théo)

 

J'ai trouvé que le film était bien parce que c'est calme. Il n'y a pas de voix et c'est silencieux. les images étaient intéressantes parce que c'est à la peinture. L'histoire m'a plu parce que le monsieur a appris à jouer d l'instrument de musique au garçon. (Adel)

 

"Impression de montagne et d'eau", je n'ai pas aimé la peinture car il n'y avait pratiquement que du noir, du noir, du noir, du noir et encore du noir. J'avais mal aux yeux à force de regarder (...) Il n'y avait pas d'action et c'était ennuyeux. Ce n'est pas comme les films de d'habitude.  (Elina)

 

C'est un film silencieux où il y a beaucoup de sons aigus et des musiques asiatiques. Les dessins ont été réalisés à l'encre noir et sont originaux car différents de ce qu'on voit habituellement à la télévision.  (Calvin)

 

Dans le film, l'homme est mort. Et avant de mourir, il offre son instrument au garçon. Puis il est parti. (Naoufel)

 

J'ai bien aimé que ce soit des aquarelles. C'est très agréable cette sensation de ralentissement. Le fait que ce soit muet mais avec de la musique ajoutait quelque chose de pacifique et c'était vraiment bien de la regarder. C'est autre chose que ce que l'on voit habituellement. (Léo-Paul)

 

J'ai bien aimé mais ce n'était pas de mon genre. Il était sans paroles. (Sara)

 

Je n'ai rien compris. le problème c'était qu'il n'y avait pas de bruit. Ce n'était pas drôle. La musique était bizarre. C'était ennuyeux. Je préfère les dessins animés et les mangas. (Adrien)

 

Je n'ai pas aimé le film. Il ne parle pas. Il n'y a pas de musique. Et aussi, la seule que j'ai aimé, c'est la barbe du monsieur.  (Walid)

 

Mon impression est qu'on entendait presque que du silence ; ça m'a fait bizarre. Il n'y avait pas beaucoup de couleurs. (Miriame)

 

J'ai trouvé le silence un peu ennuyeux. Mais ce que j'ai aimé, c'est que, malgré l'absence de la voix, on comprend l'histoire. Puis les images m'ont vraiment plu. (Brechna)

 

 

[A la fin] Ils partent tous les deux dans les montagnes, puis le monsieur dit à l'enfant qu'il doit partir. Et il lui donne son instrument. Et même si l'enfant le retient, le monsieur s'en va. (...) (Clara)

 

(...) Le garçon regarda en direction de la montagne et voit le vieux monsieur monter au ciel. (Emma)

 

L'enfant et le vieil homme partent à la montagne. le monsieur donna l'instrument de musique à l'enfant. l'enfant s'est mis à genoux et le monsieur est parti sans prévenir. L'enfant l'a cherché partout. Et c'est seulement quand il est dans la montagne loin qu'il disparaît. (Kenza)

 

 

 

LES SINGES QUI VOULAIENT ATTRAPER LA LUNE

 

 

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Chine - 1981—10 min -  Animation - Sans paroles -  un film de Zhou Keqin - Prix 1982 du Festival International du Film d’Animation pour les Enfants à Ottawa (Canada), Prix 1987du Meilleur Court métrage du Film de Bulgarie

 

Après avoir grimpé les uns sur les autres, des singes essaient d’attraper la lune. C’est alors que l’un d’entre eux , voyant le reflet de l’astre de la nuit au fond d’un puits, persuade ses amis de la capturer à la surface de l’eau. C’est une histoire adaptée d’une histoire populaire très ancienne, inspirée des pensées de Confucius.

Elle montre que toute apparence n’est pas forcément vraie, et même le plus souvent, est fausse.

La technique utilisée pour ce film, en plus du lavis, est le papier découpé, en fait ici il est déchiré et les fibres imbibées de couleur donnent l’aspect duveteux et poilu des singes. C’est aussi un jeu d’ombres chinoises.

 

 


"Les singes qui voulaient attraper la lune" de Zhou Keqin

 

 

Impressions d'enfants

 

J'ai bien aimé le film, surtout quand les singes pensent que c'est un bout de bois. Mais en fait, c'est un serpent. (Yann)

 

le film parlait de l'apparence, de la coopération et de l'égoïsme. La coopération des singes est une très bonne qualité mais en revanche leur égoïsme va même les rendre tristes. (Imade)

 

Plusieurs singes voulaient attraper la lune, mais c'était une illusion. (Hugo)

 

[A la fin] Ils n'ont plus vu la lune. Ils ont cru qu'elle n'était plus là. (...) Donc il faut se méfier de l'apparence. (Clémence)

 

Le film était drôle car les singes voulaient attraper la lune. Au début de l'histoire, ils s'entraidaient. A la fin, ils se disputaient car ils la voulaient pour eux. La moralité de l'histoire, c'est que l'égoïsme, la tromperie, sont négatives et ne servent en rien le progrès. (Calvin)

 

(Les singes) Ils pensaient que la lune, c'était un fruit. Et à la fin, ils se sont battus pour la prendre. C'était très drôle. (Sara)

 

J'ai bien aimé ce film, mais il n'y avait pas beaucoup de paroles. (Miriame)

 

(Un singe) Il prend une coquille et attrape l'eau du puits. Et il voit le reflet de la lune. Il croit l'avoir attrapée. Mais quand il le dit à ses amis, ils se battent tous pour l'avoir. Mais la coquille tombe et se casse. Le singe regarde si la lune est là, mais, quand il la voit dans le ciel, il comprend tout. (Clara)

 

(...) L'histoire montre que toute apparence n'est pas forcément vraie, et même le plus souvent, est fausse. (Emma)

 

(...) Les singes ont alors compris que la lune resterait dans le ciel pour que tout le monde puisse la voir. (Kenza)

 

 

LES TROIS MOINES

 

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Chine - 1980 - 19 min - Animation - Sans paroles - Un film de Ah Da -

Ours d’argent 1982 au 32ème Festival International du Film de Berlin, section Court Métrage, Prix d’Excellence en Animation 1981 remis par le Ministère de la Culture de Pékin

 

C’est la transposition drôle et ironique d’un ancien proverbe chinois : « Un moine porte deux seaux d’eau, deux moines portent un seul seau d’eau et quand ils sont trois, ils manquent d’eau. »

Ce court métrage est truffé de gags, d’inventions visuelles et sonores, un peu comme le cinéaste français   Jacques Tati. Il évoque l’égoïsme et l’hypocrisie des gens en général. C’est un film d’animation plus classique, à la gouache avec des musiques bouddhiques traditionnelles où se mêlent la poésie et une réflexion sur les comportements des humains. 

 

 

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Impressions d'enfants

 

"Les trois moines" était très bien. Surtout, ce qui m'a plu, c'est quand le petit était dans l'eau ; ça m'a appris qu'il faut toujours s'entraider, les unes envers les autres. Ce que j'ai moins aimé, c'est quil n'y avait pas de paroles. (Yann)

 

Ce film parlait de la coopération et de l'égoïsme. l'égoïsme des trois moines est tellement grave qu'il faut que le temple brûle pour qu'ils s'entraident. (Imade) 

 

Ce film parlai de trois moines qui ne voulaient pas aller chercher de l'eau. (Hugo)

 

Au début, il y avait un moine. Il était petit mais pas gros. Il est allé à la rivière pour chercher de l'eau. Ensuite, une autre moine est arrivé. Il était grand mais pas gros. Dés qu'il est arrivé, il a bu de l'eau puis il est partie en rechercher. le soir, ils étaient en train de prier. Le lendemain, le dernier moine est arrivé. Il était petit mais cette fois-ci il était gros. Il était tellement fatigué qu'au lieu de rejoindre les autres, il s'est baigné dans l'eau. Puis il est entré chez les moines, et il a bu toute l'eau. Après je ne me rappelle pas très bien mais je me souviens qu'il y avait le feu causé par une petite souris. Ils ont coopéré pour éteindre le feu. Résultat final, ils ont trouvé une manière d'aller chercher l'eau plus efficace. Ce dernier film, c'était le meilleur. Oh la la ! J'adore. Sublimissime. (Elina)

 

Il a suffi qu'il y ait le feu pour s'entendre. En gros, il faut toujours s'entraider. (Clémence)

 

Ce film racontait l'histoire de trois moines [bouddhistes] qui vivent dans un temple. Tous les jours, dans leur tradition religieuse, ils devaient verser de l'eau dans la vase de la statue. Ils étaient en conflit car aucun d'eux ne voulaient se désigner pour aller chercher l'eau. Ensuite leur temple a pris feu et ils se sont empressés de l'éteindre. le but de ce cours métrage est de faire comprendre au public l'importance de la solidarité. (Calvin)

 

Pour moi, c'était le meilleur des trois films. C'étaient trois moines, un petit maigre, un petit gros et un grand maigre. Au début, il y en avait un. Tout se passait bien. . Ensuite il y a eu un deuxième. Tout allait bien. Mais quand le troisième est venu, il ne faisait que de boire et il ne voulait pas aller chercher de l'eau.  Et un jour, une petite souris mangea le bout de la bougie et là, il y a eu le feu. les trois moines devaient aller chercher de l'eau. Ca a pris du temps. Quelques jours jours plus tard, les trois moines sont redevenus amis et ils se sont entraidés. Ils ont trouvé un système pour chercher l'eau chacun à leur tour.  (Sara) 

 

"Les trois moines", c'était très drôle quand le troisième est venu. (Walid)

 

(...) Ils ont créé la manivelle ; comme ça, c'est plus facile. (Miriame) 

 

(...) Un jour, une souris mange une bougie allumée et met le feu au temple, ce qui obligent les moines à s'entraider. A la fin, ils trouvent un moyen pour aller chercher de l'eau. (Clara)

 

(...) Une petite souris a mis le feu aux rideaux avec une bougie ! Du coup, les trois moines se précipitèrent chacun avec un seau d'eau pour éteindre le feu. Depuis ce jour, il n'y a plus eu de conflits entre eux. (Emma)

 

(...) Grâce à cette leçon, les trois moines ont compris qu'ils devaient mieux vivre ensemble. J'ai trouvé que c'était intéressant et calme. Mais je n'ai pas trop aimé. (Kenza)

 

 

 

 

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Avis généraux sur les trois films

 

Les trois étaient différents de ce qu'on voit d'habitude car il n'y avait pas de parole. Mon film préféré était "les trois moines".  (Angèle)

 

Ces trois films ont été en même temps drôles et donnaient une morale, ce qui m'a plu. (Imade)

 

Pour moi, je n'ai pas aimé parce qu'l n'y avait pas de son. Mais j'ai beaucoup aimé les images, les personnages en peinture et les paysages, ainsi que les couleurs... J'ai préféré "Les singes qui voulaient attraper la lune" et "Les trois moines" parce qu'il y avait plus de couleurs que "Impression de montagne et d'eau" avec ses couleurs plus sombres. (Emma)

 

 

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31/12/2017

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